Un concept simple, des graphismes désuets, des modes de jeu limités et une durée de vie rachitique… Pourtant, Zoo Keeper est une véritable drogue qui rend accro au premier coup de stylet. Explications.

Au milieu des hits incontournables et adulés du grand public que sont Super Mario 64 DS et Wario Ware Touched!, se cache timidement une petite boîte épurée, au design simpliste et au nom mystérieux Zoo Keeper, affublé d’un surtitre explicite : Action Puzzle Game. Comme la Game Boy a eu droit à son époque au mythique Tetris, il se pourrait bien que la DS tienne là, LE jeu de réflexion qui vous scotchera aux deux écrans durant de longues heures. Les éléphants, les singes, les lions, les girafes, les lapins, les alligators, les hippopotames et les pandas feront désormais partie de votre quotidien, sur le lieu de travail comme à la maison.

Des animaux carrés, kézako ?

Bien que masquée sous une histoire de gardien qui doit ramener de l’ordre dans un zoo chaotique engendré par des animaux révoltés, la recette est simple et connue de tous. Vous allez tout simplement devoir aligner trois animaux de la même race de manière horizontale ou bien verticale afin de les capturer et ce, en inversant la position de deux animaux. Pour passer à l’étape suivante, chaque niveau vous demandera de capturer un certain nombre de chaque espèce. Vous devrez donc vous creuser les méninges pour rassembler les différents animaux dans ce grand puzzle de 64 pièces. Evidemment, comme dans tout puzzle game qui se respecte, les chaînes seront naturellement de la partie et vous permettront d’engranger plus de points. Chaque niveau possède également son animal porte-bonheur qui lors de ses captures, doublera les points acquis. De plus, des panneaux spéciaux viendront parfois se greffer au tableau et constituent en fait une roulette qui, une fois arrêtée par un bon coup de stylet, capturera tous les animaux de la race obtenue. Une dose de hasard qui vous sauvera bien souvent des situations les plus délicates. En outre, le mouvement impossible intervient lorsque plus aucun déplacement n’est réalisable, vous permettant ainsi, en plus de gagner des bonus de points dépendant du niveau, de passer à l’étape suivante. Enfin, en cas de nécessité absolue, vous pourrez toujours utiliser les jumelles (évidemment en nombre limité) qui vous permettront de mieux voir les actions réalisables en les grossissant pendant quelques secondes. Evidemment, tout cela ne se fera pas sans risque, car une barre de temps défilera inlassablement sur le côté gauche et le jeu s’arrêtera dès lors que celle-ci sera épuisée. Pour la faire remonter, vous devrez donc aligner les animaux et faire un maximum de chaînes. Bref, les habitués du jeu Diamants sur MSN trouveront rapidement leur marque et tenteront immédiatement d’immortaliser un record.

Zoo Keeper propose cinq modes de jeu différents. Le mode normal vous impose un quota d’animaux à capturer pour passer au niveau suivant. La Totale vous demandera quant à lui de capturer 100 animaux de la même espèce pour changer de tableau. Le mode quête vous demandera de répondre aux exigences du patron du zoo par exemple n’effectuer que des captures horizontales ou encore ne capturer que des pandas en touchant le moins possible aux autres espèces. Des défis de prime abord simplistes, mais qui demandent une sacrée dose de réflexion une fois sur le terrain. Réussissez les 10 défis proposés pour atteindre le meilleur score. Le mode Top Chrono ne vous laissera quant à lui que 6 minutes pour faire exploser les records et enfin le mode 2 joueurs vous permettra de vous mesurer à un ami au travers de matchs se déroulant en trois manches. Evidemment, des objets spéciaux viendront rajouter du piment aux affrontements par exemple le cœur qui augmentera votre temps ou bien encore le sceau qui change la couleur des animaux de l’adversaire. A noter qu’une seule cartouche de jeu est nécessaire grâce à la fonction téléchargement de la DS.

Le compte est bon

Ce Zoo Keeper est sans conteste une franche réussite pour qui aime un minimum se creuser les méninges dans un jeu vidéo. L’ambiance adorable du titre avec ses puzzles colorés et la jouabilité exemplaire obtenue grâce au stylet parachèvent le tout de manière magistrale. Certes, certains diront que les modes de jeu sont limités, les graphismes sont minimalistes et l’intérêt quasi-nul, mais l’on accroche dès les premiers coups de crayon si tant est qu’il devient alors ardu de lâcher prise. Les accros de l’antique Tetris qui étaient parvenu à lâcher prise après de rudes efforts replongeront à coup sûr et les néophytes trouveront là un genre indémodable. L’overdose ne tue pas dans Zoo Keeper, bien au contraire.