La série des
Castlevania est une des plus connues, depuis le premier épisode intitulé
Castlevania Legends sorti sur
GameBoy peu de temps après la sortie de celle ci, on compte déjà à ce jour 27 jeux vidéos qui portent le nom et la marque si particulière des
Castlevania.
Dans ce dossier je ne m'attarderais que sur les 3 épisodes sortis sur
GameBoy Advance, considérés par beaucoup comme restant les meilleurs de la série.
Je présenterais donc
Castlevania : Circle Of The Moon,
Castlevania : Harmony of Dissonance et
Castlevania : Aria of Sorrow.
I)
RAPPELS
1/
LE PRINCIPE DES CASTLEVANIA
Le principe des
Castlevania est simple, ici je ne m'attarderais que sur celui des épisodes GBA comme dit plus tôt. En fait, le héros explore un donjon en 2D à scrolling vertical, un peu à la manière d'un Beat Them All. On pourrait donc le décrire grossièrement comme un simple jeu de plateformes, mais avec une grande part de RPG tout de même. Plusieurs chemins s'ouvrent au héros, certains utilisables, d'autres non.
En effet, il sera impossible pour le joueur dans un premier temps de passer certaines salles du donjon pour plusieurs raisons : un mur fissuré bloque le passage, l'escalier à atteindre est trop haut, etc...
C'est ici qu'intervient le système de jeu. Dans ces 3
Castlevania (comme dans la majorité des plus anciens), le joueur doit en fait récupérer certains objets qui lui apprendront de nouvelles capacités et lui permettront donc de poursuivre l'exploration du donjon. Ces objets peuvent être acquis lors de la défaite d'un boss ou tout simplement en explorant le donjon.
Par exemple : 2 chemins se présentent à vous. Au bout de l'un d'eux un mur trop haut pour que vous puissiez sauter par dessus, au bout de l'autre un boss. Vous tuez donc le boss qui vous donne la capacité d'effectuer un double saut et donc de passer par dessus le mur rencontré plus tôt.
En appuyant sur le bouton SELECT de la GBA, le joueur peut voir la carte du donjon et ainsi voir quels passages il n'a pas encore exploré.
Sur cette carte se trouve en bleu les passages que le joueur a déjà exploré, en gris ceux qu'il n'a pas encore exploré et en rouge les salles où il peut sauvegarder sa partie. Les passages secrets ne sont bien sûr pas dévoilés sur la carte et c'est au joueur de les découvrir. Sur cette carte se trouve également un compteur en pourcentage qui exprime la part du donjon que vous avez découvert, finir le jeu avec 100% revient à avoir exploré chaque salle du donjon.
Voilà la base du système de jeu de
Castlevania, à la manière d'un
Metroid il consiste en cette récupération d'objets destinés à vous offrir de nouvelles capacités. Cette quête de nouvelles capacités peut être présentées sous différentes formes qui sont différentes pour chacun des épisodes de
Castlevania sur GBA.
2/
LE GAMEPLAY
Le gameplay de ces 3 épisodes et similaire puisque ceux ci sont sur le même support.
Le bouton A sert à sauter.
Le bouton B sert à attaquer.
Maintenir enfoncé haut lors d'une pression sur le bouton d'attaque permet l'utilisation d'une arme secondaire, limitée en nombre et rechargeable en ramassant des quantités de celle ci lors de l'exploration du donjon.
Le bouton SELECT permet comme expliqué précédemment de visualiser la carte du donjon et ainsi de savoir dans quelle direction se diriger pour continuer l'exploration de celui ci.
Le bouton START amène le joueur dans le menu principal, qui varie selon les épisodes de
Castlevania mais on y retrouve grossièrement :
Les items : les objets que vous pouvez utiliser de suite, comme les potions pour regagner des points de vie ou de magie, celles pour vous désempoisonner, etc...
L'équipement : ici vous équipez votre personnage principal avec diverses armures, habits ou autres objets dans le but de faire augmenter votre puissance d'attaque, votre résistance aux coups, votre chance etc...
Les objets spéciaux : la liste des objets qui vont ont donné de nouvelles capacités que vous avez amassé.
Selon les épisodes de
Castlevania certains menus sont rajoutés pour être plus adaptés au style de chacun de ceux ci.
Les boutons L et R ont des effets différents selon les épisodes.
A la manière d'un RPG (Rôle Playing Game = Jeu de Rôle), le personnage monte de niveau au fur et à mesure des combats. Le seul effet que cela a est d'augmenter la quantité de vie, de magie et d'utilisation de l'arme secondaire maximum du héros ainsi que ses statistiques comme la force, la dextérité, la chance etc... Contrairement à bon nombre de RPG, monter de niveau ici ne donne pas accès à de nouvelles capacités.
II)
LES EPISODES GBA
Le principe et le système de jeu des
Castlevania sur GBA sont similaires puisque sur la même plateforme, mais certaines choses font de chaque épisode une expérience unique.
1/
Castlevania : Circle Of The Moon
L'histoire se déroule en 1830 et a pour héros principal Nathan Graves.
A/
L’histoire
En 1820, Dracula fut ressuscité trop tôt pour avoir tout son pouvoir et fut vaincu par Morris Baldwin, descendant de la famille Belmont, famille de chasseurs de vampires. Morris réalisa le pouvoir que Dracula pouvait avoir s'il était en pleine capacité de ses moyens et en tant que possesseur du mystic whip (le fouet passé de tueur de vampire à tueur de vampire depuis des générations) décida d’entraîner son fils Hugh et le fils d'un de ses amis d'enfance Nathan afin d'assurer la sauvegarde du monde au cas où Dracula ressuscite de nouveau. Hugh et Nathan devinrent de puissants guerriers et amis, une amitié brisée par la haine lorsque Morris donna le fouet légendaire à Nathan au lieu de le donner logiquement à son fils Hugh. Depuis ce jour, ils sont rivaux et Hugh est jaloux de Nathan.
En 1830, Camilla ressuscita. Son premier acte fut de préparer une cérémonie en vue de ressusciter son maître Dracula. Morris, Hugh et Nathan parvinrent à rejoindre le lieu de cérémonie mais Dracula était déjà ressuscité, faible mais de nouveau une menace pour l'humanité. Dracula fit s'effondrer le sol sous les pieds de Hugh et de Nathan qui tombèrent alors et captura Morris afin de se nourrir du pouvoir de ce vieil ennemi qui l'avait vaincu 10 ans plus tôt.
C'est ici que le joueur débute, séparé de Morris et de Hugh qui décide de faire cavalier seul car pensant avoir à prouver à son père sa valeur.
B/
Le jeu en lui même
Le premier mot qui vient à l'esprit quand je repense à ce
Castlevania est dur. Pour moi le plus difficile des 3 et de haut. Les ennemis sont très résistants et il faut vraiment trouver une technique particulière pour vaincre un boss, la méthode bourrine ne passe jamais sur cette épisode.
Dans ce
Castlevania, le héros porte donc le fouet légendaire, arme qui sera sa seule arme durant tout le jeu. En plus d'en donner des coups, le joueur peut également le faire tournoyer en laissant enfoncé le bouton B, une attaque qui ne fait pas très mal mais qui peut sauver la vie dans bien des situations.
Le système de magie de ce
Castlevania repose sur des cartes à collectionner. Je m'explique..
Chaque espèce d'ennemi abattu peut donner une carte au joueur, attention je n'ai pas dis que chaque espèce d'ennemi abattu donnera FORCEMENT une carte au joueur, mais qu'il est possible que cela arrive. Un système qui repose donc également sur la chance.
Chaque carte combinée avec une autre donne des pouvoirs spéciaux au fouet du héros comme par exemple le recouvrir de feu, le rendre plus puissant, etc... L'utilisation de ces pouvoirs spéciaux utilise évidemment de la magie.
Le jeu est vraiment beau graphiquement, bien animé et les décors et ennemis sont fins.
Les musiques du jeu collent parfaitement bien à cette ambiance glauque et héroïque à la fois.
Le scénario est simple mais efficace et tient le joueur en haleine. Du tout bon en somme.
Conclusion : pour moi le meilleur
Castlevania des 3, aussi le plus dur.
Note : 09/10
2/
Castlevania : Harmony Of Dissonance
L'histoire se déroule en 1748 et a pour héros principal Juste Belmont.
A/
L’histoire
Après la défaite de Dracula, le monde était de nouveau en paix. Mais les tueurs de vampires ne s'accordent jamais de repos et veillent chaque jour à être prêt au cas ou Dracula ressusciterait de nouveau. Juste Belmont et son ami Maxim Kischine s’entraînent durement, tous 2 espérant avoir l'honneur d'acquérir le fouet légendaire. Finalement c'est Juste qui est choisi et Maxim, pris au doute quand à ses capacités, décide de partir en expédition se perfectionner.
2 ans plus tard, Juste reçoit la visite de Maxim, couvert de blessures. Il annonce à Juste que leur amie d'enfance commune Lydie Erlanger a été kidnappée, malheureusement Maxim est tellement mourant qu'il a perdu un fragment de sa mémoire, il n'a aucun souvenir de ces 2 années passées à s’entraîner et des circonstances du kidnapping de Lydie. Ignorant ses blessures et recouvrant peu à peu des parcelles de mémoire, Maxim guide Juste jusqu'au lieu où Lydie fut enlevée.
Juste et Maxim arrivent en face d'un énorme château entouré de brouillard. Ils espèrent que cela n’est pas le château de Dracula et Maxim pousse Juste à pénétrer le château, lui promettant de l'aider dans sa recherche.
Le joueur débute sa quête ici, laissant Maxim se reposer et partant à la recherche de Lydie.
B/
Le jeu en lui même
Ce
Castlevania m'a choqué par sa facilité déconcertante. Non pas parce que le précédent était particulièrement difficile, mais véritablement parce que celui ci est vraiment simple en soi. Les ennemis sont faciles à abattre, jouer le bourrin contre les boss permet de les battre très rapidement. Les objets nécessaires à l'acquisition de nouvelles capacités se trouvent facilement, bref le joueur est bloqué dans une espèce de linéarité irritante dans laquelle il n'a aucun mal à abattre tout ce qui s'oppose à lui. Bref, pour mourir dans ce
Castlevania, il faut vraiment le vouloir.
De même que lors de
Circle Of The Moon, le héros ne dispose comme arme que du fouet légendaire, auquel il peut de nouveau rajouter des effets (électricité, glace, feu, etc...).
On ne peut pas réellement parler de système de magie pour ce
Castlevania, en fait en trouvant certains objets le joueur peut déclencher certaines magies dont l'effet dépendra de l'arme secondaire équipée. Cette magie s'effectue en appuyant sur haut et B en même temps, la même manipulation que pour utiliser une arme secondaire. Pour utiliser une arme secondaire sans faire la magie il faut donc aller dans les menus pour désactiver la magie, puis la réactiver quand l'on veut l'utiliser, un procédé fastidieux à la longue peu pratique.
Graphiquement je le trouve étrangement moins beau que le premier opus, on voit que les créateurs ont voulu ajouter de nouveau effets, mais ceux ci ne sont pas du meilleur goût pour la plupart (cf. la traînée bleue immonde derrière le héros).
La maniabilité n’est pas au top non plus, ce qui m'a le plus énervé c'est le manque de air control. Je m'explique. En fait, lorsque le joueur saute et donne un coup de fouet, il ne peut plus rien faire d'autre, c'est à dire se diriger dans une autre direction pour la suite de son saut. C'est le premier
Castlevania qui inclut cette notion et ce n'est peut être pas grand chose, mais ça m'a pas mal agacé.
Les musiques sont discrètes et ne collent pas vraiment avec l'ambiance, le tout donne une sonorité bizarre qui m'a poussé à vite jouer sans le son.
Le scénario, bien que bien pensé, est sans réelle surprise.
Conclusion : le moins bon pour moi, à tous les niveaux (graphismes, ambiance, musiques, difficulté, intérêt...).
Note : 04/10
3/
Castlevania : Aria Of Sorrow
L’histoire se déroule en 2035 et a pour héros principal Soma Cruz.
A/
L’histoire
En 1999, le monde se prépare à accueillir le nouveau siècle à coups de prophéties. Certaines personnes font tout pour que la prophétie de Nostradamus s’accomplisse en accomplissant des rituels sataniques. Comme prédit, Dracula ressuscite..
Un groupe de tueurs de vampires, dirigés par Julius Belmont, scella définitivement le destin de Dracula en le détruisant et en scellant à l’aide d’une eclipse la source de son pouvoir démoniaque qui lui permettait de se régénérer continuellement, son château. Le château étant constamment baigné de soleil, Dracula fut condamné.
30 années plus tard, l’église catholique continue de faire tout son possible pour effacer les preuves de l’existence passée de Dracula et même de la famille Belmont.
Seuls les anciens se disputent la prophétie : « En 2035, un nouveau maître apparaîtra dans le château et héritera de tous les pouvoirs de Dracula. »
En 2035 au Japon, tout le monde se regroupe pour assister à la première éclipse solaire du siècle. Soma Cruz, un étudiant étranger, et son amie d’enfance Mina Hakuba marchent tous deux jusqu’au sommet de la falaise possédée par le père de Mina, pour admirer de plus près l’événement.
Lors de leur ascension , ils remarquent que le chemin semble plus long que d’habitude, comme si quelque chose voulait les empêcher d’arriver à destination. Arrivés en haut, Soma et Mina s’évanouirent à cause de l’obscurité entourant le soleil noir.
Quand Soma repris ses esprits, il était dans un château. Mina était déjà réveillée et s’étonnait de la présence de Genya Arakado, un homme froid qui côtoyait régulièrement son père.
Genya expliqua à Soma que tous les 3 étaient à proprement parler à l’intérieur de l’éclipse. Soudain une troupe de squelettes envahit la salle, Soma en poignarda un et se sentit envahi d’une sensation étrange. Il avait absorbé l’âme du monstre..
Genya ordonna à Soma de se rendre dans la chambre du maître s’il désirait en savoir plus, Soma préféra laisser Mina dans l’antre du château, en sécurité.
C’est ici que débute la quête du joueur, dans le but de découvrir le pourquoi de cet étrange pouvoir.
B/
Le jeu en lui même
Le système de magie de cet opus est le plus compliqué. Comme dans
Circle Of The Moon, chaque monstre abattu peut laisser derrière lui son âme. Cela n’arrive pas à chaque fois évidemment, il faut prendre en compte le facteur chance. A chaque âme correspond un nouveau pouvoir que le joueur peu utiliser par la suite. Le plus impressionnant c’est que CHAQUE espèce de créature peut laisser une âme lorsqu’elle est abattue, donc puisqu’il y a plus de 100 espèces de créatures dans le jeu, le joueur peut absorber plus de 100 âmes et donc utiliser plus de 100 pouvoirs différents @_@
Cela va de la simple boule de feu à la transformation en monstre énorme, de nombreux pouvoirs donc.
Les objets nécessaires au développement de capacités nécessaires pour continuer l’exploration du donjon ne sont évidemment pas acquis ainsi aléatoirement mais souvent après la défaite d’un boss.
Contrairement aux autres
Castlevania, le héros ne se sert pas du fouet légendaire (car n’ayant aucun lien direct de sang avec la famille Belmont) et commence avec un couteau. L’éventail d’arme est très large, cela va de l’épée magique au pistolet en passant par le corps à corps avec des poings américains.
Ce Castlevania est celui qui m’a le plus marqué, on voit que les créateurs ont mit le paquet.
Graphiquement c’est une merveille. Les décors sont sublimes et le héros ainsi que les ennemis sont superbement animés, les boss sont souvent énormes mais fourmillent pourtant de nombreux détails. Il suffit de regarder l’animation de Soma lorsqu’il court pour voir que c’est du bon travail. Si le côté androgyne des personnages masculins du jeu ne vous dérange pas, le style graphique est réellement excellent.
Le système de magie, bien que déroutant au début, s’avère efficace et surtout particulièrement vaste. Trouver la combinaison de magies qui vous convient le mieux n’est pas facile mais une fois que c’est fait, rien ne semble difficile.
La difficulté du jeu est bien dosée. Sans être déroutante comme celle de
Circle Of The Moon ou niaise comme celle de
Harmony Of Dissonance, celle de
Aria Of Sorrow est un bon compromis entre monstres pas faciles à battre et boss pour lesquels une stratégie de combat est plus efficace sans pour autant être indispensable.
Les musiques sont soignées et sont de celles qui restent dans la tête pendant des heures par la suite, des musiques bien rythmées qui collent avec l’ambiance et le style graphique dans lequel le joueur évolue.
Le scénario est assez compliqué et propose de nombreux rebondissements, notamment la fin du jeu qui est particulièrement étonnante. A noter la présence de 3 fins différentes.
Conclusion : Un
Castlevania qui sort un peu de l’original par rapport aux précédents et qui surprend par l’ambiance si particulière qu’il parvient à créer. Pour moi sûrement un tout petit peu en dessous de
Circle Of The Moon, mais vraiment de peu.
Note : 8.5/10
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Voilà voilà, bravo à ceux qui ont réussi à lire ce dossier jusqu’à la fin (s’il y en a ^^’), en espérant que ce dossier vous ait donné envie de vous plonger dans
Castlevania.