Avec B-Boy, Sony tente avec plus ou moins de réussite une incursion dans le monde du hip-hop et du breakdance.
Le soft nous place évidemment dans la peau d'un jeune danseur, et il faudra parvenir à se tailler une réputation dans le domaine, en humiliant littéralement ses adversaires à grands coups de combos dévastateurs et de mouvements classieux à en faire pâlir de jalousie ce cher Kamel Ouali. Il faudra faire preuve de tout son talent un peu partout dans le monde et visiter pas moins d'une vingtaine de lieux authentiques afin d'imposer son style sur une quarantaine de titres tirés de la scène hip-hop, mais également funk. Côté mouvements, les développeurs ont vu large puisque 800 figures peuvent être exécutées, même s'il faudra souvent se montrer digne de pouvoir les acquérir. L'intérêt du jeu repose donc sur une succession de duels avec d'autres danseurs, et il faudra enchaîner les tricks avec classe et volupté, en essayant si possible de rester en rythme, en espérant que l'adversaire ne prenne pas un malin plaisir à nous humilier en nous proposant une chorégraphie venue d'ailleurs. Niveau réalisation, le soft se pare d'un affichage relativement stylé, avec son lot de tags et de police d'écriture qui vont bien, tandis que les différentes animations (le cœur du jeu finalement) sont joliment décomposées, sans compter quelques sympathiques effets de zooms sur les meilleurs mouvements. Malgré une envie évidente de proposer un produit abouti, on finit irrémédiablement par se questionner sur l'intérêt d'un tel titre, car si des jeux comme
Bust a Groove parvenaient à procurer une sacrée dose de fun, ce n'est pas vraiment le cas de ce
B-Boy, qui nous offre un
gameplay pas franchement folichon, à la limite du soporifique. On enchaîne les combos sans trop de conviction et l'on passe à l'étape suivante. Les fans de breakdance pourront éventuellement apprécier, les autres en revanche resteront résolument sceptiques face à cette production atypique.