Les studios Square Enix et Matrix Software n'allaient pas s'arrêter en si bon chemin ! Après un remake attendu du troisième épisode de la saga Final Fantasy, notre duo s'attaque maintenant à sa suite, le quatrième opus donc, pour un résultat toujours aussi bon.
Une des grosses différences entre
Final Fantasy III et
Final Fantasy IV tient dans le fait que le troisième épisode n'existait à la base que sur Famicom/Nes (et uniquement au Japon qui plus est). Le remake
Nintendo DS fut donc une aubaine pour des millions de joueurs, ce que
Final Fantasy IV ne sera pas, le titre étant déjà sorti sur Super Nes PSone, Game Boy Advance... Bien entendu, cette énième version nous offre quelques bonus au niveau du scénario mais également de petites phrases de dialogues offertes pour chaque personnage principal dès que vous appuyez sur la touche Start et qui changent en fonction des derniers gros événements parus durant l'aventure.
L'aventure, justement, aura les traits old school de l'épisode d'origine. En règle générale, vous arpenterez la carte du monde de manière plus ou moins linéaire en cherchant le prochain événement, qu'il se tienne dans un village ou dans un quelconque donjon. A pied, en bateau ou à dos de chocobo, tous les moyens sont bons pour éclairer les zones d'ombres du terrain. Techniquement, le titre parvient à faire mieux que son prédécesseur avec une 3D de qualité (malgré des couleurs un poil plus ternes que l'épisode d'origine), une bande son admirable mais également des cinématiques en temps réel absolument magnifiques dans leurs mises en scènes, sans parler qu'elles sont intégralement doublées (en anglais seulement). Petit détail en passant, les développeurs ont eu la bonne idée de se servir du second écran pour mettre la carte du monde et des donjons qu'on visitera. Pour ces derniers, la carte se devra d'être visiter à 100% pour la plupart des étages pour espérer récolter quelques petits bonus à chaque fois. Une très bonne idée !
Quelques nouveautés également pour le système de combat. Rappelons d'abord que le titre excelle toujours aussi bien grâce à son système d'ATB utilisant jusqu'à cinq combattants. Il existe dix personnages principaux avec, pour chacun, sa propre classe : Cecil en paladin, Kain en chevalier dragon, Rosa en mage blanc, Yang en moine, Tellah en sorcier, Cid en ingénieur, Rydia en invocatrice, Edge en ninja et, enfin, le duo Palom et Porom en mage blanc/noir. La grosse surprise vient ici de l'apparition d'un mode combat auto (qui se déclenche ou s'annule en appuyant simplement sur une touche) et qui permet à vos personnages d'attaquer automatiquement l'adversaire en combat, de quoi permettre le level-up en faisant autre chose à coté. De plus, toujours dans ce mode inédit, vous pourrez débloquer certaines capacités inédites comme l'auto-potion ou la très puissante attaque 'Ultima Combiné'.
Dès sa sortie, le titre se montrait comme un RPG suffisamment long pour nous faire tenir quelques nuits blanches. Avec ces nombreux bonus, la durée de vie montera aisément jusqu'à la quarantaine d'heures. On regrette tout de même que les deux donjons bonus de la version Game Boy Advance ne soit pas présent mais
Square Enix a tenu à mettre en avant les mini-jeux bonus qu'offre un certain Gros Chocobo. En effet, à part les habituels modes théâtre, sound test ou la vue sur le bestiaire, la bestiole vous offrira quelques parties d'amusement utilisant pour la plupart l'écran tactile. Du shoot de monstres en tapotant l'écran au calcul mental en passant par la précision face à un décompte diabolique, vous aurez de quoi vous amuser, surtout que les records permettent d'améliorer les caractéristiques de Pochad, un éon inédit de Rydia qui sert à combattre en mode Wi-Fi. Malheureusement, perfectionner cette créature sera à la limite de l'impossible tant atteindre le meilleur score lors des épreuves est d'une difficulté sans nom. Une difficulté qui se retrouve d'ailleurs tout au long de l'aventure avec de l'équipement et des objets bien chers, sans parler des boss implacables sans une très grosse séance de level-up. Ca faisait d'ailleurs longtemps qu'un Final fantasy n'avait pas été de tout repos.
Long, possédant de superbes graphismes et un scénario enfin travaillé et bourré de rebondissements, Fantasy IV s'impose donc à nouveau comme un indispensable à acheter obligatoirement pour les possesseurs de
Nintendo DS, à condition de ne pas avoir fini l'original, ou alors il y a bien longtemps.