Les furieux de chez Codemasters reviennent cette année avec un énième Toca. Suite a une déferlante d’images sublimes et de trailers magnifiques, il nous tardait d’effectuer nos premiers tours de roues. Nouvelle référence en la matière ?
Codemasters, réputé pour sa série
Colin Mc Rae, a toujours été passionné par les simulations automobiles. Aussi, en 1998, la firme décide de se lancer dans l’aventure de la course sur asphalte et pond un petit chef-d’œuvre pour l’époque à savoir
Toca Touring Car sur PS1. S’en suit alors une série plutôt mitigée, mais qui apporte tout de même son lot de fun à chaque épisode. En 2004,
Codemasters sort ses griffes et nous gratifie d’un épisode aussi complet que réussi :
TOCA Race Driver 2 : The Ultimate Racing Simulator. Poursuivant donc, leur petit bonhomme de chemin, il était quasiment impossible que les p’tits gars ne nous proposent pas un nouveau Toca cette année. L’élève dépassera t-il le maître ?
L’ascension d’une étoile…
Toca Race Driver 3 commence sous les meilleurs auspices. Intro sympathique, menu clair et précis, qui nous annonce immédiatement la couleur à savoir une durée de vie revue à la hausse. Constitué principalement d’un mode World Tour, en d’autres termes le fameux mode scénario, entrecoupé de scénettes avec Bob, votre mentor, celui-ci vous proposera 32 stages composés la majeure partie du temps de 3 petits championnats qui vous feront visiter la majorité des sports a 4 roues. Des Muscle Cars américains en passant par les F1 Williams, Buggy et autres légendes du rallye comme les fameuses Groupe B, vous traverserez donc le globe entier afin de parcourir l’une des nombreuses courses mises à votre disposition. Un mode Carrière Pro se présentera à vous par la forme de championnats spécifiques à sélectionner en fonction du type de voitures à piloter, et enfin un mode simulation qui englobe les courses simples, le mutijoueur et bien sûr l’incontournable mode Online. Un titre très complet donc qui parviendrait sans mal à combler les plus exigeants d’entre nous. Cependant…
…et sa chute.
Toca Race Driver 3 pourrait réellement être qualifié de « bien, mais pas top ». En effet, le jeu est très varié, si bien qu’il est difficile de l’encenser pour la simple et bonne raison que l’on passe par plusieurs phases d’émotion. Vous pourrez tantôt qualifier ce Toca de meilleure simulation auto de tous les temps, tantôt jeter la mannette de dégoût. Certes, la maniabilité des différents véhicules change selon leur classe, leur poids et leur puissance. Ainsi, il vous sera très facile et agréable de piloter une Mercedes AMG du Championnat DTM, et vous vous considérerez alors comme le meilleur pilote de tous les temps. A contrario, dans une course classique, et au volant des anciennes flèches d’argent, en plus d’avoir un mal fou à contrôler votre bolide, vos concurrents se feront un malin plaisir à vous envoyer directement vous écraser contre le rail de sécurité. Rageant. Des réglages sont bien évidemment présents, cependant ceux-ci n’affectent que trop peu le comportement du véhicule et le CPU ne sera jamais bien loin. En effet, si
Toca Race Driver 3 est constitué d’une très bonne maniabilité, l’IA est des plus agressives et vous fera même regretter celle de
Gran Turismo 4, bien plus fade, mais qui permettait toutefois de s’exprimer sur la piste. Bien sûr, les adversaires se doublent, partent en tête à queue, provoquent des accidents phénoménaux… mais ont également une fâcheuse tendance à vous couper la route ou encore à vous toucher la roue arrière de manière afin de vous mettre hors compétition une fois pour toutes. Pour les fans de Toca, il n’est pas nécessaire de vous rappeler que faire un travers précède généralement un très beau crash, ou une visite dans le gazon, qui a pour particularité dans cet épisode d’être composé de chewing-gum, ralentissant alors votre véhicule d’au moins 100km/h en moins de trois secondes. Rageant dans le dernier virage n’est-il pas ?
Côté maniabilité, rien à redire pour les versions XBox et PC, on notera tout de même pour la version PS2, une trop faible sensibilité des touches Croix et Carré. Ainsi, vos accélérations seront nettement moins franches avec la Croix que si vous utilisez le stick analogique droit. Les sensations de pilotages sont en revanche exceptionnelles. Le son du moteur est enivrant, et vous préviendra d’une anomalie mécanique avec des ratés de moteur ou une boîte de vitesse récalcitrante suite à un choc violent. Excellent.
Une technique très décevante…
Venons en maintenant au plus gros défaut de ce
Toca Race Driver 3 : les graphismes. Il est dommage de constater qu’il devient de plus en plus commun que les firmes nous diffusent des trailers magnifiques et que par la suite le jeu soit quasiment irregardable.
Toca Race Driver 3 n’est pas irregardable bien sûr, cependant
Codemasters devrait nous expliquer de quelle version sont tirés ces superbes trailers puisque ni la version PS2, ni la version Xbox n’affichent de tels graphismes ? Normal me direz-vous, cependant la version PC est également bien loin d’égaler ces mêmes vidéos ! Les versions consoles sont de simples portages, qui ne sont pas dignes des derniers outils de développement de cette fin de génération. Pire, certains tutoriaux présents dans le jeu, notamment pour les courses avec
overboost, vous expliquent la procédure à suivre en vous parlant d’une énigmatique touche ‘Haut’ de votre clavier ! 20 véhicules sont toutefois présents sur la piste, sans saccades et affichant des reflets en temps réel sur les carrosseries. Mais pourquoi mentir à grands coups d’images retouchées et de bandes-annonces aguicheuses, ne montrant finalement pas le véritable contenu du jeu. Serait-ce tout droit sorti d’une hypothétique version Xbox 360 ? Qui sait…
En conclusion, ce
Toca Race Driver 3 est une bonne simulation auto, qui vous permettra de rentrer dans l‘ambiance de la course avec toutefois une IA beaucoup trop agressive et une qualité graphique très moyenne. Certaines épreuves réservent toutefois leur lot de fun. A essayer.