Bon je ne suis pas un gros fan de la saga mais j'ai toujours suivi de manière attentive l'actualité autour des films.
Le 7ème opus sans me décevoir, ne m'avait vraiment pas marqué. Trop conventionnel ou manquant trop de punch, il restait malgré tout un bon divertissement pour les spéctateurs
mais aussi pour les critiques assassines ou faciles.
Justifié de par le manque de risque de J.J Abrahms, on était en droit d'attendre quelque chose de différent, de plus profond de la part de Rian Johnson.
Est-ce le cas?
Jeuxvideo.com, critique à ses heures perdus propose un début de réponse
sans spoil rassurez vous.

C’est dans ce contexte que nous arrive Les Derniers Jedi, écrit et réalisé par Rian Johnson, honnête artisan n’ayant pourtant qu’à son actif le sympathique Looper et quelques épisodes de Breaking Bad. Pari osé quand on songe à l’importance de l’entreprise bien que renvoyant à la façon de faire de la toute première trilogie, lorsque Lucas avait confié les rênes de L’Empire Contre-Attaque et Le Retour du Jedi à Irvin Kershner et Richard Marquand. On imagine donc l’état d’esprit de l’homme devant à la fois capitaliser sur le travail d’Abrams tout en faisant avancer l’histoire pour amener le troisième opus de la saga. Pour se faire, Johnson s’appuie tout d’abord, et de manière constante, sur la construction de L’Empire Contre-Attaque. Ainsi, si il évite partiellement le piège dans lequel s’était engouffré Abrams en saupoudrant à foison (et souvent de manière maladroite) son long-métrage de clins d’oeil, il reste cantonné à une construction connue ayant, certes, fait ses preuves, mais minimisant par là-même la découverte des scènes à quelques exceptions près. Pourtant, ce qui aurait finalement pu être une véritable faiblesse devient par certains côtés l’une de ses forces.
En effet, le réalisateur américain, plutôt que de s’affranchir de l’héritage de la saga en terme de mise en scène, utilise au mieux la construction du film de Kershner en imposant un style sobre quoique très élégant et efficace tout en tissant des relations plus fortes entre les personnages de la nouvelle trilogie. De fait si l’équilibre est plutôt réussi malgré les 2h30 de métrage, il est cependant regrettable que Johnson ait autant concentré son récit sur Rey (cherchant le savoir auprès de Luke) et Kylo Ren, bien mieux loti que dans Le Réveil de la Force. Si ceci est compréhensible, dans le sens où les deux protagonistes restent plus que jamais les figures d’un certain lendemain autour duquel pourrait évoluer la galaxie toute entière, cela se fait au détriment des personnages plus secondaires. Ceci se ressent nettement à travers Finn, dont l’importance est inversement proportionnelle à son temps de présence à l’écran.
Même son de cloches pour Poe Dameron, plus que jamais présenté comme un baroudeur censé prendre la suite d’un Han Solo et ce aussi bien dans ses décisions qu’à travers ses talents de pilote. Si chacun de ces personnages a bien entendu son moment de bravoure, il est malheureux que Les Derniers Jedi n’ait pas davantage cherché à creuser ses héros secondaires autrement que via un conflit naissant avec l’autorité pour l’un ou une rencontre fortuite pour l’autre. Sur ce dernier point, on ne pourra également qu’être déçu par l’intégration maladroite de Rose Tico dont la relation avec Finn semble aussi artificielle que la présence des Porgs, mascotte de cet épisode mais renvoyant surtout à un merchandising parfois intégré au forceps. Et quitte à enfoncer le clou, que dire de Chewie, vestige d’une époque empreinte de nostalgie mais dont le rôle ne dépasse pas celui de nounou servant surtout à amener ce genre de produit très gênant.
Pourtant au-delà de ses erreurs évidentes, Les Derniers Jedi conserve une dimension épique que nous n’avions pas connu depuis L’Empire Contre-Attaque. Ceci tient en partie à l’évolution de ses deux figures principales dont le traitement s’avère particulièrement intéressant. En effet, alors que Rey n’aurait pu être qu’un stéréotype de femme forte, son écriture, beaucoup plus subtile et d’actualité, offre à l’actrice Daisy Ridley l’occasion d’étoffer son jeu. Doutant de ses pouvoirs, des choix qu’elle doit faire, elle se montre tour à tour proie et chasseur. De l’autre côté du miroir déformant, Kylo Ren sort enfin de l’ombre de Dark Vador en étant plus que jamais déterminé à faire table rase du passé pour aller de l’avant. Magnifié par un visuel époustouflant, les décisions de l’apprenti de Snoke seront bien entendu synonymes de batailles spatiales homériques ou de duels tristement peu nombreux mais nous rappelant malgré tout que Star Wars trouve ses racines dans le film de chevalerie et le comte de fées qui prend ici une noirceur très appréciable.
Néanmoins, et bien que Les Derniers Jedi s’inscrive de plein pied dans un récit plus sombre, l’espoir n’en demeure pas moins le moteur de l’intrigue et ce même si il sera mis à rude épreuve. Malgré l’importance du récit, Rian Johnson ne perd pourtant jamais une occasion de distiller des traits d’humour, jamais intrusifs et souvent bien trouvés. Le real s’amuse, de l’auto-dérision sur la forme de certains vaisseaux en passant par le pendant dark de BB8, BB-9E qui n’est rien de plus qu’un autre exemple d’élément destiné au merchandising mais bien mieux intégré que le placement régulier des Porgs. En parallèle, le film explore avec une jubilation certaine l’univers de Lucas via de somptueux décors, un impressionnant défilé de créatures ou bien une mise en scène renforcée par des effets sonores donnant à certains plans une beauté absolue.
Les Derniers Jedi réussit donc là où Le Réveil de la Force avait échoué en offrant à ses personnages (du moins centraux) une personnalité plus marquée et surtout un but mieux défini qui alimentera le récit du prochain opus. Alors, oui, l’effet de surprise s’est évaporé (sorti de quelques séquences étonnantes) et on déplorera qui plus est que certaines idées, utiles en temps que ressort scénaristique mais assez discutables d’un point de vue de la mythologie, s’avèrent peu convaincantes voire légèrement risibles. Néanmoins, l’énergie déployée par Rian Johnson pour creuser et affiner ce qui avait été survolé dans Le Réveil de la Force, tout en jouant habilement sur certaines questions qu’on se pose tous, est sans doute la plus grande réussite du long-métrage au-delà de son visuel éblouissant et de la bande son de John Williams toujours aussi vaillant du haut de ses 85 ans. Une raison de plus pour placer un nouvel espoir dans le prochain volet.

Pour rappel, le film sortira demain dans toutes les salles sombres
MAIS seulement en VF, un embargo a été imposé sur les versions sous-titrés pour la non-intégration de l'écriture inclusive.
De quoi relancer les joutes sanglantes entre les factions sectaires VO et VF

Rassure toi, tu le trouveras facilement en VO.
killia oh putain tu m as fait peur
-> Moi aussi !
Peut-être un mauvais Star Wars avec des incohérences tout zazimut mais un bon divertissement, n'en déplaise à certains.
Et les critiques assassines de personnes qui n'aime pas de base la saga, j'en ai entendu tellement que tu pourrais en remplir un semi-remorque.
Maintenant qui gagne la bataille de la pensée unique et du non relativisme?
Indice : Aucun de nous deux. Rien ne sert de dire d'une film que c'est de la merde en boite car cela n'engage que de la subjectivité.
Ça se saurait si la majorité avait constamment raison.
Et mes goûts cinématographique, tu ne les connais pas. Donc évite d'apposé ce genre préjugé bas du front si possible. Merci
Je ne défends pas comme un fou furieux le précédent film, je dis juste que j'ai passé un bon moment (et que je n'ai pas été le seul) après objectivement je connais ses défauts.
Il s'agit juste de faire la part des choses entre le ressenti et l'évaluation objective des points forts et faibles d'une oeuvre.
Donc y a même pas matière à se prendre le bec. Tu as ton avis, j'ai le mien. Fin de l'histoire.
C’est tellement facile de créer une fake news...