"Ça doit pas t’empêcher de croire à tes rêves. Si tu fais une fixation sur le passé, tu sauras jamais ce que l’avenir te réserve. Remonte à la surface et regarde."
"A bien des égards la tache du critique est aisée. Nous ne risquons pas grand chose, et pourtant nous jouissons d’une position de supériorité par rapport a ceux qui se soumettent avec leur travail à notre jugement. Nous nous épanouissons dans la critique négative, plaisante à écrire et à lire."
Après l'énorme succès des Indestructibles, Brad Bird retourne à la réalisation avec Ratatouille en 2007. Initialement, c'était le scénariste Jan Pinkava qui était à l'origine des personnages et de l'histoire en dessinant des premières esquisses et dessins avant l'arrivée de Brad Bird sur le projet.
"Les gens veulent toujours savoir d'où viennent les idées. La vérité est qu'un jour, je me tenais dans la cuisine avec ma femme, et que tout-à-coup j'ai eu cette idée : et si un rat voulait devenir un chef de cuisine ? Lorsque vous vous mettez à raconter cela aux gens, tout le monde rit. C'est vraiment une idée complètement folle !"
Au cours de la préparation du film, l'équipe de Pixar a pris environ 4 500 photos de la ville de Paris afin de les utiliser comme référence. Ils se sont également aventurés dans les égouts, sur les rives du canal Saint-Martin, à proximité de la Samaritaine, et au sommet de la Tour Eiffel pour au mieux capturer son atmosphère.
La directrice de la photographie Sharon Calahan : "Quand nous sommes allés à Paris, il y avait du soleil, mais la lumière était argentée et diffuse, tout paraissait doux, chaleureux et accueillant. Je voulais retrouver cela dans notre film. Le film n'est pas éclairé avec une lumière fortement colorée et des ombres franches comme c'est le cas d'ordinaire, parce que je voulais vraiment célébrer cette couleur particulière que l'on ne trouve qu'à Paris."
Le pelage d'un rat est composé de 500 000 poils et malgré la puissance des technologies de l'époque, il était impossible de les animer individuellement, ainsi, les équipes de Pixar ont opté pour l'animation de seulement 30 000 poils clé, sur lesquels repose l'ensemble du pelage. Par ailleurs, 160 contrôles d'animation différents ont été créés spécialement pour Remy.
"Cela ouvrait des possibilités formidables, explique Brad Bird mais l'une des principales difficultés restait que le visage d'un rat ne se filme pas forcément bien sous tous les angles. Leur long museau peut cacher la bouche s'ils baissent la tête, par exemple. Nous avons beaucoup travaillé cela, nous avons fait quantité d'essais afin d'être sûrs que le public allait connaître de mieux en mieux Rémy à travers ses attitudes et ses expressions."
Pour des recherches encore plus poussées, Brad Bird et son équipe se sont rendu dans des grands restaurants parisiens comme au Procope, à la Tour d'Argent, chez Hélène Darroze, à Taillevent et chez Michel. La conception de la cuisine du restaurant Gusteau, un lieu clé du film à évoluer au fur et à mesure pendant deux ans.
"Nous craignions un peu d'y laisser la santé : tant de délices en si peu de temps... Mais nous avons beaucoup appris, et cela a enrichi le film"
"La conception visuelle de la cuisine a évolué sur environ deux ans, explique-t-elle. Nous avons visité un grand nombre de cuisines en France et en avons retiré des éléments très précis. Notre cuisine est un peu plus ouverte - la plupart des vraies cuisines sont une série de petites pièces reliées entre elles, et cela n'aurait pas fonctionné au plan cinématographique. Mais nous avons conservé la séparation des zones : boulangerie, préparation des poissons, des viandes, préparations froides..."
Ingrédients pour un chef d'œuvre chez Pixar :
- Une animation impressionnante qui ne vieillit pas.
- Une cuillère à soupe d'humour qui fait toujours sourire.
- Du personnage cohérent et utile à l'histoire.
- D'une musique qui colle parfaitement à l'ambiance.
- Sans oublier, le rajout d'une fin inoubliable.