Après un
ModNations Racer et surtout un
Split/Second : Velocity qui semble avoir enchanté notre John, je me retrouve avec un nouveau jeu de courses qui, comme les deux précités, n'a aucunement l'intention de se prendre au sérieux.
Blur, car c'est son nom, est donc un nouveau jeu de caisses aux graphismes on va dire réalistes qui joue complètement la carte de l'arcade dans sa jouabilité comme dans la mise en place de pouvoirs à la
Mario Kart. Autant dire qu'à l'annonce, ça sentait bien fort l'étron mais avec des gars comme
Bizarre Creation (
Project Gotham Racing quand même), on gardait tout de même une once d'espoir. Pas à tord apparemment.
Vous avez pu le remarquer sur les différentes images du jeu, ici point de karts en tous genres mais de véritables bolides comme des Audi, Focus, Ford, Viper ou BMW. Ça ne rigole pas avec
Blur, et ce malgré une conduite très arcade, du moins en apparence puisqu'on devra tout de même maîtriser un minimum les gros dérapages, quitte à utiliser la technique classique du
« je rentre dans les concurrents en train de freiner devant moi et je continue ma route tranquille ». Les différentes courses se présentent de manière assez classique, une grosse boucle généralement, jonché de tournants, murs, eau parfois et autres éléments du décor susceptibles de vous faire ralentir comme il faut. On appréciera d'ailleurs que certaines parcelles soient suffisamment larges pour permettre de souffler et de s'éloigner un peu des concurrents prêts à tous pour faire sauter votre bolide.
Car comme indiqué plus haut, les powers-up façon
Mario Kart sont de la partie, divisés en deux catégories : les armes avec le triple-roquettes, le missile à tête-chercheuse, la foudre, la mine et l'explosion-repoussoir ; et la défense où on trouvera du bouclier, du boost ou un kit de réparation, toujours utile vu que le véhicule peut être sérieusement endommagé, voir même explosé si votre jauge de « vie » est vide, occasionnant alors une perte de quelques secondes le temps de faire revenir un bolide sur la course. Chaque nouveau pouvoir à ramasser est visible sur le terrain, sans effet aléatoire donc comme d'autres jeux du genre, et il est possible d'en porter jusqu'à trois en switchant de l'un à l'autre et même de jeter celui qui ne nous sert à rien. Le tout est plutôt bien foutu et offre de beaux massacres dans les tournants mais on regrettera peut-être le manque de travail sur l'équilibrage. En effet, contrairement à un
Mario Kart qui offrait les meilleurs pouvoirs à ceux à la traîne, et les moins bons au peloton de tête, afin de permettre n'importe quel retournement de situation même au dernier tour,
Blur est capable d'offrir n'importe quel objet, quel que soit votre place dans la course, un détail qui donne finalement envie d'abandonner quand on arrive au dernier tour et que les concurrents sont loin devant.
Niveau mode de jeu, on trouvera une carrière assez courte (moins de huit heures !) où on enchaînera courses classiques, courses à checkpoints et duels dans le but d'amasser un maximum de fans permettant de chopper de nouveau bolides. Quelques autres épreuves viennent casser la routine comme Destruction, reprenant le principe takedown d'un des derniers
Burnout, mais avec l'objet multi-roquettes, et Annihilation, équivalent au Battle du titre de
Nintendo. Si coté multi, on peut très bien jouer à quatre en écran splitté (suffisamment rare pour être signalé, surtout sur consoles HD), c'est évidemment en online qu'on trouvera le plus d'intérêt avec des parties jusqu'à 20 et un système d'xp repris des derniers gros FPS en date. On déconseillera en revanche les courses qu'on appellera « normales », donc sans powers-up, qui niveau fun nous renverront une paire d'année en arrière, au niveau du premier
Need For Speed Underground quoi. Avouez qu'il y a mieux niveau éclate.
Sans parvenir à gagner le titre de jeu de course de l'année, Blur réussira au moins à faire passer quelques bons moments à ceux qui lui donneront sa chance, grâce à un principe qui a déjà fait ses preuves (sans parvenir à vraiment supplanter son modèle qu'on évitera de citer encore) et un mode online offrant quelques bonds d'adrénaline face à des adversaires enragés. Il faut juste espérer que, si suite il y a, les développeurs améliorent quelques points comme les graphismes, l'équilibrage ainsi que le mode solo ici trop classique et trop court.