Attendu depuis l’annonce même de la console, Pro Evolution Soccer 5 arrive enfin sur PSP, dans une version relativement bâclée malheureusement.
Alors que les versions PS2, Xbox et PC n’en finissent plus de faire le bonheur des amoureux du ballon rond,
Konami nous propose enfin de tâter la bête sur PSP.
Pro Evolution Soccer 5 dans la poche, il est clair que cela suffit à faire saliver de nombreux joueurs, qui pensent déjà aux folles parties en WiFi que l’on pourra disputer n’importe où, n’importe quand. Pourtant, après quelques parties seulement, et malgré une qualité graphique plutôt satisfaisante, on s’aperçoit rapidement que l’éditeur a du sacrifier de nombreux détails techniques, ainsi que quelques modes de jeu et pas mal de contenu, pour faire tenir le saint des jeux de foot sur un petit UMD.
En effet, après une intro particulièrement saisissante, apparaît enfin le menu de départ sur lequel vous pourrez entamer un match exhibition, lancer une ligue (internationale, Serie A, Ligue Espagnole, Hollandaise, Anglaise, Allemande et Française), participer à un entraînement, défier un ami en WiFi, et enfin toucher aux options du soft et modifier un joueur ou une équipe. A noter que le jeu offre la possibilité de gérer les sauvegardes de la PS2, de manière à vous faciliter un peu la tâche. Première constatation, aucun mode Coupe n’est proposé, et encore moins la désormais mythique League Master. Ainsi, outre participer à des ligues et se faire un petit match contre le CPU ou bien un ami, ce
Pro Evolution Soccer 5 ne propose rien de plus, et c’est la durée de vie qui va s’en trouver fortement diminuée. Premier coup dur donc.
Le soft nous offre le choix parmi une soixantaine d’équipes nationales, les clubs des ligues citées au dessus, ainsi que quelques équipes européennes un peu disparates. On remarque au passage que le choix des stades a également disparu, en revanche, le menu gestion de l’équipe a pour sa part été changé puisque nous n’avons désormais plus la possibilité de connaître la formation adverse en avance, et c’est seulement une fois sur le terrain que l’on pourra analyser la tactique adverse. Un changement anodin, mais plutôt bien pensé, et qui rajoute une petite touche d’authenticité bienvenue. Techniquement, le soft ne s’en sort pas trop mal, les animations sont moins nombreuses que sur consoles de salon, mais bien rendues dans l’ensemble. Les joueurs, tout comme le public, sont évidemment moins détaillés, mais la jouabilité reste la même, bien qu’à la longue, la croix de la PSP se révèle nettement moins agréable que la croix directionnelle de la Dual Shock 2 (et ne parlons même pas du joystick). Côté sonore, l’ambiance est là, mais le brouhaha ininterrompu des supporters n’empêchera personne de constater que les commentaires ont également été amputés. De même, on assiste impuissant, à de monstrueux ralentissements lorsque plusieurs joueurs évoluent à l’écran, cela est notamment perceptible sur les coups de pieds arrêtés. On passera outre l’absence des résumés de fin de période et le peu de caméras disponibles pour pousser un vrai coup de gueule contre l’absence inadmissible de jeu en ligne (FIFA 06 propose un Mode Infrastructure), mais également la présence de chargements omniprésents et dont la durée dépasse allègrement la minute.