NIS America continue d'abreuver les européens de titres typiquement japonais qu'on n'aurait pas eu l'occasion de voir il y a encore quelques années. Et beaucoup comme ici méritent franchement le coup d'oeil.
Imaginez une école prestigieuse. Mais genre tellement qu'elle ferait passer Harvard et Todaï pour des établissements de seconde zone. A l'intérieur, la crème de la crème toute catégories confondues, chacun étant spécialiste dans un domaine particulier, de l'art au sport en passant par l'influence, la morale ou le simple statut de bikers. Et au milieu de tout ça, Makoto Naegi qui ne brille que sur un point : il est l'élève le plus banal qui soit. La raison de sa présence au cœur de l'élite vient du fait qu'il a simplement eu la chance de gagner à un concours. L'espoir d'un bon avenir ayant poussé l'élu, ce dernier va se voir projeter dès le premier jour dans un drôle d'univers pour participer malgré lui et avec les autres élèves à un jeu de massacre mis en place par une sorte d'ours démoniaque. Le principe est simple : tous les élèves sont condamnés à vivre éternellement dans une école mais tout peut basculer dès qu'un meurtre est commis. En effet, lors du « procès », si le meurtrier n'est pas découvert, il reçoit son diplôme et tous les autre élèves sont tués. Si le coupable est trouvé, c'est lui qui meurt et les autres continuent la « partie ».
DanganRonpa est avant tout un visual novel. La majeure partie du jeu consiste à lire des brouettes de textes, ce qui en soit est assez intéressant vu la qualité des dialogues et la personnalité de chaque protagoniste. Bon le jeu est en anglais (doublage japonais disponible en passant) donc vous savez à quoi vous attendre si vous avez séchez les cours. Du blabla qu'on peut même pousser dans des phases secondaires qui permettront d'en savoir davantage sur chacun, et même renforcer du coup les affinités pour gagner des bonus dans les autres phases de jeu. L'autre aspect, comme vous avez pu le deviner avec le synopsis, sera d'enquêter sur chacun des meurtres pour démasquer le coupable et donc survivre. Des phases découpées en deux parties comme dans un
Phoenix Wright, avec tout d'abord les investigations à la recherche de preuves (équivalent à des munitions) et enfin les procès, cent fois plus rythmée que dans la licence précitée puisque mêlant réflexion et divers mini-jeux (dont le pendu !), certaines de ces phases pouvant même prendre plusieurs heures avec des enchaînements de situations non-stop. Notons que la difficulté des énigmes comme des mini-jeux peut-être réglés en début de partie.
En fait, lorsqu'on y regarde de près, et à condition d'aimer le genre bien entendu,
DanganRonpa a bien peu de défauts et il est facile de comprendre son succès au Japon. L'aventure est plutôt généreuse (de vingt à trente heures selon votre façon de jouer) et on accroche totalement d'un bout à l'autre, l'ambiance étant aussi tordue qu'unique, tout en étant surpris de voir que la replay-value est au rendez-vous, fait assez rare pour ce type de jeu. Autant dire que malgré l'absence de deuxième épisode (le jeu fait office de compilation au Japon), on a clairement le sentiment d'en avoir pour notre argent.
Les plus | Les moins |
+ L'univers
+ Le casting
+ L'ambiance
+ Les dialogues travaillés
+ Les voix japonaises
+ Les excellentes phases de procès
+ Très bonne durée de vie | - Plutôt facile
- Malheureusement en anglais |
Conclusion : Si vous êtes fans de visual novel ou que vous souhaitez simplement découvrir le genre, DanganRonpa incarne l'un des indispensables de ce début d'année, même pour ceux ayant vu l'anime (plus de dialogues, procès beaucoup plus longs...). Les non-anglophones ont tout intérêt à se redresser les manches pour potasser la langue de Shakespeare car parti comme c'est, ce ne sera pas la dernière perle qu'ils seront susceptibles de manquer.