Plate-Forme : Sony PlayStation 2
Date de sortie : Déjà disponible en version US, version PAL prévue pour le 18/04/2007
Version du test : US : Menus, voix et textes en en Américain
Genre : Plateformes/Beat Them All
Editeur : Sony Computer Entertainment
Développeur : Sony Computer Entertainment
Site officiel : http://www.us.playstation.com/GodofWar2/
Un peu moins de 2 ans après la sortir du premier opus de cette saga déjà célèbre et alors que tout le monde ne jure que par la PlayStation 3, « Sony » ose et remet le couvert sur PlayStation 2 afin de prouver que cette dernière en a encore dans le ventre. Démonstration réussie avec brio, avec ce
God Of War II – Divine Retribution qui s’avère être un des plus beaux et magiques
Beat Them All de la console.
La suite directe du premier opus, ou comment replonger le joueur dans le bain en quelques secondes
Pour ceux dont la mémoire joue des tours, un bref rappel des événements qui se sont déroulés dans
God Of War premier du nom.
Kratos est un Grec prédestiné à la guerre. Sa carrure et sa violence le propulsent rapidement à la tête d’une armée d’une poignée d’hommes, pour rapidement se trouver en charge de plusieurs milliers. Kratos semble béni des dieux, il amène toujours ses troupes à la victoire, avec une violence et une détermination qui en font une légende des champs de bataille.
Et pourtant, un jour Kratos se trouve face à plus fort que lui. Alors que son armée affronte une énorme troupe de barbares sanguinaires, Kratos se trouve acculée. Désarmé et sur le point de se faire tuer par le chef des armées ennemies, notre héros ne trouve d’autre recours que de se tourner vers le ciel et en appeler à la divinité céleste.
Kratos supplie de désespoir le Dieu de la guerre Ares, fils de Zeus, et lui promet allégeance s’il le sauve de cette situation. Ares voit en Kratos un puissant pion à manipuler et exauce son souhait, en lui conférant aussitôt 2 chaînes qui se figent dans la chair de ce dernier, au bout desquelles pendent 2 courtes épées qui seront rapidement ses plus fidèles compagnes : les Lames du Chaos.
Kratos a la vie sauve grâce à l’intervention d’Ares, en échange de quoi il devra exaucer ses moindres désirs. Le Dieu de la guerre ayant de grandes ambitions pour son nouveau disciple, il lui confère une force sans égale et compte bien tout faire pour le libérer des sentiments qui pourraient faire obstacle à sa furie destructrice.
Car oui, Kratos a un point faible. Alors que le simple son de sa voix fait trembler d’horreur ses ennemis, une simple femme parvient à calmer cet homme au comportement violent. La femme et le fils de Kratos permettent à ce dernier de garder un côté humain sous cette carapace de bête sauvage assoiffée de sang. Une carapace que Ares aimerait bien faire voler en éclat.
C’est dans ce but que Ares envoie Kratos aux quatre coins de la Grèce faire retentir la gloire. Notre homme devient peu à peu de plus en plus obsédé par la guerre, la bête gagnant peu à peu du terrain dans son cœur. Au cours de l’anéantissement d’un village et malgré les avertissements divinatoires d’une vieille dame, Kratos entre dans une église et en trucide les occupants sans état d’âme. Parmi eux se trouvaient sa femme et son fils.
Kratos ivre de colère se tourne vers Ares qui lui explique avoir agi pour son bien, pour faire de ce colosse le plus grand des guerriers Grecs.
Obsédé par ce meurtre qui le tourmente, Kratos décide d’oublier sa propre culpabilité en se tournant vers son bienfaiteur d’autrefois et en se promettant de tuer Ares de ses propres mains. Mais tuer un Dieu est un rêve inaccessible pour un homme.
Et pourtant, Kratos trouvera un soutien inattendu. Les Dieux, tous insupportés par la prétention de Ares, proposent à Kratos par l’intermédiaire de Athéna de l’aider à tuer le Dieu de la guerre. Comme cet arrangement lui convient, Kratos accepte de se plier une fois de plus aux caprices des Dieux. En échange, il demande à ce que les visions cauchemardesques incessantes de ses anciennes victimes cessent.
La suite vous la connaissez pour peu que vous ayez joué au premier opus. Après des aventures épiques et dantesques, Kratos acquière grâce aux Dieux des pouvoirs qui lui permettent de se frayer un chemin jusqu’à Ares. Passant avec brio tout les épreuves qu’il rencontre et s’échappant de l’enfer lui-même, Kratos parvient finalement à ouvrir la boîte de Pandore qui lui permet la réalisation de son vœu le plus cher : abattre le Dieu de la guerre. Espérant être ainsi libéré de ses perpétuelles visions cauchemardesques, il va rapidement le rapporter aux Dieux.
Malgré tout, ceux-ci décident de ne pas exaucer leur part du marché. Désespéré et sachant que son tourment sera éternel, Kratos décide de se suicider en se jetant dans la mer Egée de la plus haute montagne de Grèce. Alors qu’il frappe l’eau avec violence, l’homme se sent flotter et monte dans les cieux en direction de l’Olympe. Ici, Athéna lui avoue avoir besoin de lui en tant que nouveau Dieu de la guerre.
Désabusé, Kratos accepte et compte bien poursuivre cette activité dans laquelle il est si doué : faire couler le sang.
Cette petite vidéo vous résume assez bien toute cette épopée :
C’est ici que
God Of War II – Divine Retribution débute, directement à la suite du premier opus.
Kratos, désabusé par toutes ces guerres passées, semble s’ennuyer considérablement. Aux côtés de l’armée Sparte, il a trouvé la famille qu’il avait autrefois lui-même déchirée. De guerre en guerre, l’armée de Kratos fait résonner la gloire de Sparte sur la surface du globe.
Devenant trop gourmand et attirant la jalousie des autres Dieux, Kratos est mal perçu par ses semblables. Pourtant prévenu par Athéna, notre Dieu Grec n’en n’a que faire, toujours rongé par la haine qu’il a envers ceux-ci de ne pas l’avoir libéré des visions cauchemardesques qui l’assaillent quotidiennement.
Alors qu’il décide de porter un coup de main en personne à son armée, Athéna veut lui donner une leçon et le réduit à la taille d’un humain. Affrontant des hordes d’ennemis et un gigantesque Colosse, Kratos puise dans la puissance de l’Epée de l’Olympe forgée par Zeus lui-même pour abattre son adversaire. Epuisé par cette arme divine qui a pompé jusqu’à ses dernières forces, Kratos redevient un simple mortel.
Profitant de cette faiblesse passagère du colosse grec, Zeus intervient et lui demande de se soumettre à lui. Espérant calmer les ardeurs destructrices et l’ambition du Dieu de la Guerre, le Roi des Dieux doit pourtant essuyer un refus. Mortellement blessé et tenant à peine sur ses jambes, Kratos n’en décide pas moins de ne plus jamais se soumettre à une quelconque volonté divine.
Blessé dans son orgueil, Zeus tue Kratos avec l’Epée de l’Olympe et balaie son armée d’un revers de cette dernière. Kratos sombre en Enfer, en lequel il trouve l’aide des Titans autrefois soumis par les Dieux.
Gaïa propose son aide à Kratos. Elle lui explique l’existence des Sœurs de la Destinée, chargée du déroulement du temps. Si Kratos parvient à trouver ces sœurs et à retourner dans le temps juste avant que Zeus ne le tue, il pourra exercer sa vengeance. L’ambition et la haine de Kratos grandissante, il accepte et s’échappe du royaume des morts.
Ainsi débute la nouvelle épopée de Kratos, une course contre le temps pour se sauver lui-même et abattre le Dieu des Dieux.
Une ambiance épique, des affrontements disproportionnés, des graphismes divins
Posons le d’emblée,
God Of War II – Divine Retribution est le digne successeur du premier opus. Quiconque a eut la chance de tester ce dernier se souvient forcément de sa superbe mise en scène tout au début de l’aventure avec cette Hydre qui frappe violemment un navire, le tout servi sous une pluie battante qui rend l’humidité presque palpable. C’est ce genre de situations qui a rendu
God Of War célèbre, ces moments épiques et héroïques que l’on se fait un plaisir de partager avec Kratos. Et sa suite n’est pas en reste.
[img]http://img2.kult-mag.com/photos/00/00/79/34/ME0000793495_2.jpg [/img]
Dès le début du soft, le joueur est mis dans le bain. Assailli par des vagues successives d’ennemis, les automatismes issus du premier opus reprennent le dessus et on est plutôt impatient d’affronter ce monstrueux colosse.
Tout comme
God Of War, un des points forts de
God Of War II – Divine Retribution demeure dans son ambiance magique. Il est clairement jouissif d’affronter des ennemis à la pelle et de faire évoluer Kratos dans ces environnements colorés ornés de marbre dans lesquels la mythologie semble chatouiller la réalité.
Ainsi, le joueur ne s’effarouchera pas de croiser au détour d’un couloir un Minotaure ou autre squelette qu’il s’empressera de pulvériser, le tout sur une bande son magistrale que l’on ne s’étonnerait pas de savoir tout droit sorti d’un « péplum ».
Et des ennemis, Kratos va en affronter à la pelle. Toujours avec ces yeux emplis de magie et de jouissance, le joueur se pressera de déboîter du cyclope au milieu d’une myriade de squelettes, avant d’esquiver avec brio des attaques perçues de tout part.
Il est difficile de parler de
God Of War II – Divine Retribution sans aborder le point des graphismes et de l’animation. De nombreux sites Internet n’ont pas hésité à qualifier le soft de « plus beau jeu PlayStation 2 à ce jour », et il faut avouer que celui-ci le mérite amplement.
Outre cette ambiance mêlant mythologie et faits réels, le joueur ne pourra s’empêcher de faire une pose afin d’admirer les graphismes et l’animation du soft. Des pirouettes des différents ennemis aux backgrounds semblant vivants,
God Of War II – Divine Retribution est un soft « vivant » dans lequel il semble toujours se passer quelque chose.
Et que dire des animations démentielles de tous ces boss disproportionnés, quand Kratos n’affronte pas un Dieu ou un Titan en personne. Le tout est beaucoup trop impressionnant pour être décrit, il faut réellement le vivre pad en main pour ressentir la toute puissance de cette maîtrise millimétrée de la mise à scène dont a fait preuve « Sony ».
Sans peur, Kratos se lance dans une vengeance contre le roi des Dieux en personne, et les affrontements qui jonchent son parcours n’en seront que plus dantesques. Ainsi, notre héros Grec fendra les cieux sur le dos de Pégase voir carrément en montant fièrement le célèbre Phoenix, avant d’affronter des ennemis issus de la mythologie Grecque.
Rien ne semble impossible pour Kratos, et le joueur ressent au fur et à mesure la toute puissance de cette boule de muscle née pour se battre. Il ne sera donc plus choqué de le voir repousser les étreintes d’un monstrueux colosse, soulever des piliers de plusieurs tonnes ou encore de déchirer un homme en deux à mains nues. Kratos vit pour la guerre, il est la guerre et la boucherie à l’état pur.
Et pourtant, loin de n’être qu’un soft bourrin,
God Of War II – Divine Retribution parvient à nous attirer la sympathie de Kratos. Le joueur l’encourage dans sa quête de vengeance pourtant disproportionnée et semblant perdue d’avance, se prend au jeu d’écraser les crânes de Cerbères rencontrés, d’arracher l’unique œil de divers Cyclopes.
Le tout est homogène et logique, cette violence est un juste retour des choses dont le joueur ne s’émeut pas. Paraissant d’abord comme un bourrin insensible, Kratos devient rapidement aux yeux du joueur un homme direct au charisme exacerbé. Suivant sa propre logique de bout en bout, Kratos se donne à fond et ne désespère jamais, n’hésitant pas à provoquer les Dieux eux-mêmes avec des piques bien placées qui ne manqueront pas de les blesser dans leur orgueil. A croire que « Sony » s’est inspiré chez « Capcom », donnant à Kratos un côté provocateur parfois proche de celui d’un Dante de
Devil May Cry.
Comme dit plus tôt, l’animation est exceptionnelle. Le joueur ne se lasse pas de briser des ennemis en deux ou de fracasser du cyclope, ne serait-ce que pour voir leurs réactions à ces dures brutalités subies.
Décapiter, trancher et découper n’aura jamais été aussi jouissif et plaisant à voir, cette violence exacerbée teintée de comportements divinement animés et mis en scène pousse le joueur à en vouloir toujours plus et à avoir affaire à un bestiaire varié, dans un but de découverte.
Un gameplay agressif et hargneux, des affrontements dantesques, un héros surpuissant
Digne successeur du premier opus,
God Of War II – Divine Retribution reprend les grandes lignes de son gameplay. Ainsi, le joueur aura toujours cette possibilité d’upgrader ses armes grâce aux orbes rouges laissées par les ennemis décimés, de même que d’utiliser diverses armes et magies afin d’occasionner des dégâts plus importants et de manière plus expéditive.
Kratos dispose toujours d’un bouton pour les attaques de faible puissance, d’un bouton pour les attaques puissantes, d’un bouton dédié aux projections, d’un bouton de saut et d’un bouton de protection. A noter que lorsque ce dernier est pressé pile au moment de l’impact du coup d’un ennemi sur vous, il créé un counter qui permet de prendre la main sur l’ennemi et donc reprendre le dessus.
A ceci s’ajoutent la croix directionnelle dont chacune des 4 directions permet de choisir une des magies disponibles, un bouton permettant d’activer la magie sélectionné et un bouton R1 dédié à de nombreuses utilisations (ouverture de portes, activation de leviers, etc..).
La grosse nouveauté de
God Of War II – Divine Retribution réside en l’utilisation des Lames du Chaos comme une sorte de grappin permettant de passer d’un crochet à un autre. Indispensable à votre progression, ces passages seront souvent l’occasion de chouettes pirouettes au dessus de gouffres sans fond ou autres torrents de laves qui ne tolèreront aucune erreur de votre part.
Kratos retrouve de nouveau sa fameuse jauge de Rage, cette jauge se remplissant au fur et à mesure des ennemis achevés. Cette jauge est utilisable n’importe quand par une simple pression simultanée des deux sticks analogiques, sans nécessité obligatoire d’être remplie à son maximum.
Dans cet état, Kratos est entouré d’une aura de flamme qui décuple sa puissance et rend ses Lames du Chaos beaucoup plus dangereuses pour ces ennemis. Bien que ne bronchant pas sous les coups ennemis dans cet état, Kratos n’y est pas moins insensible et sa vie diminue tout de même comme à l’accoutumée.
Ce qui rend également le gameplay de
God Of War II – Divine Retribution si exceptionnel, c’est cette foison de « Quick-Time Events » qui ponctuent le soft, que ce soit lors des affrontements ou carrément au cours d’une FMV. Ainsi, le joueur devra par exemple presser de manière alternée sur L1 et R1 pour se défaire de l’étreinte d’un Titan ou encore marteler le bouton rond pour repousser le pied d’un colosse qui ne menace de l’écraser. Visuellement très bluffant, en plus de mettre à contribution le joueur dans des situations dont il est purement jouissif de s’échapper.
Ces « Quick-Time Event » sont souvent disponibles sur un ennemi dès lors que sa santé est au plus. Ainsi, une icône annonce au joueur qu’il doit s’approcher de son ennemi et presser sur la touche rond pour déclencher une animation dans laquelle il devra participer activement.
Lors de ces « Quick-Time Event » contre un ennemi, le joueur devra tantôt marteler des boutons afin de prendre le dessus dans une situation risquée, tantôt appuyer sur le bon bouton dans un timing limité afin de permettre la suite de l’affrontement sans subir de dégâts, voir carrément mourir. Bien que cela semble plutôt expéditif en cas d’échec sur le papier, il faut avouer que le tout se révèle assez simple dans l’utilisation pour qui connaît assez bien son pad
PlayStation 2.
Les combos s’enchaînent toujours aussi bien et aussi rapidement, ceux-ci étant nombreux et permettant de faire face à tout genre de situations. Ainsi, chacune des 4 armes dont Kratos dispose permet à ce dernier de se sortir d’affrontements serrés à un contre un tout comme à un contre cent. Un gage d’équilibre qui permet à chaque joueur d’opter pour l’arme qui lui sied le plus, techniquement ou esthétiquement.
Evidemment, upgrader ces armes permet le déblocage de nouveaux combos ainsi que l’accroissement des dégâts occasionnés. Ajoutez à cela des magies qui permettent des dégâts considérables sur les ennemis aux alentours et vous obtenez une multitude de possibilités pour s’extirper de n’importe quelle situation dangereuse.
Conclusion
Pour quiconque aime le genre
Beat Them All,
God Of War II – Divine Retribution est une perle du genre qui prouve que la
PlayStation 2 en a encore dans le ventre. Son gameplay adapté au pad PS2 et son ambiance onirique le propulse en tête des jeux les plus attendus de ce premier semestre 2007 en Europe, et il faut avouer que l’attente est largement méritée.
C’est toujours un plaisir de croiser certaines « célébrités » de la mythologie Grecques, comme Persée, Icare ou en Prométhée et d’échanger quelques joutes verbales avec eux avant d’en venir aux mains. Ce mélange de mythologie et de brutalité à l’état pur s’avère détonnant et rend un bel hommage à cette console que certains estiment déjà comme largement dépassée car ne participant pas à cette sacro-sainte guerre des « next-gen ».
Malgré quelques imperfections comme des glitchs de part et d’autre ou encore une difficulté bien trop faiblarde,
God Of War II – Divine Retribution vaut largement le coup et mérite son titre de « meilleur Beat Them All PlayStation 2 ». Sa durée de vie un peu limite d’une douzaine d’heures est palliée par un mode « Challenge Des Titans » qui mettra vos talents à rude épreuve et permet de continuer davantage l’aventure.
Alors que le troisième opus de cette merveilleuse saga est dors et déjà annoncé sur
PlayStation 3 et qu’un volet inédit s’apprête à voir le jour sur
PSP, la franchise a le vent en poupe avec l’annonce d’un film en cours de préparation. En espérant que Kratos aura au grand écran l’hommage qu’il mérite.