Nous étions invités il y a quelques jours dans les locaux d’Ubi Soft pour découvrir la toute dernière version de la saga Settlers intitulée The Heritage of Kings. Nous y avons découvert tous les détails de ce titre tant attendu et énormément redouté par les fans de la première heure tant les nouveautés annoncées paraissent lointaines des épisodes précédents. Voici en tout cas nos premières impressions sur ce cinquième opus qui marque le passage de la série à la 3D totale.
Sortez votre vieux jeu du placard…
Avant toute chose, sachez que ce Settlers : The Heritage of Kings s’annonce comme véritablement plus consistant que tous ses prédécesseurs. Comme d’habitude et très certainement comme dans tous les RTS sur PC le but est simple, il faudra créer une civilisation et la faire évoluer pour agrandir votre empire et vous installer à différents endroits de la carte. Seulement, ce
Settlers cinquième du nom marque une grande différence par rapport à ses concurrents directs. Là où la plupart des RTS donnent la priorité aux combats face à la gestion pure et simple,
Heritage of Kings insiste sur l’importance de la gestion. Il ne faut pas s’installer et gérer pour se battre mais bien se battre pour s’installer sur la meilleure position.
…ajoutez-y quelques grammes de RPG…
Pour la première fois dans la série, les nouveaux développeurs Allemands ont choisi d’ajouter une nouvelle optique RPG comme on peut l’observer dans un
Warcraft III: Reign Of Chaos. Vous trouverez au départ de la partie un héros dans votre village. Son nom, Dario. Il s’agit en fait d’un prince à la recherche de son royaume dont il a été floué par le chevalier noir. La première mission sera simple, vous avez un château et quelques serfs à votre disposition. A vous de les faire travailler, construire quelques infrastructures comme une mine ou quelques tourelles à l’entrée de votre village. Ces serfs ont un caractère bien particulier, ils ont l’avantage de ne pas être payé et ils n’ont pas non plus besoin de se nourrir. Mais ne vous réjouissez pas trop vite, si ces ouvriers faciles sont une aubaine au tout début de la construction de votre cité, ils n’en demeurent pas moins de grosses feignasses bonnes à rien sauf à se lamenter sur leur propre sort. La solution qui s’imposera rapidement à votre problème sera d’engager de véritables ouvriers qu’il faudra payer, nourrir et loger dans votre village. C’est le gros point fort de ce Settlers : Heritage of Kings, vous aurez à présent l’obligation de fournir à vos ouvriers des conditions de vie adaptées pour que leur travail soit rentable. Si votre mineur ne possède pas de maison proche de son travail pour se nourrir ou se reposer son rendement s’en ressentira très rapidement. La solution, lui construire une petite maison juste à côté de la carrière de pierre. Une fois que votre cité grandira, vous verrez alors affluer de nombreux chômeurs à la recherche d’argent facile et que vous aurez la possibilité d’engager pour remplir les nouveaux bâtiments que vous aurez juste terminés de construire.
Sorte d’ode magique au libéralisme sauvage, Settlers : The Heritage of Kings vous donne donc le choix entre de feignants esclaves qui ne vous coûteront rien et d’efficaces employés qu’il va falloir choyer pour qu’ils travaillent de manière productive. Mais ces employés ne seront pas les seuls personnages importants de votre village, vous pourrez aussi comme dans tout bon RTS former des archers, des chevaliers et mêmes de valeureux cavaliers prêts à en découdre sur leur fière monture. Outre ces soldats de base, vous aurez à vos côtés – RPG oblige – quelques héros hors du commun qui possèdent chacun une spécificité bien utile au cours de votre aventure. Ary par exemple, sorte de Robin des Bois en jupons, vous permettra de vous infiltrer chez l’ennemi de manière impressionnante et de la même manière, elle pourra aussi appeler à volonté sa petite bande de voleurs pour lui venir en aide dans les situations délicates.
…Le tout dans un environnement de toute beauté
Côté graphique, ce cinquième opus de la saga
Settlers est pour ce que nous avons pu en voir véritablement aguichant pour l’œil. Les villes sont animées à la perfection grâce aux différentes animations propres à chaque bâtiment. Pour exemple, prenons la scierie. Vous pouvez y voir un ouvrier s’y affairer pour transformer un rondin de bois en une série de planches. Pour cela vous pourrez prendre du temps à le regarder mettre le rondin dans la scierie via un système de poulies qui fonctionnent à l’énergie hydraulique. Une fois le rondin découpé, il prendra les planches pour les stocker. C’est certes totalement anodin et un peu anecdotique, mais comme chaque bâtiment possède une animation de la sorte c’est autant de vie qui s’ajoute à votre petit village qui s’anime au fur et à mesure que son économie grandit et que les habitants viennent s’y installer pour travailler ou intégrer l’armée.
Le reste du jeu est à la hauteur des différents villages que vous pourrez créer. Les paysages, enfin en 3D complète sont très diversifiés et les reflets du soleil y sont légion. Autre point de détail, à mesure que vous approcherez le sinistre château du chevalier noir, vous verrez l’environnement évoluer vers la roche brûlée et les arbres décharnés, un peu à la manière du Mordor dans les aventures de ce cher Frodon. De même, les paysages évolueront en fonction de la météorologie. S’il pleut, vos soldats auront une précision légèrement moindre, s’il neige, vous aurez accès à de nouveaux terrains en passant à pied sur les différentes rivières de la carte et quand le soleil sera de retour, la rivière retrouvera son état initial. C’est en tout cas une idée très originale qui a le mérite de n’avoir pas encore été proposée.
Au final, pour ce que nous avons pu en voir, Settlers : The Hritage of Kings semble plutôt prometteur même si cela ne reste globalement qu’un RTS des plus classiques. On notera tout de même les nombreuses innovations qui nous ont en tout cas motivés pour attendre avec impatience une version finale afin de vous en fournir un test des plus complets. Rendez-vous d’ici la fin de l’année…