Et hop, encore un autre FPS sur la machine de
Microsoft. Timeshift, puisque c'est ainsi qu'il se nomme, met en scène un passé alternatif complètement apocalyptique où règne une dictature sans merci. A l'origine de ce passé, un scientifique venu de notre monde qui, dépassé par sa création, s'en est mis à la tête. Un deuxième intellectuel et bon samaritain de surcroît, l'a suivi dans ce passé afin de se joindre à la rébellion et, pourquoi pas, y mettre fin. Les schmilblicks temporels sont à l'honneur dans Timeshift et, avec son énorme métropole truffée d'écrans géants qui déversent une incessante propagande, l'ambiance du titre n'est pas sans rappeler celle de
Half-Life 2. Le génie en moins. Car oui, Timeshift est un jeu sans génie. Avec au coeur de son
gameplay la manipulation temporelle, on aurait pu espérer des mécaniques de jeux intéressantes voire originales. En effet, la combinaison permet de ralentir le temps, de l'arrêter ou même de le remonter. Bien évidemment, cela permet aux combats de gagner en efficacité et en intérêt ; par exemple, le
freeze temporel vous permettra de subtiliser les armes de vos opposants et de les achever en toute tranquillité, un sourire narquois sur le visage, une fois que le cours du temps aura repris ses droits. Mais les situations se ressemblent rapidement, et le scénario se perd dans un
level design ennuyant et linéaire au possible. Si la progression est parfois ponctuée par un “puzzle” temporel, ceux-ci restent beaucoup trop rares et trop simples à résoudre pour raviver le plaisir. Cela en est d'autant plus dommage que la réalisation de Timeshift est à la hauteur. Les effets graphiques pullulent, le
frame-rate est constant et on ne regrettera que des temps de chargements trop nombreux mais surtout, bien que cela soit essentiellement une question de goût, une esthétique complètement à l'ouest. Timeshift n'est pas un mauvais jeu. Parfois amusant, c'est surtout qu'il ne tient pas la comparaison face aux poids lourds du genre que sont
Halo 3,
Call of Duty 4,
Half-Life 2, et j'en passe. Certains y trouveront peut-être leur compte (de préférence en occasion), mais les bourses les plus modestes et les joueurs moins accrocs au genre passeront leur chemin.