Ubisoft propose, peu après une virée à la Nouvelle-Orléans en HD, de vivre une épopée d'assassin du côté de Saint-Domingue. Et ce qu'on y trouve est loin de nous réjouir totalement.
Disponible depuis décembre dernier en complément d'
Assassin's Creed IV : Black Flag, c'est dans une version stand-alone qu'on retrouve
Le Prix de la Liberté. L'histoire nous entraîne quinze années après les aventures d'Edward Kenway et du Jackdaw, et surtout en compagnie d'Adewalé, l'esclave devenu depuis assassin expérimenté et qui a décidé de faire route tout seul, mais du côté de la confrérie. Seulement voilà, durant une bataille et une mer agitée, ce dernier va tomber à la mer pour ne se réveiller qu'un peu plus tard sur le rivage de Saint-Domingue, et plus particulièrement près de la ville de Port-au-Prince. Durant sa quête pour repartir à l'aventure, il va faire la rencontre d'un groupe d'opprimés, appelé des marrons, qui vous demandent alors de l'aide dans le but de mener le début d'une révolution contre les Français, et faire cesser l'esclavage sur le peuple noir.
Si vous avez déjà joué au quatrième épisode, vous avancerez en terrain connu. Il faut dire qu'étant vendu au départ comme un DLC, il n'y a pour ainsi dire que quelques nouveautés, et elles ne sont pas d'une originalité folle. Adewalé est un assassin plus fort, et surtout plus violent que ne l'était Edward. Cet état de fait à une incidence directe sur les affrontements, qui, sans pour autant changer le gameplay, s'avèrent plus sanglants. Il faut dire que ce héros noir porte un troublons qui a le même effet qu'un fusil à pompe, et une bonne vieille machette. Avec ces deux principales armes, il va pouvoir trancher ou atteindre plusieurs ennemis à la fois, et ainsi se sortir de situations malheureuses assez facilement. Le reste, c'est du déjà vu, il y a des coffres, des passages en bateau, des phases d'infiltrations, des traques, des points d'observation… quand on vous dit qu'il s'agit d'un DLC : vous en avez la preuve.
La seule chose qui va bouleverser votre quotidien, c'est la présence des esclaves qu'il va falloir délivrer. Ils sont au cœur du récit de ce DLC/stand-alone, mais sont aussi nécessaires pour votre avancement. Les développeurs ont en effet augmenté artificiellement la durée de vie en vous obligeant à en sauver par palier pour accéder à la mission suivante. À un certain moment, il faudra libérer 300 esclaves, mais rassurez-vous, si ce chiffre peut paraître élevé, le jeu vous propose cependant des solutions faciles d'accès. Il y a notamment des plantations, où l'objectif le plus répandu va être celui de tuer 20 gardes, ce qui libérera automatiquement 90 esclaves et 10 marrons (les esclaves soldats rejoignant votre cause), on trouve également des navires négriers, qui en contiennent 60, mais qui sont toutefois protégés, et qu'il ne faut surtout pas toucher lors de vos attaques, sous peine de voir leur nombre baisser rapidement. Plus anecdotique, on peut également compter sur des esclaves blessés à ramener dans un camp, ou emprisonnés qu'il faut libérer…
Si la présence des esclaves apporte une véritable dimension humaine à l'histoire du Prix de la Liberté, il est toutefois dommageable qu'elle vienne entraver votre avancée et qu'elle la rende parfois frustrante. Leurs libérations sont aussi utiles pour débloquer des améliorations pour Adewalé, tandis qu'il va aussi falloir farmer à tour de bras pour récupérer du métal et du bois afin d'améliorer votre navire cette fois-ci. Certains diront qu'il s'agit d'éléments déjà présents dans
Assassin's Creed IV : Black Flag et qu'il n'y a donc pas lieu de les critiquer, sauf qu'ici, dans la mesure où les quêtes secondaires sont peu nombreuses, la répétitivité est forcément accrue, et le plaisir se perd. Quelques améliorations sont toutefois bienvenues par rapport au quatrième opus de la saga d'Ubisoft comme des marchands d'améliorations dans la soute pour éviter de faire à chaque fois un détour en ville. Malgré les astuces des développeurs pour rallonger artificiellement la durée de vie, celle-ci n'excède pas les quatre, et ça, c'est quand on est suffisamment motivé pour atteindre les 100%.
Les plus | Les moins |
+ Adewalé
+ L'OST
+ Le contexte de l'esclavage
+ Rajoutez un point si prit en DLC, car du coup moins cher | - Durée de vie artificiellement augmentée
- Rapidement répétitif |
Conclusion : Disponible aux alentours des 15€, la version stand-alone de Assassin's Creed : Le Prix de la Liberté s'avère être un achat bien onéreux compte tenu du contenu relativement répétitif et la durée de vie qui en découle. Néanmoins, l'histoire n'en est pas pour autant inintéressante. Le personnage d'Adewalé est pour ainsi dire passionnant, tout comme la cause des esclaves noirs à cette époque où l'exploration primait sur le besoin de liberté de toute une civilisation.