Tout comme pour FIFA et ses autres licences, Electronic Arts nous propose sa vision annuelle du Rugby. C’est donc avec une joie quelque peu dissimulée (pour ceux qui se souviennent du piètre Rugby 2004), que Rugby 2005 fait son entrée sur la pelouse. Est-ce que cette édition 2005 sera à la hauteur des espérances de tous les fans de l’ovalie ?
Si les jeux de rugby ne sont pas vraiment légion à l’inverse du football ou du basket, il est toujours intéressant de voir comment les développeurs s’y prennent pour nous offrir un jeu où il n’est pas nécessaire de s’arracher les cheveux pour jouer convenablement. Surtout qu’en parlant jeu de rugby, ce
Rugby 2005 ne risque pas d’être mis en compétition avec la concurrence. Nous devrons toutefois nous en contenter puisque malgré ses indéniables qualités, le jeu souffre également de plusieurs défauts.
L’apprentissage du rugby
Chaussez vos crampons, il est temps d’aller vous entraîner avec vos coéquipiers étant donné que vous ne pourrez faire que cela avant d’attaquer les autres modes qui vous seront proposés. Cet entraînement tombe d’ailleurs plutôt bien puisqu’il servira à se familiariser avec les boutons et ainsi pouvoir réaliser les gestes techniques des rugbymen. Si l’ensemble reste relativement simple d’accès, on poussera le premier coup de gueule sur la gestion des plongeons pour effectuer un plaquage. On peut aussi remettre en cause la caméra qui n’est pas très bien gérée lors de certaines situations. D’ailleurs, en parlant caméra, le champ de vision est bien trop petit pour profiter du terrain afin de balancer un ballon au pied dans une zone voulue. De même, il faut être chanceux pour qu’un drop passe entre les poteaux. Le deuxième coup de gueule viendra de la défense, lorsque nous perdons le ballon. Généralement, le joueur sélectionné automatiquement se retrouve en position de hors-jeu. Du coup, on appuie sur tous les boutons pour faire entrer les rugbymen dans le tas, et pour retirer le joueur de la position de hors-jeu. Bref, un véritable fouillis et l'on perd complètement les pédales. A noter que pour les non-initiés du Rugby, le mode Rugby 101 vous expliquera toutes les règles principales de ce sport.
Côté contenu, sachez que vous pourrez participer à quasiment toutes les grandes compétitions du rugby, à savoir la coupe du monde, le tournoi des six nations, ou encore le super twelve. Licence oblige, le jeu est composé de la plupart des grandes équipes internationales (avec les vrais noms des joueurs) et de quelques clubs, dont des français (Perpignan, Toulouse, Biarritz, etc.). Mais laissons de côté les modes de jeu pour parler plus amplement des détails présents une fois sur le terrain. Dans un premier temps, le
gameplay ne semble pas vraiment intéressant puisque le déroulement des matchs est identique de rencontre en recontre et au fil des matchs, on commence à accumuler les victoires sur des gros scores sans que l’équipe adverse ne marque le moindre point. Néanmoins, le rugby est un sport d’hommes et les plaquages sont parfois vraiment impressionnants. Les joueurs se rentrent dans le lard comme des forcenés et les contacts sont bien rendus. Les passes s’enchaînent bien, certains rugbymen font des fautes de mains, des feintes de passes, et jouent au pied. L’ensemble est donc relativement réaliste et c’est un plaisir de regarder les matchs. D’ailleurs, les bœufs comme Umaga seront à peine chatouillés par un frêle gringalet du Samoa Occidentale par exemple.
Le « Haka » néo-zélandais
Nous ne le voyons que trop rarement dans les jeux de sport, mais
Electronic Arts a eu la bonne idée d’introduire un morceau des hymnes nationaux pour chacune des équipes. Et à chaque entrée sur le terrain, nous pouvons écouter la Marseillaise, si tant est que nous ayons sélectionné l’équipe de France bien évidemment. Mais le plus impressionnant, même virtuellement, restera le « Haka » des Néo-Zélandais qui ne nous donne pas envie d’aller se frotter à eux. Et puisqu’on est dans la bande-son, les commentaires, réalisés par Stella et Bayle restent pour le moins corrects. Malheureusement, on n’en dira pas autant du public qui a dû certainement se coudre les lèvres. Enfin, graphiquement,
Rugby 2005 utilise quasiment le même moteur que
FIFA et les joueurs sont dans l’ensemble bien modélisés. En revanche, contrairement à un
Pro Evolution Soccer ou à un
FIFA, on peine à reconnaître les rugbymen tant leurs visages n’ont pas bénéficié d’un quelconque souci du détail. Et pour couronner le tout, le public, ainsi que les quelques décors qui ornent le contour du stade, sont constitués d’un concentrée de pixels. Dommage !