Développeur : Ready at Dawn
Editeur : Sony Computer Entertainment
Date de sortie : 26 Mars 2008
Marathon était maintenant sauve et les Perses en avaient eu pour leur argent. Ils ne reviendraient pas de sitôt. Pourtant, ce n’était pas encore fini pour moi, les Dieux réclamaient à nouveau mon aide. Quand donc pourraient-ils se passer de mes lames et quand pourrais-je ne serait-ce que revoir ma fille ? Et quelle était cette musique qui accompagnait mes pas … ?
Après avoir acquis la PSP, c’est le premier jeu auquel je me suis attelé, et je l’ai fini voilà quelques temps déjà. Il est temps d’en faire un petit topo.
Après deux épisodes tonitruants et violents sur PS2, voilà que
Kratos revient en force sur la portable de Sony, pour raconter ses aventures avant le premier épisode paru ; une sorte d’épisode zéro en somme.
Commençons par l’aspect technique du titre et disons-le d’emblée : ça poutre. Graphiquement, on retrouve tout de la PS2, avec un grand plaisir : les décors sont aussi grandioses, les personnages, vraiment bien modélisés, les monstres reconnaissables dès les premiers instants.
Les animations et mouvements de caméra sont toujours aussi fluides peu ou pas du tout de ralentissement, en tout cas, je ne me souviens de rien de marquant à ce niveau-là. Les monstres, aussi grands puissent-ils être, bougent merveuilleusement et en imposent tout de suite.
Les musiques sont évidemment bien présentes, et comme pour ses aînés, soulignent le jeu avec brio. Les bruitages sont également au rendez-vous, que ce soit les impacts, les déchirements ou les gémissements (certains comprendront…), tout est reconnaissable et de bonne facture, de même que les doublages exemplaires.
Venons-en maintenant au scénario.
Tout commence par l’attaque de la ville de
Marathon par les
Perses, qu’il faut réduire à néant. Là comme dans les autres épisodes, il s’agit plus d’un épisode pour reprendre ses marques et commencer le massacre en bonne et due forme.
Se glisse après le cœur de l’histoire par elle-même, la disparition du Soleil (comprenez par là
Hélios) et les Dieux de l’Olympe tombant un à un dans le sommeil.
Kratos se retrouve alors seul, ou presque, à lutter pour sauver tout ce petit monde, hanté qu’il est par une musique familière et les doutes soulevés par ses rencontres avec différents protagonistes, plus ou moins amicaux.
C’est là que se trouve une grande force du titre : pouvoir proposer une préquelle qui répond à des questions, sans gâcher et piétiner les épisodes déjà parus, tout en évoquant des pistes pour la suite. Cependant, je déconseille tout de même de commencer la saga par cet épisode, le premier paru sur PS2 s’en trouverait tout de même légèrement amoindri quant à l’impact de la découverte du passé de notre Spartiate préféré.
Evidemment, un point noir apparaît pour tout le monde : la durée de vie. En effet, le jeu doit se boucler en tout et pour tout en 4-5 heures sans trop forcer, et en maxant l’équipement, les barres de vie et de magie et les capacités spéciales. C’est peu.
Oui… et non. Je nuance en effet, car le déroulement ne souffre d’aucun temps mort, on est accroché de bout en bout, et il n’y a pas de raccourci pris pour expliquer l'enchaînement, rien ne semble manquer. Peut-être une heure ou deux de plus auraient permis d’arpenter d’autres lieux, mais à mon sens, on aurait perdu en efficacité.
Pour le reste, c’est du tout bon. La mise en scène de certains évènements est magistrale, notamment vers la fin du titre (impossible de spoiler, mais une scène est à ce titre des plus poignantes…), les combats contre les boss sont intenses, même contre ceux à taille humaine. Cependant, la confrontation finale manque de punch et de challenge.
Les QTE sont toujours présentes et toujours aussi divines – sans mauvais jeu de mot. Les détournements de la mythologie grecque originelle sont savoureux et toujours autant décalés, restant cohérents dans cette revisite de l’univers mythique.
Une grande réussite en ce qui me concerne, qui pourra en laisser certains sur leur fin peut-être, mais on ne perd rien de l’intensité des prédécesseurs et de la rage de
Kratos. On en comprend même encore un peu mieux l’état d’esprit dans lequel la série a débuté sur PS2.
Bref un jeu à acquérir les yeux fermés.