
Alors que le studio recrute actuellement pour un "ambitieux projet", on apprend qu'il a été jugé ce 21 novembre.

En effet, le studio français a été condamné pour avoir laissé circuler en interne des photomontages déplacés mettant en scène des employés de l'entreprise, sans leur consentement bien évidemment.
Retour en janvier 2018. Les journaux Mediapart, Canard PC et Le Monde révélaient que des photomontages douteux
et insultants circulaient en interne au sein du studio. Ces derniers, créés et diffusés par un responsable de
l'entreprise, mettraient en scène divers employés du studio dans des situations irrespectueuses.
Le 600ème photomontage de l'intéressé a été partagé en interne en février 2017.
La victime du photomontage, à l'époque responsable du service informatique, a donc fait part de la réponse trop lente de la direction face à la diffusion de ses images jugées choquantes et ordurières. Suite à quoi, le fameux monteur avait décidé de démissionner, avant que l'affaire ne prenne une trop grande ampleur.
Je vais partager certains montages, en évitant ceux trop osés.

Finalement, Quantic Dream a été condamné le 21 novembre dernier par les prud’hommes de Paris pour avoir "commis une violation de l’obligation de sécurité envers ses employés". Le studio devra donc verser 5 000€ d’indemnisation à son ancien responsable informatique, ainsi que 2 000€ de frais de justice.
Une juge qualifie ses montages :
« Homophobes, misogynes, racistes ou encore profondément vulgaires. Ceux-ci ont été diffusés en interne pendant plusieurs années […] dans l’entreprise par des salariés, sans que l’employeur, pourtant informé, ne réagisse. En restant passif face à cette pratique plus que contestable, qui ne peut se justifier par l’esprit “humoristique” dont se prévaut la société, l’employeur a commis une violation de l’obligation de sécurité. »
Quoi qu'il en soit, l'affaire est loin d’être terminée.
Le plaignant a fait un appel concernant un autre photomontage le concernant (ajoutant son visage au corps d’un
homme en porte-jarretelles, mèche et moustache hitlériennes, bras tendu en salut nazi), jugeant que
ce dernier n'a pas été pris en compte lors du jugement.
Du côté de Quantic Dream, ils répliquent avec d'autres plaintes. En effet, le studio français accuse son ancien responsable du service informatique d’avoir dérobé des données internes à l’entreprise avant sa démission.
Pour rappel, Quantic Dream avait également porté plainte pour diffamation contre Mediapart et Le Monde après
qu'ils aient révélé cette affaire, en 2018.
L'audience se déroulera les 5 et 6 décembre prochain, sauf report
à cause de la fameuse grève générale.