Continuons notre petit tour d'horizon des créatures présentes dans nos jeux vidéos, faisant appel à des mythes bien ancrés dans nos inconscients.


Cela peut vous paraître étrange d'associer ces deux créatures... qui pourtant n'en sont qu'une seule et même.

En effet, les premières mentions du Basilic remontent à l'Antiquité et le dépeignent comme un serpent (ou un lézard) de petite taille, avec un corps brillant. Son venin était réputé mortel et incurable.



Le temps aidant, le terme Basilic, devint Basilicoq au Moyen Âge, et les textes décrivaient la créature comme un coq à queue de dragon, ou moins souvent comme un serpent avec des ailes de coq. En terme anglo-saxon, le dérivé Cockatrice apparut rapidement pour ces deux versions, devenant un coq de grande taille, perdant ou non ses attributs reptiliens.



Quoi qu'il en soit, les aptitudes de ces crétaures sont analogues, particulièrement une : un regard suffit à pétrifier leurs proies ou victimes. On peut trouver d'autres armes naturelles pour ces espèces, comme leur odeur pestilentielle ou encore leur cri strident.
La façon la plus répandue de les vaincre est de faire refléter leur image dans un miroir, étant elles-mêmes vulnérables à leur propre regard (ce qui n'est pas sans rappeler les mythes de la Gorgone de la mythologie grecque).


Le Basilic et la Cockatrice apparaissent bien évidemment dans de nombreux jeux :
- Final Fantasy, notamment le I, le II, le III, le VIII comme ennemi courant, le IV (où il apparaît comme ennemi et peut être récupéré comme invocation par Rydia), le VI (l'Esper Tritoch est affilié à la Cockatrice) et plus récemment le XII comme bête d'élevage et comme ennemi ;


- Heroes of Might and Magic, dans le troisième épisode, le Basilic est l'une des créatures d'un château ;

- God of War : Chains of Olympus, dans lequel le Basilic apparaît comme un boss ;
- et d'autres jeux encore...

Les Djinns font à l'origine partie du Folklore du Moyen Orient. Ils sont considérés comme des esprits de principe masculin, nés à partir d'un feu sans fumée et se répartissent en plusieurs catégories : Marid, Ifrit, Sila et Ghul (classés du plus puissant au moins puissant).
Les esprits de principe féminin étaient appelés jinniyah ou jinniyeh, et étaient apparentés aux Succubes.



Puis vint le temps de la mythologie islamique, les Djinns étant mentionnés dans le Coran même. En effet, ils ont été créés par Allah, au même titre que les Anges (créés à partir de la Lumière, incapables de pécher et de désobéir à Dieu) et les Humains (créés à partir de la Terre et dotés d'une volonté librequant au Bien et au Mal).
Les Djinns sont des Humains, mais créés à partir d'un feu sans fumée, donc invisibles aux hommes, dotés de leur propre volonté (contrairement aux Anges). Ils ont la capacité de voler et d'investir n'importe quel espace (montagne, arbre, etc.). Ils seront également soumis au Jugement Dernier à la fin de leur vie et envoyés en Enfer ou au Paradis, comme les Humains.

Les Efreets (ou Ifrits) sont nés, après qu'Iblis, l'un des Djinns créés par Dieu, remmette en cause l'ordre de la vie dictée par la divine volonté. Il a alors été précipité hors du Paradis, et a été appelé Shaitan ou Satan.
Les Efreets sont les descendants de Shaitan et sont d'une nature malfaisante.


De nos jours, il existe toujours des mythes sur les Djinns, ceux-ci ayant été déformés, ils sont devenus les Génies, ceux confinés dans des lampes (cf. Aladdin).

Il est intéressant de noter que les contes sur les Trois Souhaits accordés par un Génie - terme découlant d'une francisation du mot Djinn - découlent de l'interprétation occidentale de leur mythe.


Les Djinns et Efreets ont également été beaucoup utilisés dans les jeux vidéos :
- Final Fantasy (tous supports confondus), Ifrit est présent dans de nombreux épisodes en temps qu'invocation du feu. A noter que Djinn et Iblis apparaisse dans Revenant Wings sur DS, comme invocations de rangs inférieurs à Ifrit (ce qui est un non-sens pour Iblis) ;

- Final Fantasy III sur NES/DS, un Djinn apparaît comme boss d'une caverne, il était responsable d'une malédiction sur un village (étrange de noter que le Djinn a dans ce jeu le mauvais rôle, alors qu'Ifrit est une invocation servant du côté des héros...).
Remarque : Dans la version NES du jeu, Ifrit était appelé Jinn pour sa première apparition comme invocation ;
- Final Fantasy XII sur PS2, Ifrit est un vaisseau de la flotte impériale d'Archadia ;
- Tales of (tous supports), Ifrit est également l'invocation représentant le feu ;

- Golden Sun sur GBA, les Djinns sont des créatures affiliées à chacun des éléments et se lient aux personnages pour leur fournir leur puissance (invocation et changement de classe) ;
- Heroes of Might and Magic sur PC, les Djinns et Efreets apparaissent comme unités enrôlables par le joueur dans son armée ;

- Shadow Hearts sur PS2, Ifrit apparaît comme l'une des formes de Yuri quand il endosse sa forme de démon de feu ;
- La Légende de Thor sur Megadrive, Ifrit est également une invocation de feu, se mettant au service du porteur du bracelet d'or, Ali ;
- Devil May Cry sur PS2, Dante récupère de gants affiliés à l'élément du feu nommés Ifrit ;
- The World Ends With You sur DS, un Pins servant au Tin Pin Slammer porte le nom d'Ifrit ;
- Shin Megami Tensei : Lucifer's Call sur PS2, Jinn et Efreet sont des démons que l'on peut effronter et enrôler dans son équipe ;
- et j'en passe certainement beaucoup d'autres...

(Source partielle : wikipedia)

Le Barghest, ou Bargest, est un animal apparenté au chien dans une version plus impressionnante ou dans de rares cas à l'ours, de couloir noir profond et souvent munis d'yeux incandescents.
Cet animal nocturne se retrouve dans divers folklores, notamment germanique, britannique et américain (du Nord ou du Sud), sous l'appellation plus générale de Chien Noir.



Les légendes à propos du Barghest diffèrent beaucoup selon la région mais on retrouve des traits de caractères et des attributions communes semblant le définir, le trait se retrouvant partout étant son aggressivité excessive et sa dangerosité, particulièrement envers les voyageurs isolés :
- Griffes et crocs prononcés et imposants ;
- Le voir ou entendre son hurlement est signe de mort, soit pour le témoin de l'apparition, soit dans son entourage ;
- Sa présence s'accompagne de sensations de froid, de désespoir.

Les Chiens Noirs, dont fait partie le Barghest, semble être une croyance très répandue et leurs attributions peuvent énormément varier d'un comté ou d'une région à l'autre. Il serait fastidieux de tous les lister (ce n'est pas le sujet direct de cet article et je n'ai pas cette connaissance), cependant en cliquant ici, vous trouverez une liste imposante des Chiens Noirs connus.


Les apparitions du Barghest au sein des jeux vidéos sont relativement nombreuses :
- Folklore sur PS3, le Bargest a une forme humanoïde très prononcé, peut-être se rapprochant des cas d'ours (étrange puisque le Bargest-ours provient d'Allemagne, alors que Folklore se déroule en Irlande...), d'un noir profond, à la force brute et utilisant son pelage ténébreux comme d'une arme. Il se rencontre dans le Royaume des Faerys (Chapitre 1) ;

- la série Final Fantasy sur PS2, le Bargest apparaît comme un ennemi régulier (dans le XII il me semble) ;
- Shadow Hearts Covenant sur PS2, apparaît comme un ennemi régulier (je ne me souviens plus où ^^) ;
- Wild Arms 2 sur PSX, comme un ennemi régulier dans la prison.
- il doit apparaître dans d'autres jeux, si vous savez dans lesquels, n'hésitez pas à me le signaler.

Comme annoncé dans l'article précédent, voici le premier écrit concernant les mythologies reprises ou seulement évoquées dans les jeux vidéos.



Les Selkies font partie des mythologies des Îles Feroe, de l'Irlande, de l'Islande et de l'Ecosse. C'est d'ailleurs de cette dernière nation que semble être née la légende, plus précisément des Îles Orkney, se situant au Nord de l'Ecosse.

Les Selkies sont donc un peuple marin, et ressemble à des otaries, pouvant se changer en jeune femme en retirant leur peau d'animal, soit pour profiter du soleil, soit la nuit, particulièrement celle de la Saint Jean, pour danser à la pleine lune.
Si un homme vole la peau, la jeune femme est obligée de se dévouer à lui. Dans la plupart des légendes, cela se traduit par un mariage avec l'homme, suivi d'enfants.

Les Selkies ainsi piégées ne sont pas nécessairement haineuses envers l'homme qui a découvert leur peau. Elles font preuve de mélancolie lorsque leur regard se porte vers l'océan. Cependant, si elles redécouvrent leur peau, elles retourneront immédiatement à la mer, laissant mari et enfants derrière elles.
Les légendes font mention d'une manière de garder éternellement une Selkie sur terre : il suffit de brûler la peau.

Il existe des Selkies mâles. Leur forme humaine est particulièrement imposante, et possèdent un grand pouvoir de séduction sur les femmes de la terre.
Lors de leur séjour hors de l'eau, ils recherchent les femmes déçues de leur vie amoureuse. Ceci comprend évidemment les femmes de pêcheurs restant au port pendant de longues périodes.
Dans les légendes, il est dit pour appeler un Selkie (mâle), une femme doit verser sept larmes dans l'océan.
Remarque : Etrangement, dans cette version de la légende, il n'est fait aucune mention de la peau d'otarie, et de la soumission du Selkie à la femme.


Au niveau des jeux vidéos, la Selkie apparaît dans deux softs :
- Final Fantasy Crystal Chronicles sur NGC, les Selkies sont un peuple laissé au choix du joueur et sont très proches de humains, avec des marques rappelant certains félins.

- Folklore sur PS3, les Selkies sont des Folks résidant dans la Cité Engloutie (Chapitre 3 de Keats), et s'apparentant à des chiens marins, bien que leur forme pourrait faire penser à une otarie, mais moins jolie que celles que nous connaissons. Ils attaquent à l'aide de la glace et peuvent endormir le héros.

Cela fait un moment que je n'ai pas alimenté mon blog, et en y revenant, je me suis dit qu'il était grand temps de lui donner un souffle, quelque chose qui le fasse vivre, autrement que par les expositions de ludothèque et d'achats.

Ma décision étant prise, je compte fournir des articles concernant des références mythologiques contenues dans les jeux vidéos. Cela peut peut-être paraître un peu obscur ou trop ambitieux selon les perceptions, mais je vais essayer de m'y tenir.

En espérant que cela vous plaise, je vous donne rendez-vous dans le prochain article.

Cela faisait un petit moment maintenant que j'attendais sa réception au courrier, et c'est aujourd'hui chose faite :



Ok, c'est loin d'être un chef d'oeuvre, mais ayant aimé l'anime, je voulais connaître ce qui l'avait inspiré. Pour le moment (je n'ai fait que les 3 premiers niveaux), j'aime beaucoup l'aspect graphique tendant vers un aspect anime sympa. Evidemment, le but et le déroulement du jeu sont franchement ce qu'il y a de plus basique, mais ça défoule bien. Et puis pour 4,90 €, comment dire... enfin voilà quoi ^^ !
Je reviendrai sur ce jeu une fois que je l'aurai terminé et je ferai à cette occasion un petit article sur l'anime, histoire de voir ce qui a changé entre les deux.

Développeur : Naughty Dog
Editeur : Sony Computer Entertainment
Date de sortie : 5 décembre 2007

Venant de terminer ce jeu, il est temps pour moi de vous livrer mes impressions. Pour commencer, je voudrais préciser que j'abordais ce jeu comme un clone de Tomb Raider.
Et bien, je rétablis tout de suite : ce n'est pas le cas. Les quelques phases de crapahute parsemant le jeu le servent activement et sont plutôt des bouffées de détente (ou de crispation, selon les goûts) entre deux gunfights intenses.

Car voilà le coeur du gameplay pour ce jeu finalement très orienté action, offrant donc des résolutions de conflit très inspirées de Gears of War, avec mise à couvert derrière colonnes et autres murets (friables ou non), les armes qui vont avec (pistolet, fusil à pompe, lance-grenades, etc.) et quelques affrontements aux poings, qui seront vite laissés de côté au profit des armes clinquantes.
En ce qui me concerne, n'étant pas un acharné de ce genre de combats, j'ai eu quelques difficultés à m'habituer et à appréhender ces phases. D'autant que certaines doivent se faire à bord d'une Jeep (excellente) ou d'un jet-ski (difficile à maîtriser), et offrent véritablement de la diversité et un peu de changement.

Concernant les graphismes, il n'y a rien à dire, tout est magnifique et on se prend parfois à admirer le décor. Bon si quand même, il est à noter quelques problèmes de clipping, ou encore d'affichage tardif des textures, m'enfin ce n'est guère impactant au niveau du jeu.

Le scénario est plutôt classique, prenant le cadre d'une chasse au trésor sur les traces d'un ancêtre. Cependant, les rebondissements sont nombreux, et le jeu ne s'essouffle pas vraiment, il y a peu de temps mort. Juste un peu de calme de temps en temps.
L'ambiance des environnements est parfaite, pouvant même amener à se croire dans un excellent survival-horror dans les derniers chapitres de l'aventure, tant les sons et les visuels sont justes et en accord.

Les doublages sont bons, et nous permettent d'apprécier des personnages au caractère bien trempés, légèrement stéréotypés il faut le reconnaître, et disposant d'un humour un brin cinglant et/ou cynique, rappelant peut-être un peu Indiana Jones.

En conclusion, Uncharted s'avère être un bon jeu, bénéficiant d'une mise en scène intéressante ne laissant pas vraiment de place au temps mort, apportant son lot de tension et d'adrénaline. Au chapitre des regrets, je dirai que la fin est un peu courte et ne récompense pas tout à fait tous les efforts mis en oeuvre pour en arriver là.
Il y a aussi les ennemis apparaissant en deuxième partie du jeu qui sont limite intuables (c'est pas vrai, hein), mais par contre deux coups leur suffisent pour plier Nate... ça fait mal.

Développeur : Ninja Theory
Editeur : SCE
Date de sortie : 19 septembre 2007

Il y a quelques temps maintenant, j'ai pu terminer Heavenly Sword sur PS3. Et force est de constater que le constat est loin d'être aussi catastrophique que ce que j'avais bien pu lire un peu partout.

Déjà, le scénario est accrocheur, la mise en scène le souligne parfaitement. Le personnage de Nariko est intéressant, avec cet aspect narration / introspection entre les chapitres qui en dit long sur sa façon de penser. Les autres personnages ne sont pas en reste, bien qu'un peu plus en retrait (évidemment), mais fournissent un cadre cohérent pour le personnage principal.

A côté de cela, les graphismes et les animations sont bons, voire très bons. La seule ombre au tableau : il semblerait que les chevelures des différents protagonistes soient des personnages à part entière, et possèdent une capacité de mouvement indépendante de leur propriétaire et du vent... Dommage, c'est le seul point qui décrédibilise un chouilla Nariko.
Les musiques sont sympathiques, n'écrasent pas l'ambiance sonore, soulignant juste ce qu'il faut.

La jouabilité est bonne, les trois styles de combat offrent de la diversité, tout en restant fluides, sans accroc. Alors oui, le fait de ne pas pouvoir sauter limite peut-être le level design, mais il trouble plus au début du jeu. Le manque n'existe plus une fois le jeu bien pris en main.
D'autres missions, que je dirai de tir, offrent un peu de variété et permettent de respirer, en restant originales. Bémol quand même, certaines missions sont imbuvables (la première avec Kai reste la pire).

Voilà pour la présentation. Mon commentaire par rapport à tout ceci, est que l'univers développé autour d'Heavenly Sword est cohérent, mais n'est pas totalement assumé : j'entends par là qu'il s'agit avant tout d'une survie à une chasse à l'homme, avec ce qu'elle comporte de violence ; mais c'est justement cette violence qui s'exprime étrangement : là où on s'attend à être choqué, rien de spécial ne se passe, des ellipses habiles masquent le tout ou tout simplement la scène passe à côté de quelque chose qui aurait pu être marquant (sans être gore, évidemment).

Pour conclure, je dirais que ce jeu a été plaisant à faire, loin d'atteindre le niveau d'un God of War, mais disposant tout de même d'un scénario solide et d'un univers intéressant. Reste à voir si les développeurs surferont sur cette ébauche pleine de promesses pour une suite...

Pour reprendre un peu le fil de mes articles, voici ce que j'ai pu trouver au hasard de mes pérégrinations dans les magasins spécalisés, sur PS2 :



La trilogie PoP m'est revenue à 23€ (plutôt intéressant, non ? ^^) et Wild Arms 5 a été trouvé à 38€ quasi neuf. Vu la polémique quant à sa traduction, je pense cela amplement suffisant. Enfin, on verra ce qu'il en est...