Depuis GTA 3 sur PlayStation 2 en octobre 2001, la série de Rockstar Games deale avec le renouveau, le fun, et surtout la liberté. Une liberté clairement affichée dans le dernier titre du développeur : Grand Theft Auto : Liberty City Stories. Premier épisode sur PSP, se montrera-t-il à la hauteur de ses prédécesseurs ? La réponse dans ces lignes.
Après un succès sans précédent, et qui perdure désormais depuis 4 ans, la série des
GTA a mis tout le monde d’accord, ou presque. Il y a d’un côté ceux que l’immoralité virtuelle ne choque pas, et ceux qui sont agacés de toute cette brutalité gratuite. Pour le premier groupe, ouvrez grand vos yeux, ce test est pour vous. Faire régner la terreur dans le train, dans votre lit et même lors de vos achats de Noël avec mémé, c’est désormais possible avec
Grand Theft Auto : Liberty City Stories.
Un GTA à part entière
Si vous avez joué au premier titre du renouveau de la saga, à savoir le brillant
GTA 3, vous avez certainement rencontré au cours d’une de vos missions, le mafieux et douteux Toni Cipriani. Histoire de faire dans l’originalité, vous allez incarner ce personnage, désormais emblématique. Le jeu commence alors que vous débarquez en car. Puis, afin de renouer contact avec votre famille de gangsters, vous passez un appel, dans une cabine téléphonique. Premier clin d’œil aux versions antérieures. Votre premier employeur sera le dénommé Lucenzeo, un larbin qui profitera de votre statut de chômeur pour se la jouer avec vous. Qu’à cela ne tienne. N’oublions pas que Toni est l’un des parrains de Liberty City, et qu’il ne se laissera pas tout le temps faire. L’occasion pour le joueur de bien se fendre la poire sur des répliques d’anthologie, avec des grossièretés à la pelle, bien entendu.
C’est donc à partir de ce moment précis que vous commencerez votre nouveau travail : le deal dans toute sa splendeur : braquages, poursuites, ramassage de prostituées, filatures… il y en a pour tous les goûts. Même votre propre mère vous confiera des missions pour le moins… originales ! Mais n’en dévoilons pas plus. Comme dans tous les épisodes, et suivant le principe folklorique du jeu, tous vos employeurs, que vous dénicherez au fur et à mesure que l’aventure se développera, seront signalés par la première lettre de leur prénom. Votre planque, elle, vous servira de point de sauvegarde. Vous pourrez également y changer vos tenues vestimentaires, ou bien recharger votre jauge de vie. Quant aux fameux 8-Ball ou Pay’n Spray, ils sont encore bien évidemment tous de la partie. Grâce à votre progrès dans les différentes tâches qui vous seront confiées, vous élargirez votre terrain de jeu. En effet, vous n’êtes pas censés ignorer que la ville de Liberty City est partagée en trois grands axes, qui sont inaccessibles au début de votre épopée : un pont non terminé ou des barrages vous coupent la route. C’est donc en concluant avec brio les objectifs que vous débloquerez les deux autres parties de la ville. C’est donc la Liberty City laissée il y a quelques années que nous retrouvons aujourd’hui, et quel plaisir ! La nostalgie prend part au jeu, en plus des multiples sensations procurées par ce dernier. Attention, en parlant de cela, il convient de préciser que
Grand Theft Auto : Liberty City Stories n’est pas un simple portage du 3e opus de la série, mais bel et bien une aventure à part entière, avec son propre scénario. Le jeu est long, très long. Les missions principales vous occuperont une bonne partie du temps, alors que les objectifs annexes seront là pour vous relaxer entre deux cavales : recherche des 100 paquets, ventes de voitures à des clients… Cette ville recèle de multiples secrets, que vous n’êtes pas prêt de tous connaître ! Quant au mode multijoueur, il vous permettra de bien vous marrer entre potes, voisins, frères et sœurs. Un programme assez énorme en somme.
Une technique très aboutie
En quatre ans, la ville n’a pas bougé d’un poil. Tout est exactement au même endroit. C’est beau, sans être terriblement transcendant. Mais pour la première fois,
GTA est presque dénué de tout bug. On dit bien « presque ». En effet, quelques ralentissements se font ressentir de temps en temps, mais rien de bien grave. C’est en tout cas en deçà de ce que nous connaissons habituellement avec les autres épisodes. Les effets climatiques comme la pluie, le
lens flare… tout est bien fait, même peut-être un peu mieux que sur son homologue PlayStation 2. Les cycles jour/nuit sont toujours présents, tout comme la gestion du temps. C’est vivant, les passants se meuvent, s’écartent sur votre passage… et des fois non. Les écraser est donc toujours possible, pratique lors des missions dans lesquelles vous devez liquider un dealer : au lieu de sortir et de risquer de perdre de la santé, un petit coup de carrosserie bien placé et hop ! Immoral certes, mais tellement jouissif ! Les automobiles, tout comme les motos sont très bien modélisées, de même que le personnage principal, ainsi que les passants et environnements. Mais puisqu’il y en a tant pour le plaisir et les yeux, pourquoi n’y en aurait-il pas autant pour les oreilles ?
Rockstar a tout prévu : les bruits des véhicules sont toujours les mêmes qu’auparavant, de ce coté-ci, le développeur ne prend pas de risques. Pour les armes, comme pour l’ambiance générale, ça reste correct. Quant aux musiques, elles sont comme d’habitude : variées et bien choisies, à l’image du thème du jeu, tout simplement grandiose. Les doublages sont exclusivement en anglais, et pour que nous autres Français, comprenions le fil de l’histoire, les sous-titres sont traduits en notre langue. Le niveau de difficulté proposé par le titre est très bien dosé : cela va crescendo et la police est pour une fois rudement efficace et vous donnera pas mal de fil à retordre.
Nous retrouvons donc avec un immense plaisir tous les éléments qui ont fait des différents
GTA des succès planétaires. Cependant, quelques facteurs absents déçoivent. Tout d’abord, les stations de radio sont beaucoup moins nombreuses qu’auparavant. De plus, l’évolution majeure de
GTA San Andreas qui nous offrait la possibilité d’escalader les obstacles s’est vue amputée dans cette version. Hormis ces quelques points, nous avons affaire ici à un jeu grandiose. Ne faisons pas la fine bouche.