Sorti l'an dernier sur PSN (uniquement sur PlayStation 3), Papo & Yo vient tout juste de débarquer sur PC et tente de nous délivrer une expérience à la fois sombre et touchante.
Être alcoolique est une maladie, ce que beaucoup ignorent encore, et c'est à travers Papo & Yo que son créateur va nous raconter sa propre histoire, celle d'un petit garçon qui tentent de se sauver des coups de son père et de trouver un moyen de rendre son bourreau « normal ». C'est avec cette image dans la tête que l'aventure commence, où le héros évolue dans un monde imaginaire faisant furieusement pensé à une favela brésilienne. Le jeu se divise alors en deux parties. La première où l'on est quasiment tout seul, poussé par la curiosité de rencontrer une jeune fille que l'on croise ici et là, et dans laquelle on doit terminer différentes énigmes en utilisant quelques objets pour avancer. Comble de l'ironie en passant, la manette Xbox 360 est vivement conseillée pour éviter certains problèmes de gameplay à la souris et/ou au clavier
Les énigmes ne sont pas très difficiles et ne demandent pas que l'on se creuse la tête bien longtemps. Il faut dire que tout est évident. Si les premières actions que vous faites ne sont pas probantes en termes d'indices, vous pouvez très facilement en recevoir grâce à l'utilisation de caisses dotée d'un point d'interrogation, que l'on enfile pour y voir des dessins et quelques aides au passage. On peut alors soit utiliser des dessins sur les murs qui doivent être activé par une action de votre part, ou alors d'autres caisses permettant cette fois-ci de déplacer « des montagnes », ou plutôt des bâtiments, qui ouvriront l'accès à davantage d'endroits pour aller plus loin. Ce ne sont bien sûr pas les seules possibilités, car une fois la première partie terminée, on entre alors en contact avec Monstre.
Monstre est l'image que se fait le petit garçon de son père. C'est une grosse créature rouge qui s'avère au début particulièrement sympathique puisqu'il aide le héros à avancer. Certaines énigmes vous demandent en effet sa présence pour ouvrir un passage (notamment grâce à son poids) ou tout simplement pour rebondir sur son ventre et monter en hauteur. Pour l'attirer, il faut user de fruits que l'on trouve ici et là. Mais Monstre a un vice, celui d'adorer les grenouilles, et lorsqu'il en ingère une, il devient complètement fou. Une façon très imagée de représenter la bouteille d'alcool, ainsi que la violence dont fait preuve le père lorsqu'il commence à en boire. Pour le calmer, il faut utiliser des fruits bleus (de l'eau ?), mais au bout d'un moment, les maigres efforts du héros sont vains, si bien que l'on commence à comprendre l'étendue d'une situation qui échappe aux victimes, aux bourreaux et même aux joueurs.
Les plus
Les moins
+ Une certaine expérience
+ Joli
+ L'ambiance
+ La musique
- Quelques bugs
- Une conclusion étrange
- Trop facile (et donc trop court)
Conclusion : Papo & Yo est un jeu très facile (comptez trois heures), même évident serait-on tenté de dire. Mais à l'instar de Journey ou même de FEZ, le plaisir ne réside pas dans le challenge, mais bien dans l'expérience que l'on vit. Le sujet est dur, dérangeant même notamment dans sa conclusion, mais on peut imaginer qu'un tel jeu peut changer la donne sur ce problème dont on parle tellement peu. Le jeu adopte donc un gameplay intuitif, et s'avère visuellement plutôt satisfaisant.
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