Après un épisode réussi sur la console portable de Sony, voilà que le célèbre jeu de course de Namco pointe son nez sur Nintendo DS. Prenant le relais de Asphalt Urban GT et de Need for Speed Underground 2, Ridge Racer DS saura-t-il relever le niveau des jeux de course sur cette console ?
Namco a décidé de sortir un Ridge Racer sur les deux nouvelles consoles portables, pour le plus grand plaisir des fans de la première heure. Mais sur DS, il fallait évidemment imaginer un concept qui tirerait parti de l’écran tactile. Là où la plupart des développeurs cherchent à intégrer un nouveau concept avec le stylet,
Namco propose tout simplement au joueur de diriger la voiture à l’aide du stylet ou de la dragonne. Autant le dire tout de suite : ce principe se révèle complètement inadapté. Trois modes de maniabilité sont proposés dans
Ridge Racer DS. Outre le mode normal, dans lequel on accélère avec A, on freine avec B, et on se dirige à l’aide de la croix directionnelle, il y a le mode stylet, et le mode dragonne. L’écran du bas représente un volant lors de la course, et il est inutile de préciser qu’avec le stylet, c’est purement injouable. Déjà que la maniabilité est assez rigide à la croix, alors au stylet je vous laisse imaginer. On zappe. Ensuite la dragonne… A peine mieux, mais après 20 secondes d’essai, on retourne rapidement au mode normal, histoire de prendre un peu de plaisir en conduisant, à l’aide de la croix. Pour les fonctionnalités propres à la DS, c’est déjà raté. Dommage. Diriger la voiture au stylet était une idée louable, mais difficilement applicable. La prochaine fois, il faudra trouver une autre idée, Mr
Namco.
Un Ridge Racer bien vide
N’allez pas croire que ce
Ridge Racer DS soit mauvais. Loin de là. Mais il pêche par de nombreux aspects. En dehors du problème du stylet, déjà longuement évoqué ci-dessus, le jeu manque cruellement de modes de jeux et de circuits. On a le droit à un mode Quick Race, un mode « championnat », et le mode multijoueur que nous évoquerons à la fin de ce test. Ce que j’appelle le championnat, cela comprend les
Grand Prix, le Car Attack, ainsi que le classique Time Attack. Tout cela est assez dépouillé, puisque le nombre total de courses est de 20. Vingt, mais en réalité il n’y a que 3 environnements de circuits différents, et toutes les courses ne sont que des variantes des trois premières, à quelques virages près. Chaque circuit possède évidemment son équivalent
reverse, une méthode pour doubler le total des courses en un clin d’oeil. Remportez les trois premières courses estampillées « Novice » pour pouvoir ensuite défier de nouvelles voitures dans le mode Car Attack, afin de tenter de les gagner. Ensuite, les courses « Intermediate » se débloquent, puis viennent enfin les « Expert ». 9 courses, et le jeu est terminé. Torché en 2 heures, voilà.
Ensuite se débloquent les circuits
reverse, ainsi que deux autres courses bonus. Mais attention, très vite, la difficulté croît, et la moindre erreur devient synonyme de seconde place. D’autant que la maniabilité est assez imprécise, les coups de volant sont brutaux, et les collisions sont, comment dire, horribles ! Foncez dans un adversaire, vous serez pénalisé à chaque fois. Et s’il vous fonce dedans par derrière, généralement il vous double, car la moindre collision a pour effet de ralentir énormément la voiture. Suffisamment en tout cas pour en devenir rapidement frustrant. Imaginez donc avec le stylet… La gestion des collisions est plus proche du bug que de la logique. Les
Grand Prix vous mettent en course avec 11 concurrents, qu’il faudra rattraper petit à petit jusqu’à la ligne d’arrivée. En revanche, les Car Attack qui permettent de gagner un nouveau bolide vous mettent à l’épreuve face à un seul adversaire. C’est d’ailleurs uniquement à l’occasion de ces duels que l’écran du bas (celui qui indique la carte du circuit entre autres) indiquera sur le plan la position de votre adversaire. En
Grand Prix donc, rien du tout. Vous voulez savoir où se trouve le premier ? Vous n’avez qu’à le rattraper !
1995 ou 2005 ?
Ce
Ridge Racer DS a quand même quelque chose de très positif, c’est qu’il a su conserver et retranscrire sur DS toute la personnalité et toute la vigueur de la série. De l’arcade pure et dure, avec une maniabilité qui nous rappelle les jeux de course d’il y a dix ans, le premier opus PS1 en tête de liste. Si les sensations de vitesse sont parfois un peu diminuées, la patte Ridge Racer est bel et bien présente, et les courses sont pleines de fun et de vivacité. Pas pour longtemps, mais tout de même, il fallait le noter. Graphiquement, c’est tout à fait correct, bien que l’on puisse regretter une pixellisation des décors assez prononcée, qui a tendance à gêner la vision de la course. On se demande même si le premier Ridge Racer n’était pas plus joli en son temps. Au niveau sonore, c’est malheureusement là aussi assez médiocre. Les musiques ne brillent pas par leur originalité, et les bruitages sont juste corrects. Le speaker est bien évidemment de la partie, et il vous annoncera régulièrement le nombre de tours à parcourir, les véhicules dans le sillage, etc. Ce qui contribue à équilibrer la balance des points négatifs et positifs du titre de
Namco, c’est le mode multijoueur. Il est en effet possible de jouer jusqu’à 6 avec une seule cartouche : une option appréciable ! Cela dit, il va de soi que si l’on possède plusieurs cartouches, les modes disponibles sont plus nombreux et plus intéressants.