Développeur : Ninja Theory
Editeur : SCE
Date de sortie : 19 septembre 2007
Il y a quelques temps maintenant, j'ai pu terminer Heavenly Sword sur PS3. Et force est de constater que le constat est loin d'être aussi catastrophique que ce que j'avais bien pu lire un peu partout.
Déjà, le scénario est accrocheur, la mise en scène le souligne parfaitement. Le personnage de Nariko est intéressant, avec cet aspect narration / introspection entre les chapitres qui en dit long sur sa façon de penser. Les autres personnages ne sont pas en reste, bien qu'un peu plus en retrait (évidemment), mais fournissent un cadre cohérent pour le personnage principal.
A côté de cela, les graphismes et les animations sont bons, voire très bons. La seule ombre au tableau : il semblerait que les chevelures des différents protagonistes soient des personnages à part entière, et possèdent une capacité de mouvement indépendante de leur propriétaire et du vent... Dommage, c'est le seul point qui décrédibilise un chouilla Nariko.
Les musiques sont sympathiques, n'écrasent pas l'ambiance sonore, soulignant juste ce qu'il faut.
La jouabilité est bonne, les trois styles de combat offrent de la diversité, tout en restant fluides, sans accroc. Alors oui, le fait de ne pas pouvoir sauter limite peut-être le level design, mais il trouble plus au début du jeu. Le manque n'existe plus une fois le jeu bien pris en main.
D'autres missions, que je dirai de tir, offrent un peu de variété et permettent de respirer, en restant originales. Bémol quand même, certaines missions sont imbuvables (la première avec Kai reste la pire).
Voilà pour la présentation. Mon commentaire par rapport à tout ceci, est que l'univers développé autour d'Heavenly Sword est cohérent, mais n'est pas totalement assumé : j'entends par là qu'il s'agit avant tout d'une survie à une chasse à l'homme, avec ce qu'elle comporte de violence ; mais c'est justement cette violence qui s'exprime étrangement : là où on s'attend à être choqué, rien de spécial ne se passe, des ellipses habiles masquent le tout ou tout simplement la scène passe à côté de quelque chose qui aurait pu être marquant (sans être gore, évidemment).
Pour conclure, je dirais que ce jeu a été plaisant à faire, loin d'atteindre le niveau d'un God of War, mais disposant tout de même d'un scénario solide et d'un univers intéressant. Reste à voir si les développeurs surferont sur cette ébauche pleine de promesses pour une suite...