Développeur : Square Enix
Editeur : Square Enix
Date de sortie : 21 Mars 2008
Je ne sais pas où mes pas me mèneront, je sais juste que je dois la protéger à tout prix. Notre aventure sera peut-être longue, peut-être inexistante, qu'importe tant qu'elle est à mes côtés. Nous partageons les mêmes souvenirs et devons défendre cette mémoire et le sacrifice de nos proches à tout prix. Même si nous sommes seuls.
Je viens de terminer le successeur spirituel sur DS du spin off initié avec remous sur Game Cube,
Crystal Chronicles : Ring of Fates.
Commençons par l'apparence de ce soft, et comme souvent avec Square, les graphismes sont à la hauteur de la DS, mignons et colorés, sans trop basculer dans le côté enfantin.
Point de vue animation, les personnages et les ennemis (surtout les boss) bougent de manière fluide. Les ralentissements sont cependant parfois de la partie, gênant franchement la résolution de certains combats.
La musique n'est pas en reste, elle acommpagne à merveille les différents environnements, ainsi que le tragique de certaines scènes. Le doublage anglais des personnages à des moments-clés du scénario est véritablement un ajout de taille, et accentue l'importance des dialogues.
Quant au fond, le scénario peut paraître léger et "gamin" dans un premier temps, ne révélant pas vraiment les tenants d'entrée de jeu. Il faut attendre quelques temps (environ 1 heure de jeu, je pense) pour commencer à entrevoir en quoi l'histoire consiste, et elle est plutôt bien menée et intéressante. La mise en scène rend certaines scènes touchantes, sans tomber dans le niais.
Les personnages ont quant à eux des psychologies relativement peu léchées en ce qui concerne les secondaires (Meeth, Al, Gnash pour ne nommer qu'eux, encore que Al bénéficie de son moment de "gloire"). Cependant, les principaux personnages ou ceux liés directement à l'intrigue, à savoir Yuri et Chelinka, leurs parents, le Roi, sont fouillés, évoluent constamment et ne sont en rien des super-héros à la psyché basique ("moi sauver monde").
L'ennemi principal et son sous-fifre sont pas mal travaillés également et dégagent quelque chose entre le malsain, l'inquiétant et le fou (surtout valable pour Cu Chaspel pour ce dernier point). Du tout bon donc à ce niveau-là.
Le système de jeu est plutôt bien pensé mais difficile à mettre en oeuvre en jouant seul. En effet, switcher entre les 4 personnages jouables en cours de combat pour les maintenir en vie est un véritable défi, et il n'est pas rare d'en voir un ou deux mourir contre les boss.
Les compétences tribales sont très intéressantes, surtout celle des Yukes et des Lilty. Les autres sont plus anecdotiques, et toutes manquent cruellement d'interaction les unes avec les autres.
Le level design est loin d'être plat et sans profondeur, il n'est pas rare de passer plusieurs fois au même endroit et de découvrir des passages "cachés".
Au niveau des quêtes annexes, on relèvera surtout la possibilité de collecter des timbres auprès d'un mog tout au long du jeu, donnant ainsi accès à un mini-jeu ainsi qu'à des objets rares.
Voilà pour le portrait de ce jeu.
Quant à moi, j'ai apprécié ce jeu pour son scénario et ses personnages attachants, même si j'avais un a priori quant à l'ambiance (supposée enfantine), mais il n'en est rien. Le jeu se laisse parcourir aisément, sans forcer. Malheureusement, le système de "multi-lock" pour lancer des sorts puissants est hasardeux, et surtout la durée de vie en ligne droite est loin d'être reluisante, puisque le jeu se boucle en moins de 15 heures. D'accord, je le concède, je n'ai pas cherché à faire du level au max, pas récupéré tous les matériaux et obtenu tous les objets, mais honnêtement, c'est loin d'être nécessaire pour le boucler.
D'autant, cela reste une expérience agréable, loin d'être une révélation dans le domaine, mais un bon moment en perspective.