Hello,
Ce soir, je vous propose une soirée Ecco le Dauphin, titre emblématique de l'ère Sega, et dont je vous propose une rétrospective aux moyens des avis publiés sur Gameforever (couvrant l'intégral de la saga) mais aussi d'un dossier, signé Wizzy!
Comme d'habitude, je met le début ici, et si la suite vous en dit, vous n'aurez qu'à rejoindre la page source indiqué en bas de page. Bonne lecture!
D'abord, pour se remettre les volets en tête (et en musique, jointes sur certaines fiches!)
- TOUS LES AVIS DES JEUX ECCO :
http://www.gameforever.fr/index.php?page=requete&idRequete=9
LE DOSSIER ECCO PAR GAMEFOREVER :
En 1992, le tout premier Ecco the Dolphin fit sensation. Il s'agissait d'un jeu atypique qui dénotait par rapport à la masse des jeux de l'époque. L'idée d'incarner un dauphin n'a en effet rien de commun. Elle rappelle un vieux rêve de l'homme, celui de nager en leur compagnie.
Derrière Ecco the Dolphin, on trouve un doux rêveur, Ettore E. Anunziata, papa d'Ecco (et de Chakan également), Spencer Nilsen le compositeur attitré de la série, SEGA et une équipe de développement hongroise, Novotrade Internationale. Lesquels se sont associés pour créer une série de jeux unique à l'ambiance incroyable. Injustement, cette série aujourd'hui est passée dans l'oubli, mais elle mérite qu'on la redécouvre, pourvu qu'une petite plongée dans son univers se transforme, à la joute, en ivresse des profondeurs.
> 1992 - Ecco the Dolphin : une sensation et une nouvelle référence
Dès sa sortie, dés les premiers instants de jeu, Ecco the Dolphin marque les esprits en transcendant le support sur lequel il tourne.
Au son d'une musique mystérieuse rappelant par moment Meddle de Pink Floyd, Ecco nage dans des environnements magnifiques. Les couleurs particulièrement bien choisies et la somme des détails simulant les fonds marins impressionnent.
La nage du dauphin rend merveilleusement bien. Rapide, animé à la perfection, Ecco peut foncer et changer de direction au dernier moment pour faire des acrobaties au dessus de l'eau. Notre cétacé est également doté d'un sonar qui est très utile pour communiquer avec les créatures marines et les cristaux censés nous guider, faire apparaître une carte ou nettoyer l'écran à la manière d'un tir. Même si le maniement peut paraître un brin rigide aujourd'hui, notamment par rapport à l'inertie (le dauphin est lent à "démarrer"), et la gestion des directions parfois délicates (les diagonales surtout), à l'epoque, les sensations offertes étaient grisantes.

Avec une aventure complexe entre exploration et énigmes, le jeu devient rapidement une référence sur Megadrive, une alternative à Sonic. Devant un tel succès, le jeu sera naturellement adapté sur d'autres support maison comme la Master System, la Game Gear ou sur Mega Cd, cette dernière version bénéficiant d'un soin tout particulier avec une musique de qualité CD, 6 nouveaux niveaux et des cinématiques du meilleur effet. Une suite est également mise en chantier.
Ecco cache pourtant sa nature profonde. Lorsqu'on ne s'arrête que sur l'illustration de la jacquette signée par Boris Vallejo ou sur les captures d'écran au dos de la boîte, Ecco serait un jeu destiné aux amateurs des documentaires du Commandant Cousteau, aux fameux non-joueurs un brin écolos, aux adultes qui à l'époque n'avaient que faire des aventures du petit hérisson bleu ou du plombier moustachu.

Mais si le jeu a l'ambition, dés le premier épisode sur Megadrive, d'imiter la vie marine avec une représentation ultra-réaliste de ses représentants et de son décorum, il est bien plus que cela et dépasse rapidement le cadre du simple aquarium du premier niveau. Car aussi étonnant que cela puisse paraître, le scénario d'Ecco puise son inspiration dans la science fiction la plus pure, avec sa horde d'aliens hostiles et son lot de voyages dans le temps. Dès le niveau d'intro, on n'est comme qui dirait dans le bain. Après une dernière acrobatie d'Ecco haut dans le ciel, une tempête d'un autre monde vide le fond de la lagune laissant notre dauphin seul au monde. Sa mission : retrouver ses congénères, rétablir un équilibre perdu et repousser la menace Alien.

On suit dés lors les aventures d'Ecco à travers 25 niveaux qui se partagent entre époque actuelle et préhistoire, temples engloutis, mers chaudes et contrées glacées. Pour se terminer dans un monde de cauchemar, quelque part au royaume sombre, bio-mécanique des aliens. "Welcome to the Machine" est le nom d'un niveau qui fait référence au morceau du même nom des Pink Floyd et qui est un avant goût infernal de la bataille qu'il faudra mener contre la Reine du Vortex. Tétanisant et mémorable.
Contrairement aux idées reçues, Ecco the Dolphin n'a rien en effet d'un jeu zen ou d'un jeu reposant, comme j'ai pu le lire dans la presse spécialisée à l'époque. C'était d'ailleurs les principaux arguments que les journalistes avançaient pour louer ses qualités et le distinguer de la masse des jeux d'action. Or Ecco n'a rien d'un jeu cool, c'est un jeu extrèmement difficile qui exige du joueur une abnégation rare et un sang froid parfois inhumain. Y rejouer aujourd'hui, alors qu'on est habitué aux conforts des jeux récents, fait remonter à la surface de douloureuses réminiscences : mélange de crainte, de souffrance, de frustration, de découragement avec ce sentiment d'impuissance tenace. Certains niveaux sont tellement grands et labyrinthiques qu'il faudra des centaines d'essais pour trouver un début de semblant de chemin. Et lorsqu'on découvre de nouveaux lieux, l'absence de repère dans ces fonds marins hostiles désarçonne et décourage. Le joueur lambda qui cherchait uniquement le fun de se prendre pour un dauphin passera son chemin.
Et l'une des principales difficultés est la gestion de l'air, dans un monde aquatique souvent fermé. Oui, Ecco est un mammifère marin qui comme ses amis les baleines et les orques ne respire que de l'air. Le cétacé devra donc à intervalle régulier, remonter à la surface pour prendre un bon bol d'oxygène ou trouver une poche d'air, si par hasard, il s'est aventuré trop profondément dans des cavernes. Ensuite, il faudra gérer sa barre de vie, passer devant une pieuvre géante, lentement sous peine de mort, ou repousser à coup de museau des requins de plus en plus nombreux. Si le jeu propose des passwords, ce sera bien le strict minimum pour progresser à travers ces niveaux.
> 1994 - Ecco, the Tides of Time : une suite mémorable
Concernant sa suite, Tides of Time, on retrouve toutes les qualités du jeux précédent. Mieux, le jeu est magnifique et surpasse toutes les attentes. L'équipe de développement ne s'est pas juste contenté de recycler les bonnes idées du premier opus mais a développé un univers, déployant au passage de toutes nouvelles phases de gameplay. Pour l'histoire, la Reine du Vortex est de retour et obligera Ecco à parcourir les marées du Temps. On trouvera de nouveaux lieux futuristes aux décors luxuriants et des créatures incroyables tranchant avec les classiques créatures marines du premier opus. Comme cette gigantesque méduse dans les tubes d'eau dans le ciel. Le sprite d'Ecco, lui, redessiné, sera repris de la version Mega Cd et se dotera d'une animation toujours aussi incroyable, avec quelques mouvements supplémentaires.
Ensuite, on a le choix très appréciable du niveau de difficulté. Et la courbe de progression s'avère plus adaptée aux joueurs novices, au début surtout. A titre d'exemple, le premier épisode refroidissait l'ambiance dès le deuxième niveau dans les cavernes. Désormais, les premiers niveaux nous permettent de nous habituer aux exigeances de ce jeu d'aventure. Et ils nous introduisent tout doucement une histoire qui sera résolument futuriste. La variété est également de mise avec une alternance de niveaux plus axés action, comme ces tubes d'eau qui servent de transition entre les mondes et ces passages en simili 3d, notre dauphin étant vu de dos et devant, pour se téléporter dans le temps et l'espace, passer à travers une série d'anneaux. L'autre nouveauté, et pas la moindre, est la possibilité de se transformer en d'autres animaux (méduse ou requin...). Le plus marquant reste d'incarner un volatile au dessus des mers !
Néanmoins, dire qu'Ecco II est plus facile que son prédécesseur serait un doux mensonge. Les derniers niveaux nous rappellent cette dure réalité : les jeux Ecco sont des jeux redoutables.
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