Le dirigeant ne pense pas qu'à l'heure actuelle, l'industrie de la réalité virtuelle soit suffisamment développée pour que ses studios se lancent dans cette aventure. « Nous devons voir comment les casques se vendent, et comment nous pouvons faire pour livrer une expérience satisfaisante avec », confie ainsi Strauss Zelnick à Bloomberg TV dans l'émission Market Makers du 18 novembre. Il n'est donc pas question pour l'éditeur de se jeter à l'eau sans prendre la température avant.

Outre les questions d'ordre commercial, des soucis d'ordre technique et pratique freinent le dirigeant dans cette démarche. « Nos jeux sont joués pendant de longues périodes, et nous ne voulons pas que les gens deviennent nauséeux en y jouant. Et puis je ne suis pas certain que vous voudrez porter pendant de longues periodes un tel casque sur la tête », nuance Zelnick.

Sur ce point, la génération actuelle de casques n'est effectivement pas encore parfaite, mais d'autres itérations de ces casques sont attendues dans les mois à venir. Si l'on s'en tient aux diverses déclarations des fabricants, elles profiteront de structures plus légères, d'écrans mieux définis, d'un champ de vision élargi et de latences plus faibles, ce qui devrait influer positivement sur leur confort d'utilisation et réduire les risques de nausées. Malgré ça, le PDG de Take-Two dit qu'il ne voit pour l'instant, aucun intérêt à changer sa stratégie, expliquant qu'il préfère suivre rapidement le mouvement, plutôt que de prendre des risques en cherchant à innover. « Je suis heureux de voir que d'autres personnes dépensent des fortunes en recherche et développement », s'amuse-t-il.

Il est donc peu probable de voir arriver rapidement une version de Grand Theft Auto V adaptée à la réalité virtuelle, ce qui est plutôt dommage. Parcourir les rues de Los Santos en semant le chaos autour de soi, en portant un Oculus Rift sur la tête aurait pu être une expérience intéressante. Il ne reste donc plus qu'à s'en remettre au talent des moddeurs de la communauté autour du jeu.