Donkey Kong a 40 ans ce 09/07/2021 ! Et je fête ça en partageant un extrait de mon dossier consacré à ce vilain gorille devenu héros, et qui revient sur sa naissance avec le jeu éponyme de 1981, puis sa renaissance avec Donkey Kong Country en 1994.
L'article complet est à lire sur gameforever.fr :
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https://www.gameforever.fr/donkeykong.php
Je parle notamment de la suite de la carrière du gorille encore pleine de succès, et livre une analyse sur le personnage – notamment cette question existentielle : y-a-t-il un seul Donkey Kong ?
Bonne lecture !
PS :
Mais... au fait, ne serait-ce pas également le 40ème anniversaire de quelqu'un d'autre ?
Donkey Kong est certainement l’un des personnages les plus connus du jeu vidéo, juste derrière Mario. Le grand singe, avec une cravate rouge pour seul costume, a pourtant eu un parcours pour le moins atypique, puisque de statut de méchant à sa création, il est passé à celui de héros à la suite d'un jeu, Donkey Kong Country, qui a contribué à sa popularité. L’histoire du personnage de Donkey Kong est donc avant tout celle d’une renaissance.
> Donkey Kong et Jumpman
Nous étions en 1981, Nintendo sort un jeu d’arcade culte à plus d’un titre : je parle bien sûr de
Donkey Kong ! Ce jeu, conçu par Shigeru Miyamoto voit en effet les naissances de deux stars du jeu vidéo : Mario et Donkey Kong. Tout comme Mario a sa légende, le gorille n’est pas né sans qu’il n’y ait d’anecdotes à son sujet.
Le premier niveau légendaire de Donkey Kong, dans lequel le gorille fait rouler des tonneaux
La première d’entre elles, et non des moindres, est que ce n’est pas Donkey Kong qui aurait dû tenir la vedette : dans les premiers stades de sa conception, le jeu devait en effet être une adaptation du dessin animé Popeye. Nintendo ne cachait pas son intérêt pour cette série de cartoons américains et souhaitait en acquérir la licence.
Le célèbre marin mangeur d’épinards devait donc tenir le rôle du héros, partant secourir sa fiancée Olive enlevée par l’infâme Brutus. Seulement, faute d’accord avec le détenteur de la licence Popeye, Miyamoto trouva une solution de rechange. On devine aisément qui remplacera Brutus dans le rôle du méchant lanceur de tonneaux : un gorille qui prendra le nom de Donkey Kong… ou bien serait-ce « Monkey » Kong ? Popeye sera quant à lui remplacé par un charpentier, Jumpman, et Olive par une dénommée Lady.
Le concept du jeu définitivement arrêté, Nintendo et Miyamoto ne cachent pas s’être clairement inspirés du personnage King Kong, et les bénéfices engrangés ont suscité les convoitises. Aussi, quand bien même le gameplay diabolique de Donkey Kong est l’œuvre unique de Nintendo, Universal Studios intenta un procès en plagiat au début des années 80 contre Nintendo et toutes les sociétés ayant adapté le jeu pour différents supports. Alors que la plupart des sociétés acceptent de payer les royalties à Universal (dont Coleco, qui a adapté Donkey Kong sur Colecovision et Atari 2600), Nintendo défend son jeu, et son avocat – un dénommé John Kirby – fait valoir avec succès que la licence King Kong étant tombé dans le domaine public, elle était ainsi libre de droit. Nintendo remporte ainsi son procès, et pourra continuer à utiliser son personnage Donkey Kong.
Nintendo en profitera pour établir le parallèle avec le modèle King Kong, jusqu’au point d’inverser les rôles dans la suite, baptisée
Donkey Kong Jr. Le fils de notre gorille part secourir son papa du méchant Jumpman qui l’a enfermé dans une cage. À noter que ce sera la seule fois où Mario jouera le mauvais rôle !
Chaque personnage fait des écarts dans la vie, Mario fut donc le temps du jeu Donkey Kong Jr. un vilain tortionnaire !
Le premier rival de Mario est ainsi plus bête que méchant (d’où le nom « donkey » qui signifierait idiot), et après un Donkey Kong 3 anecdotique, le personnage sera longtemps laissé à l’abandon. Durant cette mise à l’écart, Jumpman (rapidement baptisé Mario) verra sa popularité atteindre rapidement des sommets, passant du rang de simple héros anonyme à celui de star, au point de délaisser Lady (renommée Pauline) pour une princesse, vivre des aventures dans un royaume fantastique regorgeant de champignons magiques, et affronter un nouvel ennemi, Bowser, qui se présente comme un vrai méchant patenté !
La place de vilain n’est donc plus libre pour le gorille ; Donkey Kong est mis à la retraite.
> La renaissance de Donkey Kong
1994 est à plus d’un titre une renaissance pour le grand singe. Nintendo n’a en effet jamais oublié que le jeu Donkey Kong est une pierre fondatrice de son empire vidéoludique, et se décide à remettre son classique au goût du jour. Le gorille reprend ainsi du service pour
Donkey Kong sur Game Boy, et redevient alors le méchant qu’il a été, affrontant toutefois un Mario bien plus fort et agile qu’avant. Qu’à cela ne tienne, Donkey Kong mettra aussi beaucoup plus de temps à s’avouer vaincu, dans ce jeu mêlant action et réflexion comptant approximativement 20 fois plus de niveaux que le jeu de 1981 !
Donkey Kong "94" (ici avec ses couleurs Super Game Boy) a connu son petit succès et a initié la série des Mario Vs Donkey Kong
Mais la véritable renaissance du gorille se fera dans les locaux de Rare, un développeur anglais à qui Nintendo confie la licence Donkey Kong. Rare va faire du singe le héros de son jeu, et créer autour de lui un univers, une famille, des ennemis, les kremlings (des crocos vraiment pas sympas), et un méchant à affronter, King K. Rool.
Le résultat, on le connaît tous, il s’agit de
Donkey Kong Country, l’un des jeux les plus marquants de la Super Nintendo. Techniquement, le jeu reste superbe, même à l’heure actuelle, et sa réussite parvient à éclipser Mario. Quelle belle revanche du gorille contre son rival de toujours ! Pourtant, Shigeru Miyamoto n’apprécia d’abord pas le travail effectué, estimant que la forme avait pris le dessus sur le fond du jeu, pour se raviser ensuite devant le succès du jeu.
Donkey Kong Country aura été une des plus grandes réussites du studio Rare, et aura contribué à sa renommée
Le design de Donkey Kong aura également subi un sérieux lifting après le passage chez Rare, et le singe ne connaîtra d’ailleurs plus de changements notables à partir de cette époque.
Le succès de Donkey Kong sera tel qu'en France, la chaîne de télé France 2 obtiendra l'exploitation de la licence pour ses émissions jeunesse (La Planète de Donkey Kong, puis DKTV.cool) de 1996 à 2001.
Paradoxalement, son plus grand rival ne sera pas le crocodile King K. Rool, le big boss du jeu, mais bien son acolyte, Diddy Kong ! Créé afin de permettre à un deuxième joueur de participer à l’aventure, Diddy ne va finalement pas devenir le Luigi de service, et fera équipe avec Donkey Kong, y compris pour le mode 1 joueur où l’on pourra intervertir les héros en cours de partie.
Éclipsé par son copain Diddy suite à un sondage effectué par Nintendo auprès des joueurs nippons, Donkey Kong sera ainsi enlevé dans
Donkey Kong Country 2 - Diddy's Kong Quest, et le sera à nouveau pour Donkey Kong Country 3, cette fois en compagnie de Diddy. Donkey Kong n'apparaissant ainsi comme jouable que dans un seul volet de la trilogie SNES, ne sera donc pas le personnage principal de sa propre série Donkey Kong Country, ce qui est tout de même un comble.
Donkey Kong enlevé et déjà mis au placard dès le second volet, remplacé par la charmante Dixie
Drôle de renaissance donc, puisque l’histoire semble bégayer avec ce pauvre singe. Malgré tout, la cote de popularité de DK n’aura cette fois pas été affectée, puisqu’on le retrouvera rapidement prendre sa place aux côtés de Mario dans Mario Kart 64 !
C'est tout pour cet extrait, je vous invite à lire, si vous le souhaitez, la suite sur gameforever.fr : https://www.gameforever.fr/donkeykong.php
Il y a encore beaucoup de choses à dire sur Donkey Kong, en espérant que les rumeurs sur un nouveau jeu DK ne soient pas aussi fumeuses que celles concernant la Switch Pro 4K !
Il me semble qu'il avait réfuté ces propos, qui étaient mal traduits à la base. En gros il disait qu'il était important que les graphismes ne l'emporte pas sur le Gameplay, mais pas spécialement que DKC prenait cette direction.
Je sais plus ou j'avais lu que ces propos avaient été mal interprêtés.
Et je crois qu'il y avait eu une critique similaire pour Starfox Assault qui est pourtabt l'apogée de la série avec énormêment de bonne idées (bien mieux que tout ce qui a suivit)
Même les anciens de Rare en parlent encore.
https://www.nintendolife.com/news/2010/06/turns_out_shigeru_miyamoto_does_like_donkey_kong_country