Test import réalisé à partir d'une version japonaise
En mai dernier, nous avons eu la joie de nous essayer à Ninja Gaiden de Tecmo dont le héros principal était Ryo Hayabusa, le célèbre ninja de Dead or Alive. Cette année, nous aurons droit à Death by Degrees de Namco qui va mettre en scène la redoutable Nina Williams, un des personnages de la série Tekken. Cependant, celui-ci parviendra-t-il à égaler le degré de perfection atteint par le titre de Tecmo ?
Cette année,
Namco fêtera les 10 ans de la série
Tekken. Série dans laquelle apparut la jeune et belle Nina Williams qui, dix ans plus tard, a le privilège d’être l’héroïne dans un jeu vidéo. Nina quitte donc momentanément le tournoi Iron First pour s’embarquer dans une affaire terroriste. En effet, Nina aura pour mission de s’infiltrer sur un magnifique paquebot de croisière où elle devra effectuer des recherches sur une organisation terroriste du nom de Kometa dont le leader est Lana Lei, une chinoise, qui serait détentrice d’une arme redoutable appelée la Salacia. Cette arme se révèle être un satellite ultra-sophistiqué à rayon ionique extrêmement puissant qui pourrait détruire n’importe quoi dans sa ligne de mire. Nina sera aidée durant sa mission par Allan Smithee, un homme plutôt réticent, appartenant au MI6, et tous deux devront tenter de mettre un terme aux agissements de l’organisation. Malheureusement, l’affaire ne sera pas de tout repos puisque de nombreux membres de l’organisation Kometa essaieront par tous les moyens de vous faire la peau. Heihachi enverra ses sbires de la Mishima Zaibatsu et des prototypes Jack ainsi que la sœur de Nina, Anna Williams, viendront aussi semer le désordre afin de vous empêcher d’accomplir votre mission. Anna qui compte bien profiter de l’occasion, elle qui a toujours voulu se venger de sa sœur qui l’avait abandonnée après de la mort de leur père. De chaleureuses retrouvailles en perspective ?
Clins d’oeil made in Namco
Comme vous avez pu le constater dans les précédentes lignes, Heihachi et Anna, eux aussi, tirés de la série
Tekken viendront faire un petit coucou à Nina. Si Heihachi ne fait qu’une brève apparition, Anna sera bel et bien présente dans le jeu et bénéficiera de surcroît une petite aventure lorsque vous aurez terminé le jeu. Les prototypes Jack font figures ici d’ennemis récurrents et qui plus est, ils sont assez coriaces. Cela dit, les petits clins d’œil à la série
Tekken ne s’arrêtent pas là puisque vous rencontrerez dans les recoins du décor quelques affiches de
Tekken avec Kazuya ou Julia. Mais
Namco n’en reste pas là pour autant puisque
Death by Degrees proposera quelques séquences de tir à la manière d’un
Time Crisis. En effet, sans avoir besoin de se déplacer, Nina pourra tirer avec un fusil sniper. Vous pourrez zoomer pour mieux viser et un radar vous indiquera la position de l’ennemi. Une petite jauge montera au fur et à mesure et il sera nécessaire de temps à autre de cacher sa silhouette afin de faire baisser la jauge et de ne pas se faire tirer dessus. Encore une fois, une récompense vous sera décernée lorsque vous finirez le jeu.
Comme je le disais au début du test, mademoiselle Williams sera épaulée par le solide Allan. Pour être direct avec vous, on ne le l’aperçoit que très rarement et on ne s’en porte pas plus mal. Allan est là uniquement parce que le scénario l’exige et ce personnage constitue plutôt un mystère qui se dévoilera vers la fin du jeu. La pauvre Nina va donc devoir se débrouiller seule la plupart du temps. Heureusement, elle va faire la connaissance de Lukas Hayes, un scientifique de l’organisation Kometa qui lui divulguera quelques informations importantes sur la Salacia.
Une maniabilité catastrophique
Death by degrees est considéré comme un jeu d’action/infiltration, mais nous passerons outre l’horrible côté infiltration du jeu. Car si marcher à pas de loups avec des talons hauts n’est pas chose simple, ceci est tout de même grandement facilité par la surdité complète des gardes, mais passons. Si vous pressez doucement le joystick gauche, Nina se fera plus discrète et vous pourrez alors briser la nuque du premier garde qui vous vient sous la main. Cependant, cette action ne sera guère renouvelable puisqu’au moindre faux pas, ceux-ci n’auront aucun mal à vous repérer. De plus, il sera assez rare d’avoir la possibilité de les surprendre de dos. Bref, outre ce problème d’audition, les gardes donneront également l’impression d’être non voyants. Là encore, si vous vous trouvez à quelques mètres ou en face d’eux, ils ne vous verront pas. Mais les principaux défauts viennent finalement des caméras pas toujours bien placées mais aussi (et surtout) d’une maniabilité ignoble. Nina est quasiment incontrôlable, non pas dans ses déplacements (encore que), mais surtout dans ses enchaînements. Et je peux vous certifier que le
gameplay prend un sérieux coup d’entrée de jeu. On nous avait annoncé que Nina pourrait effectuer des enchaînements directement issus de
Tekken. Laissez-moi rire, car ils sont presque impossibles à sortir.
Namco a décidé de se servir du stick analogique droit pour sortir les coups, ce qui constitue une très mauvaise idée étant donné que les boutons symboliques ne sont pas utilisés. Résultat des courses, on appuie dans tous les sens en espérant sortir quelque chose d’intéressant face à ses adversaires. Il est également important de noter que Nina est amputée des bras. Eh oui, sauf pour les contres et les projections, la blondasse n’usera que de ses pieds pour frapper, mais jamais, ô grand jamais, ses petites mains délicates et fragiles.
Certaines idées et phases de
gameplay sont aussi allègrement issues de
Metal Gear Solid. Nina pourra se suspendre, nager et plonger sous l’eau, ramper dans des conduits, etc. Enfin, un système de
level-up a été intégré de façon à faire évoluer le personnage. Effectivement, les points que vous remportez au cours de vos affrontements vous permettent d’acheter des coups dans l’option appropriée. Il sera également possible de manier des armes et l’arsenal proposé est largement suffisant pour son utilisation. De l’arme blanche au fusil-mitrailleur, Nina n’aura aucun mal à terrasser ses ennemis. Malheureusement (décidément, c’est bien le maître mot de ce test), il est impossible de
locker l’adversaire, ce qui ne fait que décupler notre rage. Côté graphismes,
Death by Degrees est assez joli dans l’ensemble si l’on oublie les ravages causés par l’énorme
aliasing. Les personnages sont bien modélisés, il en va de même pour les décors même si certains plans restent tout de même assez vides. En revanche, la bande-son choisie est excellente avec des musiques qui collent parfaitement aux décors et à l’action qui se déroule. Simplement un peu déçu au niveau des voix qui sont proposées en anglais et les sous-titres quant à eux en japonais (le contraire aurait été mieux). Cela dit, la voix de Nina ne laisse pas indifférent.