Ndr : Cet article est imposant, mais vaut le coup d'oeil pour les références.
Durante degli Alighieri, plus connu sous le nom de
Dante degli Alighieri, était un poète et homme d’état italien né en 1265 (la date exacte est inconnue, mais des allusions dans ses œuvres situent le mois entre mai et juin) et mort le 14 Septembre 1321.
Il vivait et était une figure emblématique de la ville de Florence. Son père était un homme d’importance au sein de la politique, faisant bénéficier sa famille d’une sorte de protectorat. Sa mère est morte alors qu’il n’avait pas 10 ans.
A l’âge de 12 ans, son mariage est arrangé et il est promis à
Gemma di Manetto Donati (Ndr : les arrangements de mariage tels que celui-ci était monnaie courante, ils se déroulaient selon une sorte de cérémonie puis devant un notaire pour entériner l’accord).
Cependant, il était déjà tombé amoureux à l’âge de neuf ans, au premier regard, d’une certaine
Beatrice Portinari. Il ne la connut pas plus que cela, échangeant des banalités d’usage et de courtoisie chaque fois qu’il la rencontrait, mais il ne la connaissait pas plus que cela. Pour autant, elle représentait son idéal dans l’amour. Elle sera d’ailleurs très largement présente dans ses différentes œuvres (avec un côté divin qui plus est), au contraire de sa femme.
Pour en finir avec la famille de
Dante,
Gemma lui donna trois garçons et deux filles, dont l’une d’elles devint nonne sous le nom de
Sainte Béatrice.
Au niveau des influences et de l’éducation de
Dante, il est présumé qu’il étudia à domicile. On sait qu’il étudia la poésie toscane, puis ses intérêts se sont portés sur la poésie occitane des troubadours, ainsi que la poésie latine de l’Antiquité classique, particulièrement avec les œuvres de
Virgil (ou
Vergil).
Ses différentes influences, tant dans ses sentiments que dans ses lectures, menèrent à l’écriture d’œuvres majeures de la littérature italienne, telles que
La Divine Comédie (Ndr : que je vais détailler par la suite) ou
La Vita Nuova, l’histoire de son amour pour
Béatrice.
Passons donc à l’étude (Ndr : volontairement écourtée, voyez le lien en source pour une description plus approfondie, en Anglais dans le texte) de
La Divine Comédie.
L’œuvre, écrite à la première personne, commence alors que
Dante, âgé de 35 ans (l’âge médian biblique) erre dans un bois obscur (symbolisant le suicide), poursuivi par des bêtes (un lion, un léopard et une louve, symboles des péchés) et ne pouvant atteindre le soleil caché par des montagnes.
S’enfonçant peu à peu dans les profondeurs, il est secouru par
Virgil, poète de l’antiquité, et tous deux commencent leur périple dans les mondes souterrains.
Tous deux commencent alors la visite des Enfers, des
Portes de l’Enfer (se situant non loin de Florence), portant des inscriptions dont la neuvième ligne n’est autre que la maxime "
Lasciate ogne speranza, voi ch'intrate" (soit "
Abandonnez tout espoir, vous qui entrez ici"), jusqu’aux
Neuf Cercles des Enfers, au sein desquels sont condamnés les pécheurs à des degrés différents.
Pour faire rapide dans la présentation, le Premier Cercle correspond au châtiment réservé aux païens et non baptisés, tandis que le Neuvième Cercle est réservé aux plus grands traîtres ; bien que la punition ultime soit réservée à trois êtres (
Judas,
Brutus et
Cassius), puisqu’elle consiste à être torturés éternellement dans l’une des bouches de
Satan, résidant au centre de la Terre.
Par delà les Enfers, et donc sur l’autre hémisphère de la Terre (sur une île aux alentours de Jerusalem),
Dante et
Virgil arrivent à la falaise du
Purgatoire, où les âmes des Chrétiens sont amenés par des anges pour atteindre au
Paradis.
Le
Purgatoire est composé de sept terrasses, chacune correspondant à la purge spécifique d’un des sept péché capitaux.
Virgil mène donc
Dante dans cette ascension des différents terrasses, jusqu’à arriver au sommet, où se trouve le
Jardin d’Eden, lieu de résidence d’Adam et Eve avant que ne soit commis le
Péché Originel.
Là
Dante rencontre
Matelda, une femme d’une grâce et d’une beauté incroyable, chargée de préparer les âmes candidates à l’ascension au
Paradis. Le poète est le témoin d’une procession, parmi lesquels figure
Beatrice son amour de toujours.
C’est elle qui a mandaté
Virgil pour amener et guider
Dante dans son voyage. En tant que païen,
Virgil est un résident permanent des
Limbes, Premier Cercle des Enfers, et ne peut atteindre le
Paradis ; il disparaît. Dès lors,
Béatrice sera le guide de son amour platonique.
S’engage alors le dernier chapitre de l’œuvre, le
Paradis, au cours duquel
Beatrice accompagne
Dante au sein des
Neuf Sphères Célestes du Paradis.
Les sept premières sphères sont articulées autour des quatre vertus cardinales (Prudence, Justice, Modération, Courage) et des trois vertus théologiques (Foi, Espoir, Charité). Les deux suivantes représentent la Création et la dernière,
Primum Mobile, est le lieu de résidence de Dieu.
Dante s’entretient alors avec ce dernier sur les natures humaine et divine, bien que ne pouvant pas comprendre et observer Dieu en face. Le livre se clot ainsi.
Dante,
Virgil et
La Divine Comédie sont des références récurrentes dans les Jeux Vidéos, bien que souvent sous-entendues :
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Neverwinter Nights sur PC, comporte un module appelé « Sur les traces de Dante », reprenant les personnages, le cadre et les évènements ayant lieu dans le chapitre
Inferno de la Divine Comédie ;
- série
Devil May Cry sur PS2, Dante et son frère jumeau Vergil, ainsi que Trish (diminutif américain de Béatrice) sont les personnages centraux de l’histoire de la série, à des degrés plus ou moins importants selon les épisodes ;



-
Devil May Cry 3 : Dante’s Awakening sur PS2, des allusions à la Divine Comédie apparaissent en filigrane au long du jeu : Cerbère est le boss de la troisième mission et le Gardien du Troisième Cercle des Enfers, les ennemis sont nommés en fonction du cercle des Enfers et des sept péchés capitaux dont ils sont inspirés ;
-
Devil May Cry 4 sur PS3, l’écran de Game Over fait apparaître la phrase « Abandonnez tout espoir ». Par ailleurs l’une des missions finales se nomme La Vita Nuova d’après l’autre œuvre de Dante. De plus, le personnage Agnus semble être inspiré du personnage Agnus Dei de la Divine Comédie, prêcheur de la troisième Terrasse du Purgatoire ;
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SoulCalibur II sur PS2/Xbox/NGC, les armes de Cervantes portent le nom des Cercles ou autres zones géographiques des Enfers ;
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Final Fantasy IV sur SNES/PSX/GBA/NDS, les quatre Seigneurs Elémentaires au service de Golbez, Rubicante, Scarmiglione, Barbariccia et Cagnazzo, sont quatre des treize démons résidant dans le huitième Cercle des Enfers ;




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Final Fantasy V sur SNES/PSX/GBA, un ennemi commun, Farfarello, est également l’un des treize démons du huitième Cercle ;
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Final Fantasy VI sur SNES/PSX/GBA, le dernier affrontement est une allégorie de la Divine Comédie dans son ensemble, avec Kefka se posant lui-même en lieu et place de Dieu ;
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Final Fantasy VIII sur PSX et
Final Fantasy X sur PS2, l’attaque de la chimère Ifrit est nommée Divine Comédie ;
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Castlevania : Aria of Sorrow sur GBA et
Castlevania : Dawn of Sorow sur NDS, Cagnazzo, Rubicant, Scarmaglione, Dragghinazzo, Malacoda. Rubicant et Scarmaglione, sont des démons du huitième Cercle ;
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Persona 3 FES sur PS2, les zones dans Abyss of Time sont nommées d’après les zones géographiques des huitième et neuvième Cercles des Enfers (Malebolge, Cocytus, Caina, Antenora, Ptolomea, Judecca et Empyrean) ;
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Wild Arms 2 sur PSX, un groupe d’antagonistes est appelé Cocytus (lac de glace du neuvième Cercle), dont les membres s’appellent Caina, Antenora, Ptolomea et Judecca (les quatre grades de châtiment du neuvième Cercle) ;
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Dante's Inferno sur PS3/X360, jeu à venir d'Electronic Arts, aura comme cadre l'Enfer de Dante (comme son nom l'indique). Cependant, rien n'indique qui sera le héros de l'histoire pour le moment.