Psi-Ops est enfin arrivé, après quelques rebondissements qui ont entre autres vu son nom changer d’ESPionnage vers celui que l’on connaît aujourd’hui. Le titre de Midway nous présente les aventures d’un soldat de l’armée américaine à la découverte de son passé parapsychologique. Un titre plein d’ambitions diverses et variées qui, dans la mesure d’un travail conséquent de la part des développeurs, avait toutes les cartes en main pour devenir un des gros hits de cette fin d’année. Voici ce qu’il en est vraiment quelques jours après le lancement de la galette à la rédac…
Nick Scryer n’a pas vraiment de chance : il bosse pour les Etats-Unis, il fait partie d’une branche secrète de l’armée et en plus il a été reprogrammé pour oublier toutes les capacités hors du commun qu’il avait pu acquérir grâce à un entraînement plus que spartiate. Si en plus, on prend en compte le fait qu’il soit obligé de se retourner contre ses anciens supérieurs et qu’il aura lors de son aventure à liquider quelques-uns de ses anciens amis les plus proches, on imagine aisément qu’il n’ait pas vraiment envie de se lancer à l’aventure. Pourtant, Nick Scryer est un homme un vrai, il sait où sont ses responsabilités. Et si en plus une jolie blonde lui demande gentiment de liquider ce mystérieux général, il se jette alors dans l’aventure tel Don Quichotte et peu importe la taille des moulins à vent qu’il aura à affronter. Voilà en quelques mots le credo de Nick Scryer, sauver le monde au péril de sa vie en essayant tant bien que mal de récupérer quelques bribes de sa mémoire endommagée.
La porte des Etoiles
Basé sur une histoire quasi réelle, à savoir l’expérimentation par les gouvernements russe et américain sur la vision à distance pendant la guerre froide via le programme Stargate,
Psi-Ops : The Mindgate Conspiracy ouvre les hostilités par une scène d’intro mystérieuse qui voit notre si beau Nick Scryer se faire charcuter les neurones par des scientifiques tout aussi étranges que le général qui semble les diriger. Ensuite, vous êtes lâché dans une base gigantesque avec pour seule mission connue de suivre les conseils de votre amie soldat chez Mindgate. Pour vous sortir de cette histoire, vous aurez au départ un simple pistolet silencieux et vos petites pattes pour courir le plus vite possible à l’abri, si vous avez été repéré par des gardes surarmés et bien motivés à vous faire sauter ce qu’il vous reste de neurones encore valides. Petit à petit, vous vous apercevrez que vous n’avez pas uniquement comme talent celui de viser comme un dieu et d’éviter les balles comme Bruce Willis dans Piège de Cristal.
En effet, par de brefs flashbacks, vous récupérerez quelques-unes des capacités parapsychiques que vous avez pu apprendre au cours de votre carrière chez Mindgate. Sans trop vous gâcher le plaisir, sachez tout de même qu’avant la fin du jeu, vous récupérerez successivement les capacités de projeter objets et adversaires dans les airs, voir à travers les portes, aspirer l’énergie psychique des soldats de Mindgate, les faire brûler comme d'appétissants méchouis et fin du fin, prendre le contrôle de n’importe quel ennemi, dans la limite des seuls personnages non investis de pouvoirs hors normes. Pouvoirs qui sont bien sûr utilisables dans la limite de votre jauge psy, qui a d’ailleurs une fâcheuse tendance à se vider à vitesse grand V. Petit détail à ajouter, ces pouvoirs sont à votre libre imagination. Vous aurez donc la possibilité d’inventer des sortes de combos comme vous placer sur une caisse et la faire léviter pour atteindre une plate-forme beaucoup trop haute, prendre le contrôle d’un personnage pour lui faire nettoyer une salle infestée de soldats surmotivés ou encore faire diversion en lançant à l’opposé de votre position une caisse qui recevra les foudres d’une tourelle indestructible et vous permettra de quitter la pièce sans aucun dégât.
Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups
Côté graphique, on peut dire que
Psi-Ops : The Mindgate Conspiracy est une belle réussite. Si les modélisations ne sont pas vraiment de toute beauté, il n’en demeure pas moins que les personnages se désarticulent comme de véritables pantins de chiffon lorsqu’on les fait valdinguer au travers de la pièce. La gestion des chocs est, elle aussi, hallucinante. Lorsqu’on lance une caisse en métal d’un étage à l’autre, elle rebondit selon son angle de choc sur le sol ou sur les murs. Il est dans ce sens parfois amusant d’organiser un double rebond comme au billard pour toucher un ennemi caché dans un endroit impossible à prendre d’assaut. Tout cela rend l’action vraiment crédible, même si ce cher Nick a tout de même une impressionnante faculté à encaisser les balles.
La bande-son est elle aussi à la hauteur, même si l’on pourra regretter les quelques libertés de langage pas toujours utiles. Quoi qu’il en soit, les doublages sont pour une fois à la hauteur dans un jeu d’action à l’américaine. Vous retrouverez même quelques voix connues et plutôt bien choisies comme celle de Mary Warner (seconde saison de 24) à la toute fin du jeu, lorsque vous devrez vous rendre à Hong-Kong pour vous défaire du général en personne. Pour ne rien gâcher enfin, quelques notes d’humour vous divertiront ici et là, surtout pendant les phases d’entraînement où l’on vous enseigne à vous servir de vos pouvoirs psy.
Vidéo Psi-Ops