Immortelle, tenace et toujours aussi débile. Oui, la bande de primates issus de la série Ape Escape revient une nouvelle fois, la troisième pour être exact, sur la petite PSP. Et après un portage de l'épisode originel, qui a quelque peu perdu sa force d'antan, les développeurs ont repris la formule du party-games... pour notre plus grand malheur.
Les joueurs ayant tâté au premier épisode de ce spin off étant assez peu nombreux, nous allons reprendre à zéro : prenez un système de jeu mélangeant assez malhabilement Mario Party (pour son aspect multijoueur) et
WarioWare (pour la durée de ses mini-jeux), saupoudrez le tout d'une centaine de primates et ajoutez-y un petit scénario ne servant à rien. Et voilà, vous pouvez servir votre petit plat au goût amer. C'était le cas pour le premier opus, il en est de même pour le second. Dès le démarrage, on se jette aveuglement sur le mode solo, histoire de découvrir le coeur du soft dont le but est d'affronter quelques singes ennemis en duel avant de défier le boss pour ensuite passer au niveau suivant, et ainsi de suite jusqu'au final. Bancal, le déroulement des combats surprend autant qu'il déçoit : vous avez en poche une dizaine de cartes de trois types (pierre, feuille, ciseaux) que vous posséderez dès le départ et que vous pourrez par la suite étoffer en les gagnant ou en les achetant au marchand du coin. Vous et votre adversaire piochez une carte et, vous l'aurez deviné, sera déclaré vainqueur du round celui dont le type de carte est le plus fort (ex : la pierre bat les ciseaux). Très ennuyeux et terni de temps de chargement, ce système est d'une lenteur insupportable et éternise chaque joute au point de n'avoir qu'une envie : abandonner et passer à autre chose. Il faut savoir que, si la carte de votre adversaire est la plus forte, seul votre personnage sera susceptible de recevoir une pénalité en cas de défaite au mini-jeu et une victoire de votre part sur ce dernier remettrait simplement les compteurs à zéro. Pour vous donner une idée du problème, si par malheur votre deck est composé à 70% de carte pierre et que celui de votre adversaire est jonché de carte feuille, autant vous dire que vous passerez plusieurs dizaines de minutes sur cette bataille, et ce, même si vous le battez à tous les mini-jeux. Mal foutu, c'est le mot. Mais si encore ces mêmes mini jeux valaient le coup... Car de
WarioWare, ils n'en ont que la durée, pouvant aller de 3 à 20 secondes en moyenne, l'originalité, le plaisir de jeu et l'intérêt brillant pointent chacun aux abonnés absents. Seuls certains tirent leur épingle du jeu, mais pas suffisamment pour remonter l'intérêt global surtout que, point de mire pour ce genre de titre, le multijoueur ne remonte pas (ou trop peu) la donne. Mario Party a encore de beaux jours devant lui.