Après l’Euro, c’est au tour des Jeux Olympiques de se voir décliner en jeu vidéo. Alors qu’on attendait plutôt un Track & Field en provenance de Konami, c’est le géant Nippon Sony qui s’y colle et qui s’octroie la si fameuse licence. Exclusif à la PlayStation 2, Athens 2004 est développé par le talentueux studio d’Eurocom, déjà responsable de Sphinx : La Malédiction de la Momie ou encore de Harry Potter et la Chambre des Secrets. Un gage de qualité ? Réponse dans les lignes qui suivent.
Ah les Jeux Olympiques d’été… Tous les quatre ans, c’est la même rengaine : la planète entière a les yeux rivés sur une poignée d’athlètes prêts à donner le meilleur d’eux-mêmes pour obtenir une seule chose : la médaille d’or. Seulement voilà, c’est aussi l’occasion d’admirer le bilan, souvent très moyen, de nos sportifs français. Pas de problème,
Athens 2004 vient tout juste de débarquer dans les bacs et nous propose d’inverser la tendance.
Y’a même du choual
Premier bon point et non des moindres, le soft d’
Eurocom se veut tout simplement la simulation la plus complète à ce jour avec pas moins de 25 épreuves au programme : 100 m, 200 m, 400 m, 800 m, 1500 m, 110 m haies, saut en longueur, saut en hauteur, triple saut, saut à la perche, lancer de disque, lancer de javelot, lancer de poids, 100 m brasse, 100 m nage libre, 100 m dos, 100 m papillon, exercices au sol hommes, exercices au sol femmes, anneaux, saut de cheval, saut d’obstacles à cheval, haltérophilie, tir à l’arc, et skeet. Les modes de jeu sont, hélas, nettement plus restreints puisque qu’aucun mode Carrière ne vient égayer le tout : entraînement, épreuve simple, tapis de danse (certaines épreuves sont compatibles avec le tapis de danse, une bonne idée), défi et compétition (avec possibilité de personnalisation). Alors évidemment, la durée de vie du soft en solo en prend un coup, mais qu’à cela ne tienne, puisque l’intérêt d’un jeu d’athlétisme se situe bien souvent en multijoueurs. Et c’est ici le cas.
Le
gameplay, comme on pouvait s’en douter, ressemble à s’y méprendre à un
Track & Field (entendez par là qu’il faut toujours appuyer sur les bonnes touches au bon moment), avec heureusement quelques bonnes idées çà et là. Le sempiternel tabassage des touches Rond et Croix fait ici leur retour, et sera indispensable à la réussite d’un grand nombre d’épreuves faisant appel à la vitesse telle que le 100 mètres ou le 100 mètres brasse par exemple. La touche L1 servira également à prendre votre départ, ou encore à respirer pour les compétitions de natation. Certaines épreuves possèdent cependant une jouabilité nettement plus fine et nécessitant une bonne dose de réflexes. C’est notamment le cas de l’épreuve de saut en hauteur, qui s’avère peut-être la plus réussie du jeu. Pour parvenir à franchir la barre s’opposant à vous, il vous faudra appuyer sur les touches Carré et Rond, représentant respectivement la foulée du pied gauche et du pied droit, avant de presser L1 deux fois de suite pour enclencher le saut et pour faire passer les jambes. L’ensemble devra être évidemment effectué selon les empreintes du sol. La précision sera donc ici votre meilleur atout.
Mon fort ? C’est Nelson…
La gymnastique ou les épreuves d’endurance ne sont pas en restes. Les exercices au sol nécessiteront de vous un bon
timing puisqu’il sera ici question d’appuyer sur les bonnes touches au bon moment, un peu à la manière d’un jeu de danse. L’épreuve des anneaux jugera quant à elle vos réflexes et votre concentration de la plus belle manière et réclamera d’user les deux joysticks de la manette pour stabiliser votre athlète. Le 800 mètres ainsi que le 1500 mètres se joueront eux tout en finesse : il faudra ici doser votre vitesse grâce au joystick droit et utiliser votre bonus de vitesse au bon moment. Bref, le
gameplay se révèle très correct, car varié, pour peu que l’on ne soit pas réfractaire à une jouabilité toujours très dirigiste, comme cela a toujours été le cas pour les jeux de ce type.
Visuellement,
Athens 2004 est une petite déception, aux vues des dernières productions PlayStation 2. Nos sportifs en sueur sont en effet loin de bénéficier d’une modélisation de la trempe de celle d’un
Pro Evolution Soccer 3 pour ne citer que lui. Fort heureusement, leur animation se veut nettement plus réussie, grâce sans doute à l’utilisation d’une
Motion Capture efficace. Les environnements sont quelconques, la faute notamment à un public en 2D et à des textures plutôt fades. L’ensemble est donc correct, mais aurait pu être bien meilleur. La partie sonore est de bonne facture, avec des commentaires assurés par Nelson Monfort et Patrick Montel et un public qui réagit de manière réaliste aux événements.
7/10