Alors que l’opus SNES fait figure de véritable chef d’œuvre dans le cœur des fans, Capcom nous propose le remake du mythique Megaman X sur PSP.
Véritable gage de qualité dans le domaine plates-formes/action dans les années 90, la licence
Megaman a très mal su gérer le passage à la 3D avec des opus PS2 et GameCube toujours plus médiocres, et une branche Battle Network bien loin de contenter les amateurs de la série. Seule la licence
Megaman Zero sur GBA peut aujourd’hui se targuer d’offrir une expérience proche de ce que recherchent les aficionados, si bien que le charismatique X semblait inéluctablement destiné à raccrocher son casque et son Cannon Buster. C’était sans compter sur les efforts de
Capcom, soucieux de remettre la série au goût du jour, qui, après
Megaman Anniversary Collection, et en attendant
Megaman X Collection, nous propose un remake du tout premier
Megaman X sur la petite portable de
Sony. Lumières !
X is back !
C’est la main tremblante et le cœur battant que nous nous décidons enfin à insérer le précieux UMD dans la console. La tension monte d’un cran à l’apparition du logo
Capcom, puis vient une séquence d’intro soutenue par une bande-son très rock, illustrée par de superbes animes mettant en scène X, Zero, Sigma, Vile ou encore le Professeur Light. Après avoir séché nos larmes (de bonheur, je vous rassure) et épongé nos mains moites, il est grand temps de lancer la partie et de sélectionner l’un des deux niveaux de difficulté proposés par le soft, à savoir Normal ou Difficile. Une nouvelle séquence animée s’enclenche alors, mettant en scène X, dans l’univers post apocalyptique si bien connu des fans, et vient alors le moment tant attendu d’évoluer dans le tout premier stage : Central Highway.
Comme dans l’opus original, il est possible d’effectuer diverses actions comme sauter via la touche Croix, user de son Canon Buster via la touche Carré (ou Triangle) et diriger X via la croix directionnelle ou encore le stick analogique. Toujours aussi nerveux, les ennemis s’enchaînent sans temps mort et c’est un véritable régal que de se replonger dans cette aventure épique, enfin remise au goût du jour. C’est d’ailleurs avec une certaine émotion que l’on retrouve différents ennemis inoubliables, et notamment l’excellent Bee Blader. Bien sûr, au fur et à mesure de l’aventure, X pourra récupérer de nouveaux éléments d’armures (dont certains bien cachés) qui lui permettront d’user du dash via la touche Rond, ou encore d’obtenir un Canon Buster amélioré, un casque surpuissant ou une protection accrue. Inutile de dire qu’il est quasiment indispensable de découvrir ces capsules si l’on compte venir à bout des nombreux boss que contient le soft. Les réservoirs de cœurs et les Power Up sont toujours de la partie, les emplacements de ces divers bonus ont d’ailleurs été parfois légèrement modifiés, de quoi désorienter habilement les habitués du volet original.
Un véritable régal pour les fans
Niveau
gameplay, les réflexes reviennent rapidement et c’est un pur plaisir que de virevolter avec X, en abusant de la Buster Charge et autres attaques spéciales. On regrettera toutefois un confort de jeu légèrement amoindri de par la disposition bien spéciale des boutons de la PSP, si bien que l’on en vient parfois à regretter le pad SNES, notamment lors de certains combats face aux boss. Les huit boss principaux sont évidemment de la partie et ont tous bénéficié d’un lifting de circonstance. On retrouve donc pêle-mêle Launch Octopus, Chill Penguin, Flame Mammoth, Storm Eagle ou encore Armored Armadillo. Tout comme dans l’opus SNES, chaque boss abattu vous permettra d’user d’une nouvelle arme (que vous sélectionnerez via le menu d’inventaire ou plus rapidement via les touches R et L), et qui vous permettra de venir plus facilement à bout d’un autre boss du jeu ou encore d’ouvrir certaines zones alors inaccessibles. Dans le même registre, finir certains niveaux aura une incidence directe sur d’autres stages. Par exemple, venir à bout de Chill Penguin permettra d’appréhender plus tranquillement le niveau de Flame Mammoth, la lave en fusion caractéristique de ce niveau étant désormais gelée, et donc totalement inoffensive. Excellent.
D’un point de vue technique, les développeurs de chez
Capcom ont globalement effectué un très bon travail, et certains niveaux, mêlant habilement avant-plans et arrière-plans, sont particulièrement réussis, en témoigne le stage de
Sting Chameleon . Certes, X a légèrement perdu de son charisme ce qu’il a gagné en polygones, mais certains effets de lumière, d’eau ou encore d’explosion sont particulièrement saisissants. Les ennemis, pour leur part, sont superbes (les chauves-souris mécaniques sont juste magnifiques) et tous les protagonistes principaux disposent désormais d’un doublage réussi, accompagné la plupart du temps d’un, voire plusieurs artworks. La bande-son (retravaillée pour l’occasion) est également de bonne facture, et même si certains thèmes sont moins réussis que d’autres, elle permet de s’immerger totalement dans cette chasse aux Mavericks tout bonnement jouissive. On dénotera toutefois quelques légers ralentissements de-ci, de-là, mais rien qui ne saurait vraiment altérer le plaisir de jeu. Concernant les principaux ajouts de cette version PSP, citons qu’une fois fini, le soft permet de vivre l’aventure en incarnant Vava (alias Vile), l’occasion de découvrir une pléthore d’armes disponibles (à attribuer en début de stage via un système de Mémoire, proche de Battle Network) dans des niveaux à la difficulté accrue, mais surtout de connaître enfin la vérité concernant ce personnage ultra charismatique. Terminer le jeu permet également de débloquer un anime d’une vingtaine de minutes intitulé Day of Sigma, visible à tout moment via la section Movie dans le menu de départ. Pour finir en beauté, ajoutons que le très caché Hadoken est toujours de la partie et l’on obtient alors un soft tout simplement indispensable pour tous les fans dignes de ce nom.
A noter que le soft propose également une démo de
Rockman Rockman à paraître prochainement. Celle-ci nous offre l’opportunité d’évoluer dans le niveau de Cutman, et permet d’apprécier un soft aux graphismes certes enfantins, mais très mignons et d’une fluidité parfaite. La difficulté a toutefois grandement été revue à la baisse, mais l’on a hâte d’en découvrir davantage sur cet opus, et notamment concernant son éditeur de niveaux.