Il fut l’un des premiers jeux dévoilés lors des diverses présentations officielles de la console de jeu portable N-Gage de la firme finlandaise Nokia. Les premiers utilisateurs trouvaient ce jeu bien trop lent et pas suffisamment technique. Mais la version officielle du titre a bien corrigé toutes les failles initiales, et nous sommes en présence d’un bon jeu de football.
Un jeu assurément complet
Un nombre conséquent de modes de jeu est disponible, chacun d’entre eux disposant de règles qui lui sont propres. Le premier d’entre eux est le mode
Amical qui vous permet d’organiser à loisir des rencontres simples opposant des équipes de club ou des équipes nationales.
Coupe Internationale est une coupe du monde qui ne porte pas son nom, permettant de faire ressortir la meilleure des 32 sélections nationales, à travers une phase de poule suivie d’une phase éliminatoire. Reprenant exactement le même principe, le mode
Coupe des champions peut être considéré comme notre bonne vieille C1. Le mode
Coupe Classique opposera lui 32 équipes de clubs ou nations, à travers une phase éliminatoire à matchs aller-retour, avec une finale couperet. Le très intéressant mode
Ligue permet de mettre en place un véritable championnat entre 32 sélections nationales ou de clubs, en matchs aller ou aller-retour. Mais finalement, l’essentiel du jeu se situe dans les modes
Multijoueur (la révolution de la N-Gage initiée par sa compatibilité
bluetooth qui permet de jouer avec un ami disposant du même jeu) et surtout
Carrière.
Dans le mode
Carrière, le joueur commence avec un club de seconde division. L’objectif est de constituer un effectif compétitif en achetant ses joueurs préférés et de finir dans une des deux premières places de la deuxième division afin d’être promu en 1ère division. La fonction d’achat, vente, licenciement, voire agrandissement de stade ou autre est relativement bien conçue, mais il vous faudra de grands efforts avant d’obtenir une équipe de calibre international. Il est à noter que vous n’évoluerez pas dans le championnat de France, d’Italie ou d’Espagne, mais dans un championnat virtuel regroupant les 32 meilleures équipes d’Europe, parmi lesquelles le PSG, Marseille, Monaco, Lyon, et Auxerre. Les matchs et compétitions sont entièrement paramétrables (couleur des maillots, durée du match, difficulté, stade, prolongations, etc.)
Une jouabilité qui ne perd pas le nord
Les règles du jeu
Marcel Desailly Pro Soccer sont fidèles à celles des plus grandes compétitions de football. L’arbitre est totalement impartial et incorruptible, et n’hésite jamais à sortir les cartons jaunes. Différents types de passes sont disponibles (lobée, en profondeur, normale, longue), le tir est paramétrable en puissance et direction, il est possible de presser, de tacler, de sprinter, ou encore de changer manuellement de joueur. Un panel de possibilités qui n’a pas à rougir la comparaison avec les simulations de salon, d’autant plus qu’il est possible d’organiser tactiquement son équipe avant chaque début de rencontre.
On regrettera simplement le manque de finesse global de l’intelligence artificielle, qui même si elle n’est pas complètement ridicule fait jouer vos adversaires de manière trop stéréotypée. Oubliez par la même les passes en retrait à votre gardien : ce dernier laissera filer le cuir dans vos cages !
Une déception au niveau de la licence
Le jeu développé par le français
Gameloft utilise la licence Marcel Desailly possédée par Ubisoft. Alors il est évident et normal que « The Rock » soit mis en avant. Le problème est que tous les noms de clubs ou de joueurs sont eux légèrement tronqués, en raison d’une absence de licence pour ces derniers. Vous trouverez donc des Zinedane, Heinry, Obeche, ou autre Trezegoal. Rien de critique donc, mais les puristes seront légèrement déçus, d’autant plus que la modélisation des joueurs est bien réussie à tel point que les modèles virtuels ressemblent à leurs modèles réels.