Quand les responsables de Full Spectrum Warrior et de Mercenaries décident de nous mettre dans la peau d’un alien, cela donne Destroy All Humans!, un jeu totalement décalé.
La race humaine est en danger ! Les petits hommes verts (plutôt gris d’ailleurs) tant redoutés viennent d’atterrir sur terre, avec une ambition bien claire : détruire toutes formes de vie humaine. Evidemment, il y a une raison à ce massacre. Plus communément appelés Furons, ces aliens, suite à l’extrême rapidité de leur évolution, ont vu se mettre en place la lente et douloureuse disparition de leurs organes génitaux. Et malgré leur technologie très avancée, ils n’ont pas trouvé de solution pour se reproduire sur leur planète. Heureusement pour eux, l’ADN des humains contient une infime partie du code génétique Furon, salvateur pour l’avenir de leur espèce. Cryptosporidium 137 (on l’appellera plutôt Crypto, pour éviter les maux de tête) est donc envoyé sur Terre pour récupérer de l’ADN, caché au fond des troncs cervicaux des humains.
Mars attacks again !
Comment un seul alien peut-il venir à bout de toute l’espèce humaine ? Vous vous en rendrez bien vite compte, puisque dans
Destroy All Humans!, vous incarnez l’alien en question. Pour trucider de l’humain, le très sadique Crypto dispose d’une pléthore de gadgets en tout genre. La première arme que vous pouvez utiliser dans le jeu lance des décharges électriques. Celle-ci est fortement efficace contre les civils et les grille instantanément. Par la suite, vous obtenez la déjà culte sonde anale. Celle-ci fera tout d’abord hurler de douleur votre cible, avant de lui faire exploser le cerveau, libérant ainsi l’ADN tant recherché. Dans un genre plus classique, Crypto peut aussi désintégrer ses ennemis, à la manière des aliens du film Mars Attacks!, ou balancer des grenades à ions, qui ne feront qu’une bouchée des tanks et autres camions militaires.
En tant qu’être supérieur, Crypto possède de nombreux pouvoirs, sans doute inhérent à l’incroyable superficie de son crâne. La télékinésie est par exemple l’un des passe-temps favoris de Monsieur 137. Soulever des vaches en l’air, des poules, des voitures, et forcément, des terriens, c’est sa grande passion. D’autant plus qu’il peut ensuite les projeter très loin ou les faire s’éclater contre le sol, grâce à l’utilisation de l’excellent moteur physique Havok. Grâce à son don de persuasion, Crypto peut aussi donner des ordres aux âmes faibles pour mieux se moquer d’eux, et même se faire passer pour un humain pendant quelques minutes. Et comme tout bon alien qui se respecte, Crypto possède sa propre soucoupe volante, fortement utile quand il s’agit de raser une ville toute entière. Là encore, notre cruel alien a de quoi faire trembler la populace de moult façons.
Crypto au pays de Carl Johnson
Destroy All Humans! reprend le concept de liberté initié dans
Grand Theft Auto. Comprenez par là que vous êtes lâché au beau milieu d’une ville, et que vous êtes libre de faire ce que vous désirez. Il y a évidemment la mission principale à réaliser obligatoirement pour passer au niveau suivant, mais si vous souhaitez réaliser quelques missions annexes ou terroriser deux trois policiers en mal de sensations, n’hésitez pas une seule seconde. Et c’est justement là le second point fort du jeu, après l’humour complètement décalé qui émane du soft. On se sent véritablement libre de faire ce que l’on veut et d’adopter notre propre style jeu de jeu, allant de l’alien discret au méchant extra-terrestre massacrant tout le monde. A noter qu’au fur et à mesure de votre progression, Pox, un scientifique Furon, vous proposera de nombreuses améliorations pour votre arme, vos pouvoirs, et votre soucoupe.
Du côté de la réalisation, les gars de chez
Pandemic Studios nous offrent un titre agréable à regarder. La modélisation des divers protagonistes est réussie, tout comme celle des différents environnements. Le jeu est coloré et les textures sont dans l’ensemble très correctes. Les effets spéciaux sont, quant à eux, superbes et les diverses explosions et désintégrations sont très bien rendues. On regrettera tout de même un
clipping un peu trop présent à notre goût et un
aliasing qui vient parfois s’incruster comme une tâche de sauce tomate sur un tableau de Van Gogh. La bande-son est elle aussi satisfaisante. Les doublages (en anglais) sont excellents et les musiques, quoiqu’un peu répétitives, sont typiquement dans le style des années 60.