La DS attire assurément les jeux les plus originaux ces derniers mois. Trauma Center fait partie de ceux-là. En effet, cette fois encore, le soft ne nous propose pas d’incarner un héros banal, mais un chirurgien, qui va connaître rapidement les joies et les peines de la profession. De là à savoir si le soft vaut l’achat, il n’y a qu’un pas…
Enfilez votre blouse, sortez les scalpels et autres pansements, voici venir le tout nouveau jeu sensation directement sorti des studios de développement
Atlus :
Trauma Center : Under The Knife. Ayant remporté un franc succès au Pays du Soleil Levant, il semble évident que celui-ci remportera également un vif succès en Europe. Mais alors quel est le principe de ce titre atypique ? Eh bien vous incarnez tout simplement un chirurgien débutant, Derek Stiles. Bien entendu, à vous de faire en sorte qu’il ne demeure pas dans sa maladresse et devienne un docteur hors pair, sachant manier ses outils comme aucun autre de ses confrères. Les capacités tactiles de la console de
Nintendo seront encore mises à rude épreuve dans un soft ou le fin doigté primera sur la réflexion.
Urgence !
Trauma Center : Under The Knife vous fait donc débuter dans un petit hôpital, situé dans la ville de Angeles Bay. Au fil de l’aventure, votre expérience s’accentuera et vous aurez alors accès à d’autres établissements hospitaliers, jusqu’à intégrer une multinationale spécialisée dans le traitement de maladies incurables, Caduceus. La source de motivation de notre héros est simple : il y a quelques années de cela, son père est lui-même mort d’un virus. De ce fait, l’ambition de notre cher Dr Stiles ne tient qu’en quelques mots : soigner tous ses patients et faire en sorte que les maladies ne soient plus synonymes de décès, mais plutôt de guérison. A la manière d’un
Phoenix Wright : Ace Attorney, vous rencontrerez plusieurs personnages annexes tout au long de votre périple, et finirez par vous y attacher. Des assistants, des malades, des infirmières, et bien entendu, des collègues. Toutes ces personnes vous seront bénéfiques afin de mener à bien vos différentes missions. Mais attention, vous risquez bien d’être surpris par le scénario assez rebondissant du titre, puisqu’il ne s’agira pas exclusivement de guérison… on n’en dit pas plus.
Chaque opération laisse place à un briefing, qu’il vous faudra bien entendu lire avant de vous lancer cors et âme dans votre travail. Plusieurs renseignements vous seront donnés. Premièrement, vous en apprendrez plus sur le patient, ainsi que sur l’origine de sa présence sur votre table de billard et l’opération que vous devrez effectuer. Ensuite, vous ferez la connaissance des personnes qui vous aideront lors de votre future tâche. Il est donc nécessaire de ne pas zapper ces passages de lectures, qui certes pourront se montrer fatigants pour les joueurs souhaitant passer à l’action, mais pourtant tellement essentiels. Bien entendu, votre première mission se fera sous forme de tutorial, histoire de vous former au dur métier de chirurgien. Les outils vous seront présentés, ainsi que leur utilité et la manière dont vous devrez vous en servir.
De quoi devenir un docteur… maboul !
Ceci nous amène donc à un premier constat : l’écran du haut et l’écran tactile sont tout simplement indispensables ici. En effet, sur le premier sont affichés les dialogues en cours d’opération, ainsi que le temps qu’il vous reste pour procéder à la guérison de votre patient. Eh oui, des objectifs à remplir sans temps imparti rendraient le déroulement du soft beaucoup trop aisé. Quant au second, il vous servira bien entendu à agir : rythme cardiaque de votre malade, inventaire de vos outils, partie à opérer… et représentera bien sûr, ‘le terrain de jeu’. C’est sur l’écran tactile que vous appliquerez les sprays, découperez la bidoche, poserez les pansements, et autres actions variées, et tout cela à l’aide du fameux stylet, devenu ici complètement indispensable. Et vous devrez d’ailleurs vous montrer plutôt habile : chaque erreur de votre part fera chuter vertigineusement le rythme cardiaque de votre patient, jusqu’à entraîner sa mort. Mais le tout est très maniable, et le
gameplay ne souffre heureusement d’aucune faille. Vous devrez donc faire preuve d’un sang froid sans pareil afin d’allier dextérité et rapidité, sans confondre cette dernière avec la précipitation, qui vouera votre opération à l’échec. Sachez donc agir vite et bien. D’autant que le jeu propose une trentaine d’interventions assez variées, ce qui renouvelle constamment la situation dans laquelle vous vous trouvez, ainsi que la manière d’agir. Grisant.
Côté graphisme, rien de bien transcendant, mais rien de bien affreux. C’est propre, les organes et parties du corps sont relativement bien modélisés. Quant aux personnages en eux-mêmes, ils sont représentés par des artworks statiques, donc non animés. L’ambiance perd un peu de vie, sans toutefois en faire chuter la tension, mais ceci n’est qu’un détail, même s’il est vrai que nous aurions aimé voir se mouvoir les protagonistes de ce titre. Hormis cela, l’écran tactile est clair, les items sont très bien disposés, et l’animation est présente et bien réalisée (cœur qui bat…), heureusement. Pour finir sur la durée de vie, il faut admettre que celle-ci est respectable. Parsemé sur une trentaine de missions à réaliser,
Trauma Center : Under The Knife vous donnera pas mal de fil à retordre, tout en sachant que chacune de vos opérations soldées par un échec devra être recommencée du début. Mais point de soucis, vous prendrez un certain plaisir (pour ne pas dire un plaisir certain), du commencement à la fin du titre. Le scénario évoluant assez bien, vous ne vous contenterez pas de guérir vos patients. Non, vous aurez aussi à éradiquer un virus de notoriété mondiale… à suivre chez vous.