Un article à la Une du dernier Diplo qui peut intéresser certains membres de Gamekyo. Alors avant qu'on m'accuse encore de rumeur la merde, etc... Je veux juste poster cette analyse intéressante sur Soral faite par la journaliste. En plus le Monde Diplomatique ne peut pas être accusé de trip complotiste sioniste et cie vu la position du journal sur le conflit Palestinien par exemple.
Alain Soral tisse sa Toile
Les embrouilles idéologiques de l’extrême droite
L’absence d’ambitions de la gauche, ou son incapacité à les réaliser, encourage l’extrême droite à la détrousser de ses idées les plus porteuses. Quitte pour celle-ci à y injecter sa véhémence, son acrimonie, ses obsessions nationales ou religieuses. Dans ce registre qui entremêle sans relâche « gauche du travail et droite des valeurs », Alain Soral est devenu une vedette du Net.
par Evelyne Pieiller, octobre 2013
Ensemble, ils accueillent le visiteur. A gauche de l’écran, Hugo Chávez, Ernesto Guevara, Mouammar Khadafi, Patrice Lumumba et Thomas Sankara, ainsi que MM. Mahmoud Ahmadinejad, Fidel Castro et Vladimir Poutine. A droite, Jeanne d’Arc et le créateur de ces rencontres du troisième type, Alain Soral. Sur fond noir, ils encadrent le nom du site Internet, Egalité & Réconciliation (E&R), et sa devise : « Gauche du travail et droite des valeurs ». Ce dernier est 269e au classement Alexa (réputé fiable) qui hiérarchise les sites français en fonction du trafic qu’ils génèrent. Celui de Télérama occupe la 260e place…
Guevara et M. Poutine ? Chávez et la « droite des valeurs » ? Il y a du brouillage des repères dans l’air politique du temps. Ou, pour le dire autrement, de l’embrouille idéologique. Qui est quoi, c’est la grande question. Qu’implique être à droite, qu’implique être à gauche ?
Le Mouvement des entreprises de France (Medef) applaudit chaleureusement le ministre de l’économie et des finances, M. Pierre Moscovici, venu à l’université d’été du patronat affirmer : « Nous devons être au combat ensemble. » Alain de Benoist, cofondateur du Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne (Grece), animateur de ce qui fut appelé la « Nouvelle Droite », se déclare favorable à la nationalisation des banques, à la création d’un système de crédit socialisé, au refus de payer la dette, et s’appuie sur les intellectuels progressistes Emmanuel Todd, Perry Anderson, ou les Economistes atterrés (1) . Le Front national (FN) défend le protectionnisme, de concert avec une partie de la gauche radicale, et parle, comme le Front de gauche (FG), de « souveraineté populaire ».
Alors, quand des militants syndicalistes apparentés à la gauche, quand une communiste, candidate sous étiquette FG aux élections législatives à Marseille en 2012, choisissent de se présenter sous la bannière du FN, il est peut-être paresseux de considérer que ce sont là des démarches saisissantes, mais anecdotiques. Tout comme le serait le report sur le FN d’un pourcentage non négligeable de voix socialistes aux législatives partielles de la deuxième circonscription de l’Oise, et à celles de Villeneuve-sur-Lot. C’est bien plutôt le signe d’une sérieuse confusion.
Mais alors, que signifie cet amalgame ? Faut-il, avec Jacques Julliard, y voir le mystère d’un basculement émotif, sur fond de « scepticisme à l’égard des milieux dirigeants, gauche et droite confondues » (2) , ou le choix de transcender les clivages, parce que les « extrêmes » pourraient enfin, salutairement, se rejoindre ? Définies d’emblée comme « transcourants » et comme des outils de résistance au « système », les vidéos mensuelles de Soral sur son site, dont l’audience n’est, elle, assurément pas anecdotique, en particulier chez les jeunes (quinze millions de vues pour trois cent quatre-vingt-deux vidéos), permettent d’éclairer ce qui se joue.
Soral s’adresse, en son seul nom, aux citoyens de bonne volonté qui essaient de comprendre quelque chose à tout ce « bordel » — terme « soralien ». En tee-shirt, sur un canapé, désinvolte et concentré, il explique la situation : l’actualité, et le sens de l’histoire. Son passé témoigne de sa sensibilité d’artiste : plusieurs films, un roman. Mais également de son courage intellectuel, car son parcours politique correspond aux tentations de bien des inquiets. De l’adhésion au Parti communiste (brève, semble-t-il) dans les années 1990 à la Liste antisioniste fondée avec l’humoriste Dieudonné pour les élections européennes de 2009, en passant par deux années au Front national (2007 à 2009), il l’a accompli sans peur des paradoxes et des ruptures. Il affiche sereinement son « mauvais esprit », tout comme le fit l’avocat Jacques Vergès, qu’il salua en étant présent lors de ses obsèques (20 août 2013), aux côtés de l’ancien ministre socialiste Roland Dumas, de l’ancien ministre du gouvernement Balladur Michel Roussin, et de Dieudonné…
Adepte de surcroît des sports de combat (boxes, et française et anglaise), il se présente, discrètement mais fermement, comme la symbiose d’un adolescent prolongé — caractérisé comme il se doit par l’intensité de son questionnement, le non-conformisme de ses engagements (et dégagements) — et d’un individu presque moyen, confronté à la solitude héroïque mais musclée de celui qui, sans parti, sans appui, contre tous, tente d’y voir clair. On est loin de l’image du penseur universitaire ou du cadre politique. Ce qui facilite d’autant le butinage idéologique, pratiqué par de nombreux internautes, souvent dépourvus de la formation que dispensaient hier partis ou syndicats et qui structurait la réflexion.
C’est autour de quelques émotions et notions-clés que le propos s’organise : le sentiment d’impuissance face à la mondialisation et à la perte d’autonomie d’un pays soumis aux lois européennes ; l’inquiétude devant les régressions économiques et sociales ; le malaise à l’encontre des valeurs de la modernité autoproclamée progressiste ; la difficulté d’envisager un avenir différent. Sous le parrainage intrépidement conjoint d’une sainte guerrière et de dirigeants politiques peu portés sur le consensus, Soral donne son analyse et ses réponses.
L’obsession de la morale et de la nation
Tout d’abord, il importe de lutter contre le « mondialisme », un « projet idéologique visant à instaurer un gouvernement mondial et à dissoudre en conséquence les nations, sous prétexte de paix universelle », le tout passant par la « marchandisation intégrale de l’humanité » (3) . Ce mondialisme se traduit par une « domination oligarchique », qui bafoue la souveraineté populaire et entretient le mythe de la toute-puissance du marché, « comme si ce n’était pas politique, pas un rapport de forces et un rapport de classes » (vidéo, janvier 2013). L’attribution de droits spécifiques aux « minorités opprimées » vient alors se substituer aux acquis sociaux collectifs, et conduit à une balkanisation qui risque de mener à la guerre civile : le témoignage le plus vif de cette dérive serait la « lecture racialiste des rapports sociaux », « “souchiens” contre “Arabes”, tous en bas de l’échelle, plutôt que travail contre capital », et qui fait des musulmans des « boucs émissaires ».
En résumé, le Nouvel Ordre mondial, également nommé l’Empire, veut faire triompher une démocratie formelle, simple « pouvoir du plus riche » (vidéo, mai 2013), tenante d’un égalitarisme abstrait qui substitue des « questions sociétales » à celles de « la question de l’inégalité sociale, de l’exploitation de classes » (vidéo, mai-juin 2013) : brandir les droits de l’homme la justifie.
Soral propose donc de « sortir de l’Union européenne, sortir de l’OTAN [Organisation du traité de l’Atlantique nord], et reprendre le contrôle de notre monnaie (…) pour rendre à la France sa souveraineté et à la démocratie un peu de son sens ». Lutter contre l’« obsolescence des Etats face à l’économie mondialisée ». Et instaurer le protectionnisme.
On voit bien comment cette lecture de la situation générale peut ne pas choquer ceux qui, comme lui, veulent en finir avec l’« oligarchie de la rente sur le travail humain ». Soral pourrait même donner à croire qu’il est, non pas, comme il le prétend, « marxiste » — il faudrait être distrait de façon persévérante —, mais à la recherche d’une « gauche authentique ». Surtout si on ajoute qu’il condamne la colonisation, « trahison de gauche de l’universalisme français » ainsi que le néocolonialisme, insiste sur le fait que l’« instrumentalisation des tensions ethno-confessionnelles » sert à dévoyer la lutte de classes, et souhaite un monde multipolaire. Pourtant, il évoque bien peu les mouvements sociaux, la socialisation des moyens de production…, semblant davantage inspiré par la dénonciation de l’« alliance croisée de la droite financière et de la gauche libertaire », que légitiment élites et médias…
C’est que sa véritable obsession est bien moins la justice sociale que le sauvetage de la France — « Je veux sauver la France, voilà » (vidéo rentrée 2012, 3e partie) — et ce qu’elle lui paraît représenter. En d’autres termes, la politique lui importe moins que la morale, la révolution moins que la nation. La morale, pour le sens qu’on peut donner à sa vie personnelle ; la nation, pour le sens qu’on peut donner à la vie collective.
Si les rapports de classe sont une thématique omniprésente dans son propos, leur étude y demeure fluette. Car l’essentiel de son analyse est porté par une conception de l’homme que le libéralisme, devenu synonyme de modernité, chercherait à détruire. L’ennemi fondamental, c’est ce qui incite « à la consommation compulsive et à l’individualisme » (charte d’E&R), c’est-à-dire l’« idéologie du monde marchand ». Bien davantage que l’exploitation, ce qui est à condamner dans le néolibéralisme, c’est qu’il produit « une société vouée à ses pulsions » (vidéo, mai 2013), entraînant ainsi un affaiblissement du sens du collectif, et donc de la conscience politique, via l’épanouissement sollicité de l’égoïsme, de l’esprit de compétition, de la recherche du plaisir. Or seule la nation est « apte à protéger les peuples des profits cosmopolites qui n’ont ni patrie ni morale », et pervertissent les valeurs qui dépassent la seule satisfaction personnelle. Le saut est brutal.
De quoi la nation est-elle donc ici le nom ?
A l’évidence, pour « protéger les peuples », elle devrait être l’incarnation du refus de l’égoïsme et des « profits cosmopolites ». Ce qui suppose, d’une part, qu’elle est une essence singulière, le génie propre à une culture particulière. Et, d’autre part, qu’elle doit exclure le cosmopolite amoral.
Sacré dévoiement. De la demande de souveraineté face, entre autres, aux lois supranationales, on en vient à recourir à une notion quasi mystique, censée permettre, si on la revendique, de créer un « front du travail, patriote et populaire, contre tous les réseaux de la finance et l’ultralibéralisme mondialisé (4) ». « Communauté nationale fraternelle, consciente de son histoire et de sa culture », où se retrouvent « ceux qui veulent un plus juste partage du travail et des richesses », et « ceux qui veulent conserver ce qu’il y avait de bon, de mesuré et d’humain dans la tradition », cette tradition hélléno-chrétienne qui aurait conduit à l’exigence d’égalité réelle. Pour en finir avec le matérialisme, il faut, selon Soral, retrouver la force spirituelle qui lui faisait autrefois contrepoids, représentée tant par la religion que par le communisme ou l’universalisme français : le sens de la fraternité, le respect de soi et de l’autre, la conscience d’être un individu lié à un ensemble.
La nation serait donc une entité par nature anticapitaliste, dont s’excluent de fait tous les agents, conscients ou non, du néolibéralisme : à gauche, ceux pour qui le combat se réduit à l’« égalité en droit » ; à droite, ceux qui « veulent conserver leurs privilèges ». Ce qui importe, c’est la possibilité de rassemblement dans le partage de valeurs communes, plus grandes que les appétits et caractéristiques individuels. Peu importe donc la laïcité, devenue « une religion, la plus fanatique de toutes », peu importe l’origine du citoyen — les Français musulmans intégrés « sont une chance pour la France » au contraire de « cette nouvelle génération de paumés, issus des ghettos de la relégation (…) porteurs d’une idéologie délinquante américaine libérale ». L’ennemi de la fraternité, c’est aussi bien le communautariste, au nom de l’égalité « victimaire », que l’improductif, l’avide, le jouisseur — l’individualiste. Tous les « progressistes » et tous les « réactionnaires » ne composent donc pas deux groupes homogènes.
Il importe de définir les authentiques contributeurs à une société désaliénée de la représentation du monde néolibérale : le vrai peuple, porteur de l’esprit de la nation. Loin des faux antagonismes, loin des clivages-clichés, il inclut la petite bourgeoisie qui peut être proche du prolétariat, le petit patron qui n’a pas les mêmes pratiques que le Medef. Tous ensemble, paysans, ouvriers, petits entrepreneurs… pourront aller vers une « société mutualiste de petits producteurs citoyens », car, pour chacun, « la responsabilité économique et sociale — donc politique — résulte de la propriété de ses moyens de production ». Soral n’est pas loin de Pierre-Joseph Proudhon, ni de Pierre Poujade. Mais il est très loin de Karl Marx.
Un facilitateur de dévoiement
Cette société « réconciliée », digne, pourrait constituer un objectif commun pour la droite antilibérale et la gauche radicale. « Il existe une droite morale qui est, si on y réfléchit bien, l’alliée de la gauche économique et sociale. Et, à l’inverse, une gauche amorale qui s’est révélée comme la condition idéologique de la droite économique dans sa version la plus récente et la plus brutale. » « Gauche du travail, droite des valeurs » : le slogan d’E&R prend tout son sens. La gauche sociale intègre le sens de la transcendance porté par les valeurs de la nation, et la lutte des classes s’abolit dans une société diverse et unie.
Reste à expliquer la victoire du néolibéralisme, y compris dans son emprise idéologique sur la gauche amorale. C’est assez simple : elle est due au complot américano-sioniste.
Si la démocratie est factice, si les thèses en faveur du néolibéralisme sont aussi fortement propagées, si l’opposition est si souvent affaiblie, c’est parce que des réseaux occultes infiltreraient l’ensemble des organes de décision de... l’Empire, neutralisant ou corrompant l’action politique : des dîners du Siècle (5) aux « nouvelles maçonneries pour l’hyperclasse que sont les think tanks, style Bilderberg et Trilatérale », l’oligarchie prépare et ses manœuvres et l’opinion, tandis que, de complot en complot, elle crée la menace terroriste avec les Twin Towers ou la guerre civile en Syrie. Ce qui justifie le soutien de Soral à l’« islam de résistance » et à ses alliés, qui, seuls, s’opposeraient à la domination mondiale de cette caste…
Au cœur de ces conspirations se tiendraient, liés à l’Amérique rapace, les « Juifs », sinon errants, du moins par nature étrangers à la nation, et de surcroît portés sur l’accumulation de capital. La banque est juive, la presse est juive, le destructeur de l’unité nationale est juif… Soral a pour eux une haine positivement fascinée. Il les voit partout. Evidemment, il lui est facile de préférer parler d’antisionisme ou d’opposition à la politique d’Israël. Mais c’est tout bonnement de l’antisémitisme, et non l’expression d’un soutien au peuple palestinien ou d’un goût marqué pour la provocation supposée libératrice. S’il réédite des classiques de l’antisémitisme dans Kontre Kulture, sa maison d’édition (Edouard Drumont, La France juive, etc.), c’est par ardente conviction. Aucune ambiguïté.
Pourtant, ce déchaînement maniaque ne suffit pas à le discréditer auprès de ses fidèles. C’est que les théories du complot, franc-maçon, juif, Illuminati et autres, renvoient à ce grand sentiment d’impuissance aujourd’hui répandu, que n’atténuent guère les attaques, elles aussi fréquentes, contre les élites et l’oligarchie. C’est sans doute aussi que, parfois, existent des arrangements effectivement tenus secrets (qu’en fut-il, pour rester sobre, des rapports entre les Etats-Unis et certains éléments du patronat chilien dans la préparation du coup d’Etat qui renversa Salvador Allende ?). Mais il importe quand même de se demander si ce type de réflexion, qui se veut avant tout morale, au-dessus des partis, anticapitaliste et nationaliste, ne conduit pas assez fréquemment à un populisme « rouge-brun », fort peu anticapitaliste mais fort teinté de xénophobie, sinon de fascisme. A en croire l’histoire, la réponse est oui.
Il serait néanmoins frivole de considérer que les habitués de Soral sont tous de la graine de fascistes. Il le serait tout autant de ne pas prêter attention à ce qui, dans son discours, est un « embrayeur » d’équivoque, un facilitateur de dévoiement. C’est autour de la mise en parallèle des valeurs sociétales et des questions sociales, ainsi que du retour à la nation, que se joue l’essentiel de ses développements et de leurs conséquences : une vue apparemment cohérente des ravages sociaux et intimes de la modernité libérale, qui délivre les internautes de leur propre soupçon d’être de tristes réactionnaires, tout en les confortant dans le sentiment d’appartenir à une minorité enfin éclairée. Il n’est donc peut-être pas sans intérêt, pour la gauche déterminée à créer les conditions d’une véritable justice sociale, de rappeler que rien dans ses propos et objectifs ne saurait être confondu avec ceux d’une droite extrême. Pour ce faire, mieux vaudrait préciser sa propre analyse sur ces questions, quand bien même elle serait conflictuelle dans son propre camp.
Evelyne Pieiller
(1) Eléments, no 146, Paris, janvier-mars 2013.
(2) Marianne, Paris, 29 juin 2013.
(3) Alain Soral, Comprendre l’Empire. Demain la gouvernance globale ou la révolte des nations ?, Blanche, Paris, 2011. Toutes les citations, sauf indication contraire, y renvoient.
(4) Charte d’E&R. Les autres citations du paragraphe sont également issues de cette charte.
(5) Lire François Denord, Paul Lagneau-Ymonet et Sylvain Thine, « Aux dîners du Siècle, l’élite du pouvoir se restaure », Le Monde diplomatique, février 2011.
Source :
http://www.monde-diplomatique.fr/2013/10/PIEILLER/49683
J'espère que vous l'avez lu en entier, c'est intéressant, j'espère aussi que ça remettra en question certain, qui à la base ne sont pas mauvais par nature mais qui se sont laissé entraîné par des discours "extrêmes" à cause des difficultés qui ont rencontré dans leurs vies.
J'en profite pour digresser un peu, quand je lit certains commentaires sur Gamekyo ou Facebook par exemple, je me pose parfois la question s'il n'y a pas de plus en plus de gamers ou de geek séduits par le FN, les idées de Soral, etc... Je me demande même si ce milieu (certain sont renfermés, croient à tous les trips conspirationistes, à l'époque à la fin du monde en 2012, etc...) est pas plus prolifique pour ce genre d'idées. Après je fréquente pas non plus beaucoup d'autres forums, peut être que c'est pareil ailleurs.
Il y a pas longtemps j'en parlais avec
BigBossFF, un bloggeur que j'aime bien, celui ci a eu une réponse très intéressante sur ce lien "geeks" & "gamers" / trip conspi
"la dynamique communautaire est beaucoup plus puissante sur les forums JV que sur des forums lambda. "L'effet mouton" y est plus puissant que partout ailleurs. Alors, quand quelques uns dérapent, beaucoup d'autres suivent bêtement.
Au delà du racisme, ce sont des torrents de haine qui parfois, se déversent. Mar_lard en a été récemment victime en France. Aux USA, les affaires Jennifer Hepler et Anita Sarkeesian - entre autres - sont édifiantes.
Pour le coté Soral/Illuminatis-like, ça vient du fait que le geek de base pense bêtement que "toute la connaissance du monde est disponible sur le net". Alors que ce n'est évidemment pas le cas (ces gens ont-il déjà lu un livre, ou bien la presse payante, du type Monde Diplo ?), et que, quand bien même : la connaissance ne peut faire sens que si elle est articulée autours de concepts, théories, représentations, etc. Faute de formation intellectuelle, et pensant que le net, c'est la connaissance, certains geeks n'ont pas les outils intellectuels permettant de différencier les sources pertinentes (et il y en a plein sur le net, je ne dénigre pas cet outil), du bullshit ambiant (qui représente 90% du net).
Ubisoft à bien compris cet état de fait : maintenant, tous leurs jeux comportent des éléments (con)spirationnistes. Watch Dogs, Assassin's Creed, The Division... chez Ubi, ils ne sont pas cons, ils ont bien cerné l'intellect du geek de base. 
Du coup, j'ai beaucoup de mal à me sentir proche des communautés JV, si ce n'est quelques micro-communautés, plus pointues. Les forums JV = le Café du Commerce, malheureusement. Sauf que sur les forums JV, ils sont bien plus nombreux, tout en étant tout aussi haineux... les forums JV, c'est la jacquerie permanente !
Sauf que là, les gueux se bouffent entre eux ; et les élites du JV, qui n'ont pas peur de se voir la tête tranchée, rigolent bien de tout ce foutoir. "
Pour le coté "suiveurs", c'est justement ce que je disais à quelqu'un sur ce site il y a pas longtemps, les fans de Soral sortent souvent comme argument que les gens se laissent manipulé par les infos à la TV, etc... Mais ils s'aperçoivent pas qu'eux même sont manipulés ? Après je sais bien qu'il ne faut pas gober tout (de toute façon je regarde jamais les infos à la TV alors quand on me sort ce genre d'arguments ça me fait un peu rigoler ^^) mais il faut faire la part des choses.
Bon je vous laisse je vais jouer à BF3, et restez zen, ne vous faites pas manipuler et ne faite pas de généralités (sur les religions, groupes, etc... Je suis pas revenu sur ce point, mais bon...)

Désolé pas contre toi mais c'est un site de jeux vidéo passe encore ce qui touche à l'artistique mais la politique non
Donne pas de conseille que tu ne tien pas toi même . TU juge les gens sans les connaitre et après tu tiens se genre de discours.
"Faute de formation intellectuelle, et pensant que le net, c'est la connaissance, certains geeks n'ont pas les outils intellectuels permettant de différencier les sources pertinentes (et il y en a plein sur le net, je ne dénigre pas cet outil), du bullshit ambiant (qui représente 90% du net).
Ubisoft à bien compris cet état de fait : maintenant, tous leurs jeux comportent des éléments (con)spirationnistes. Watch Dogs, Assassin's Creed, The Division... chez Ubi, ils ne sont pas cons, ils ont bien cerné l'intellect du geek de base."
Complètement d'accord avec toi sur ce point là !!!
Fuyez, pauvres fous !
C'est pas lui le mec qui s'est fait légèrement victimisé sur les bords en admettant sa position de RMiste sur Gamekult et qui bouffe désormais à tous les râteliers en essayant de trouver une place, quitte à tenter fut un temps quelques fellations à la rédac de Gameblog avant de se casser bredouille ?
Je me trompe peut-être mais le personnage ne m'est pas inconnu...
Bon sinon article très chiant à lire, où l'auteur aime tartiner pour qu'on se demande au final quel est le but de tout cela hormis le fait qu'on aura toujours un clan qui verra du complot partout et un autre qui n'en verra nul part. Au milieu de ça, le mec qui ne fait que se poser qu'une ou deux questions sur un fait géo-politique actuel passera éternellement pour un parano de service qui remet en question les attentats du 11 septembre et l'existence des chambres à gaz alors qu'il n'a fait que se demander pourquoi les USA viennent ouvrir leur grande gueule sur les attaques chimiques en Syrie alors qu'ils sont eux-mêmes des spécialistes dans l'attaque de destruction massive (Japon, Irak, Vietnam...).
T as pas entendu la derniere en date?
La vilaine lulu met sur le meme plan les defilés militaires en France et en Corée du Nord
si c'est en rapport avec ça que je parle des fêtes en france ,
au faite , Pierre Berger est juif , c'est pas un attaque , c'est un constatation
hatwa oui d'ailleurs le grand rabbins de France à été enlever de son poste au même moment il disait être contre le mariage pour tous , car il n'avait jamais eu les diplôme qui disait avoirs
shanks Ah je sais pas, je sais qui trainait sur les forums de Gamekult mais vu que je n'y vais pas je n'en sais pas plus. Moi je le suit sur son blog (sur Gamekult à l'époque, puis sur son site) mais pas sur les forums. Sur Gameblog il me semble qu'au contraire il a eu des embrouilles vu qu'il a toujours critiqué la ligne éditoriale du site. Et pour l'article, justement la journaliste explique bien que Soral joue sur ce point. Et de mélanger ça à la fixation sur les juifs. Ce qui dirigent le monde, le capital, etc... Pour moi c'est aussi cons que ceux qui font une fixation sur l'islam et le terrorisme c'est pareil, c'est complétement con, et franchement quand on fait une fixation comme ça, ne me dit pas qu'il y a pas autre chose derrière
cocotte ?
faminax fondé en mai 1954 par Hubert Beuve-Méry comme supplément au quotidien Le Monde.
Tien pourte montrer que je ne suis personne aveuglement , voila quelque chose de plus cohérant au moins là t'auras de quoi attaquer réellement Soral sur certain points noir de ER , Amhed Moualek faisait partie du groupe liée a Dieudonné , Alain Soral mais il s'est barré car beaucoup d'injustice envers lui apparemment : https://www.youtube.com/watch?v=LKW3DAyS85Q
@+
Je le lirai demain.
J'en ai profité pour ignorer les "cocotte" et autres "link360".
famimax peux tu supprimer le dernier message Sté plait ? Quitte a supprimer le mien aussi je m'en fiche ! Je tolère pas l'insulte de ma mère !
Et tant que j'y suis, je précise aussi car je l'avais pas fait que la reponce de BigBossFF était publique (sur son ask.fm) j'ai pas cité une conversation privée
C'est ce mec qui vous donne des conseils et qui pense avoir une culture politique digne de ce nom, des idéaux. Écoutez-le, n'ayez surtout pas des idées trop marginales, ou même tout simplement les vôtres au-delà de toute étiquette. Restez dans le "camp" de la Droite ou de la Gauche et on continuera notre autodestruction paradoxalement hédoniste, et tout ira "bien" pour vous.
Ion Storm l'avait comprit il y a plus de dix ans. Moi, les Soral ou autres Alex Jones me font plus marrer qu'autres choses. Le problème vient surtout d'un manque d'explication du comment du pourquoi.
Mais ce qui me fait encore plus marrer, c'est le débat NSA/liberté, souveraineté/libéralisme, mondialisme, ect...En quoi sortir de l'Euro changerait quoique ce soit? Étant donne que Soral est du genre interventionniste, j'imagine qu'il appliquera la politique américaine: inflation. Après, la bonne gauche nous explique qu'il faut accepter les étrangers, mais faire une grande régulation économique. La bonne droite, pour flatter son extrême, nous explique que ce qu'il faut régulariser, c'est les méchants immigrants. Au milieux, il y a le "peuple" qui a besoin d'un berger parce qu'il a pas encore comprit que le grand "dessein" est écrit via ses actes (individuel, économique, social).
Avant les premières libéralisation, qui ont commencer vers le 15-16eme siècle, l'Europe était régit par des seigneurs féodaux. Les habitants des terres de ces seigneurs les appartenaient comme du bétail. La disparition des premières barrières ont permis a certaine personne de sortir de la pauvreté (une minorité, certes, mais une minorité qui a grandit à travers les siècle, jusqu'à aujourd'hui). Le problème, c'est qu'entre temps, il y a eu Napoleon, puis les chamailleries entre la France et l'Allemagne, la première guerre mondiale et l'instauration de la plus grosse merde jamais créé, la société des nations. Ultra-libéralisme (mon pléonasme préféré, soit-dit en passant) est en fait une accumulation de bureaucratie (généré de l'extrême droite a l'extrême gauche), qui nous a donner l'ONU, Washington DC, Bruxelles. Sans oublier non plus que toute les capitales de chaque pays respectif reste des monstres de bureaucratie complètement inefficace. Ce que vous appelez de libéralisme est tout le contraire du libéralisme.
Mais ma question en vers l'auteur est tout autre : Pourquoi les journaux "historique" et "officiel" aurait plus de valeur que les fanatiques (débile) de conspiration? L'un comme l'autre n'a qu'un seul but : convaincre. Et pour cela, la manipulation d'information est tj justifiable...
denim ouais exact, et aussi les jeux tirés de l'auteur (discutable) Tom Clancy par Red Storm et ensuite UBI donc. D'ailleurs dans la littérature ou le cinéma c'est des thèmes qui existent depuis longtemps. Et pour le reste ça rejoint la réponse que j'ai fait à noth, et nos systèmes sont pas parfait ok, mais à défaut de trouver mieux pour le moment, ça sert à rien de partir dans l'extreme ou de désigner les mauvais coupables. Et comme on dit "Méfiez-vous de ceux qui détiennent la vérité"
Les politiciens et chefs d'états sont bien plus sournois que ce que vous dis Jean-Pierre pernaut à 13h.
Toute guerre et voulue et des intérets financers sont les premiers arguments de ces déclenchement.
Tout le monde croit encore bêtement que l'armée Syrienne a lancé le gaz sarin sur la pseudo "ASL", mais lors du G20, Poutine (qui a les couilles de s'opposer au US contrairement aux petits caniches Sarkozy/Hollande) a demander clairement une seule preuve de l'utilisation de cette arme par le gouvernement Syrien, les US n'ont pas été capable de la fournir. Par contre la Russie détient la preuve que l'ASL détient ses armes.
(mais cela n'empêche pas les gens de le croire que le grand méchant est Bachar puisque notre presse "libre" nous le dis tout les jours).
Cela va être difficile à croire, mais on ne vous dit pas tout le soir sur M6 lors du journal de 15min.
Oui, et les sénateurs sont divisés, la déclaration de guerre ne peut pas être signé. Et je ne pense pas qu'Obama ira en Syrie sans l'accord du Congres (pas parce qu'il veut respecter la constitution, mais parce qu'il n'a pas envie de dépenser de l'argent pour rien).
"Cela va être difficile à croire, mais on ne vous dit pas tout le soir sur M6 lors du journal de 15min."
t'as suffisance est tout simplement magnifique
Cela va etre difficile a croire, mais visiblement, tu ne comprends pas comment ca marche aux US. Ce qu'a fait Bush pour la guerre en Irak est anticonstitutionnel, vu qu'il a déclaré la guerre sans l'accord du Congres, Si l'administration voulait vraiment y aller, il l'aurait fait depuis longtemps.
"Cela va etre difficile a croire, mais visiblement, tu ne comprends pas comment ca marche aux US. Ce qu'a fait Bush pour la guerre en Irak est anticonstitutionnel"
Et alors ? Apparament cela ne l'a pas freiné, et y a t il eu des sanctions ?
Par contre le bénéfice pour profiter des ressources du pays il est bien là.
Les US aimeraient faire la même chose en Syrie car c'est le coeur du gaz mondiale avec l'Iran, et le pacte d'auto-défense Iran-Syrie aurait forcé L'iran à se bouger pour défendre son voisin, pour le plus grand bonheur d'Israel-USA.
Avec le bénéfice des ressources naturel des deux pays comme clé, puisque c'est un gain assuré à l'envahisseur.
Tu sais je ne fais pas que répeter betement ce que je lis sur le net, j'ai un ami Syrien qui est retourné dans son pays il y a 4 mois pour faire passer la frontière Turque à sa famille (moyennemnt une bonne somme d'argent), et le discours des gens locaux est qu'ils ne veulent pas ET qu'il n'y a pas d'ASL, ils vivaient bien avec le gouvernement actuel puisque les écoles étaient gratuites, les prêt pour leurs residences princpales à 0% etc...
Leur version des faits est que l'ASL n'est qu'une extrême minorité de la population, avec beaucoup de mercenaires "payé?" par l'étranger pour faire croire à un soulevement dans le pays.
En fait leurs version est exactement la même que les média Russes et des pays de l'Est.
Les médias occidentaux disent ce qu'on leurs demandent de dire, et il faut vraiment être naïf et aveugle pour croire encore que les ricains sont les gentils gendarme du monde et que sans eux tout irait mal.
Qui les a sanctionné pour les utilisations d'armes de guerre interdite en Irak, ou au Vietnam ? Pour leurs mensonges et preuves montés de toutes pièces pour déclencher des guerres ?
Tiens renseigne toi un peu :
http://fr.sott.net/article/16983-Syrie-fabrication-de-mensonges-chimiques-Qui-est-derriere-les-attentats-de-la-Ghouta
1. J'ai jamais dit que je soutenais les US
2. Ton auto-suffisance est tj admirable
après
"Et alors ? Apparament cela ne l'a pas freiné, et y a t il eu des sanctions ? Par contre le bénéfice pour profiter des ressources du pays il est bien là."
Car ils ont bcp gagné d'aller en Irak? Si l'administration Obama essaye de faire une intervention sans l'accord du sénat, ils se boufferont un Filibuster puis un Impeachment dans la gueule. Les cicatrices du 11 septembre sont cicatrises (a part a NYC)
"Avec le bénéfice des ressources naturel des deux pays comme clé, puisque c'est un gain assuré à l'envahisseur."
oui, et? encore une fois, gaz ou pas, le sénat est contre...
"et le discours des gens locaux est qu'ils ne veulent pas ET qu'il n'y a pas d'ASL, ils vivaient bien avec le gouvernement actuel puisque les écoles étaient gratuites, les prêt pour leurs residences princpales à 0% etc..."
C'est bien pour ca que j'ai dit que ceux qui était contre Assad sont aujourd'hui de son cote...
"Leur version des faits est que l'ASL n'est qu'une extrême minorité de la population, avec beaucoup de mercenaires "payé?" par l'étranger pour faire croire à un soulevement dans le pays."
ou ai-je parle de soulèvement? J'ai parle de division...
"Les médias occidentaux disent ce qu'on leurs demandent de dire, et il faut vraiment être naïf et aveugle pour croire encore que les ricains sont les gentils gendarme du monde et que sans eux tout irait mal."
encore une fois, t'invente des choses que je n'ai pas dite...je n'ai jamais dit que les US devraient jouer les gendarmes...parlement? Division? Déclaration de guerre?
Le seul truc que tu semble oublier, c'est le problème ethnique.
Pour ton lien, je vois pas pourquoi tu l'envoie, vu que je n'ai pas parle des armes chimiques...j'ai jamais dit si je croyais ou non a la version de l'existence des armes chimiques...tout ce que j'ai dit, c'est que le sénat US est censé déclarer la guerre, et qu'ils sont divises...donc il n'y aura pas d'intervention, qu'il y est ou pas d'arme...
voila bien l'argument ultime.
Que ceux qui hurlent à l'apolitisme (parfois/souvent/décidément sélectif) et ne veulent (soi-disant) jamais (ou jamais au "mauvais" endroit) entendre parler de politique (laquelle, au juste ?) se demandent quand-même s'ils cessent comme par magie d'être des citoyens dès que leur moniteur s'allume sur un game ou un forum. Parce que sinon, ils seront toujours là en train de jouer avec leur casque sur la tête quand résonnera le bruit des bottes dans la rue... sans même s'en rendre compte.
@ Famimax Merci d'avoir communiqué l'article dans son intégralité et merci pour ces très intéressantes remarques. Elles montrent que, contrairement à ce que les frères ennemis (Valls et Soral) ont intérêt à faire croire, la jeunesse sait se faire un avis par elle-même et n'a pas envie de se faire embrigader d'un côté (PS) ou de l'autre (Une secte politique rouge-brune).
Pour ceux qui voudraient en savoir plus, voir ICI