description : Pour les mélomanes (et pour les autres, après tout, y'a pas de raison), venez découvrir ou (re)découvrir des merveilles musicales issues de notre loisir favoris: le jeu vidéo !
Le mot d'ordre: la variété. Hors de question de se contenter d'écouter en boucle du Final Fantasy ou du The Legend of Zelda, même si ces deux sagas légendaires seront représentées généreusement sur Video Games Music !
De la Nintendo NES à la Playstation 4, en passant par le PC et la Megadrive ou encore l'Amiga et la Xbox 360, le RPG, les jeux de baston, les jeux de course ou encore les point'n'clik et les ovni vidéoludiques se donnent rendez-vous en musique ici !
Difficile, éreintant, stressant, de faire la suite d'un jeu qui a (très) bien marché et qui s'est imposé de façon foudroyante comme le maître du genre. Pire encore dans le cas de Doom qui a pour ainsi dire inventé le genre même si les prémices du FPS avaient déjà été posés par d'autres avant lui. Bon nombre de suites se sont avérées aussi excellentes que leur ainés: Pokémon Silver & Gold, Grandia II, Metal Gear Solid 2, Jedi Knight II: Jedi Outcast, etc. D'autres en revanche se sont bien planté, Devil May Cry 2 et Red Faction 2 en sont la preuve.
Doom II fait parti de ceux ayant admirablement bien négocié ce genre d'exercice périlleux. Plus grand, plus impressionnant, plus fun, il ne révolutionne pas la recette mais s'échine à faire tout mieux que son prédécesseur, tout simplement. Aussi, il est sensiblement différent de part son ambiance, notamment. Évidemment, nous n'avons pas là affaire à un jeu poétique à la Okami, faut pas déconner. Marre de viscères offertes en sacrifice au roi des démons, lances-roquettes massifs et armées de monstres à cornes sont toujours au programme. Mais le jeu se présente comme plus fataliste, encore plus sombre et plus morose que le premier, tout cela justifié par un scénario qu'on aurait jamais put deviner à la fin du premier Doom.
En effet, au début de Doom II, on apprend que pendant toute la bataille menée en Enfers, les armées démoniaques, vous ayant bien berné, en ont profité pour déferler sur Terre, rependant horreurs et chaos. Ainsi, c'est sur une planète bleue dévastée non seulement par la sur-industrialisation et la pollution humaine, mais aussi par les assauts commis par les démons que nous débarquons. Dés le début du jeu, les décors sont chaotiques, les villes en ruines, les bâtiments enflammés, la population inexistante, on devine que la moindre trace de vie a été réduite en cendre ou en bouffe pour démons. On a dés le départ l'impression d'avoir perdu. Et quand bien même arriverons nous à botter le cul de tous les démons sur Terre, à quoi cela servirait, puisque plus aucune âme n'y vit et tout demeure ravagé ?
Bref, c'est une ambiance désespérante qui nous empoigne avec force dans Doom II, beaucoup plus qu'auparavant. La fatalité nous étrangle littéralement. Dans sa globalité, l'OST, toujours composée par Bobby Prince, obéit à cet état de fait et présente des musiques au tempo relativement lent, aux sonorités travaillées. Elles installent une chape de malheur et de morbidité sur nos têtes, pesante, rendant Doom II aussi remarquable pour sa violence visuelle outrancière que pour le semblant de message qu'il veut véhiculer.
Comme nous l'avions remarqué dans le VGM#25 (I sawed the Demons), Bobby Prince aime s'inspirer (pour ne pas dire carrément reprendre certaine portion de piste) de grand hit du heavy metal pour composer ses musiques. Cette fois-ci, Shawn's got the Shotgun s'inspire d'une des meilleures musiques du genre si vous recherchez le désespoir, la désolation et le tourment: South of Heaven du mythique groupe de thrash metal Slayer. Ce dernier, adepte des lyrics emprunts de satanisme, de brutalité et de rage, et aux effets scéniques extrêmement provocants lors de leurs concerts live récite depuis plus de trente ans un chapelet de musiques dont l'instrumentation servirait à merveille les jeux de la famille Doom. Si Doom ne s'appelait pas Doom, il s’appellerait Slayer. Et inversement.
Le nom de la piste est par ailleurs un clin d’œil à un des concepteurs de map de Doom 1&2, à savoir Shawn Green (il a conçut le niveau E4M3 et E4M8 de Doom ainsi que la map 25 de Doom II), aujourd'hui à la retraite, passant son temps libre à voyager et à étudier le bouddhisme (no joke ).
J'ai toujours trouvé que Doom 1 et 2 (et Final Doom, bien sur), avaient une ambiance cauchemardesque/malsaine, très peu égalée jusque là, malgré la bouillie de pixels que c'est .
Toujours aussi bueno que ce soit les ost des Doom ou des jeux de notre pote Duke (d'ailleurs un vgm spécial Duke serait pas de refus)
hijikatamayora13 un jour pourquoi pas