L’histoire de John Vattic nous avait déjà été présentée sur toutes les consoles de salon en septembre 2004. La voici aujourd’hui portée sur PC, toujours par les développeurs de chez Free Radical Design et éditée par Codemasters. Découvrons donc à nouveau l’histoire de John et de sa quête d’identité…
Second Sight avait été très bien accueilli par les joueurs console et la plupart d’entre vous connaîtra déjà peut-être l’histoire et le concept de ce titre spécial. Nous allons néanmoins y revenir en détail, grâce à cette
preview, pour tous ceux qui ne savent pas de quoi il s’agit.
Second Sight fait partie des jeux qui plongent le joueur immédiatement dans une ambiance particulière et définie et, surtout, le soft propose une véritable aventure aussi bien ludique que psychologique.
Qui est John Vattic ?
Il s’agit là de la première question que le joueur va se poser en commençant une partie de
Second Sight. En effet, il est immédiatement lancé dans un monde qu’il ne connaît pas et contrôle un personnage qui ne se connaît pas lui-même. Le joueur contrôle donc John Vattic, du moins, il ne le saura qu’au bout de quelques minutes car le héros a en quelque sorte perdu la mémoire et ne sait donc pas comment il est arrivé dans ce lieu si froid, lumineux et malsain. Il s’agit d’une espèce d’hôpital pour aliénés. Le plus surprenant, c’est que notre personnage possède des caractéristiques bien particulières et des aptitudes à la limite du paranormal et il n’a pas la moindre idée du comment et du pourquoi. C’est ainsi qu’il s’échappe de sa prison, au commencement du jeu, en utilisant la télékinésie. Qui est-il ? D’où viennent ces pouvoirs ? Que fait-il dans cet endroit ? Comment y est-il arrivé ? Autant de questions auxquelles le héros veut et se doit de répondre. Il apprendra en fouillant dans les archives informatiques de l’endroit où il se trouve qu’il se nomme John Vattic. C’est d’ailleurs un peu absurde puisque quelques minutes plus tard, au moment de prendre un ascenseur, le personnage se rend compte qu’il possède un petit bracelet indiquant son nom, mais passons… L’aventure scénaristique est rythmée par le contrôle d’un John torturé mentalement, évoluant dans l’univers clinique froid du centre où il est détenu et par son contrôle dans le passé, sous forme de flash-back, alors qu’il ressemblait encore à un être humain. Le scénario se dévoile donc tout en douceur et, le moins que l’on puisse dire, c’est que ce rythme est diablement efficace. Il nous est quasiment impossible de décrocher du jeu tant notre désir de savoir ce qu’est arrivé à John est grand. Il serait vraiment malvenu de vous en dévoiler d’avantage sur le scénario, c’est pourquoi il va falloir le découvrir par vous-même.
Pouvoirs, en veux-tu, en voilà
Le scénario de
Second Sight est bien ficelé, prenant et extrêmement attrayant. Le
gameplay propose lui aussi nombre de possibilités et d’originalité. John Vattic est donc un être humain qui possède des pouvoirs spéciaux, je ne nous dirais pas pourquoi ni comment il les a acquis. Au départ, John dispose d’un simple pouvoir de télékinésie lui permettant notamment d’actionner des mécanismes à distance ou encore de déplacer des objets. Ses capacités sont croissantes et il va vite acquérir de nouveaux attributs. C’est ainsi qu’il pourra envoyer des boules d’énergie dévastatrices, se régénérer, envoyer des objets violemment sur les gardes du centre et pourra même déplacer des êtres humains, un pur plaisir. Les armes ne sont pas mises de côté puisque John peut s’emparer de celles de ses adversaires. L’un des principaux atouts du
gameplay, hormis l’utilisation des pouvoirs psychiques de John, est la liberté offerte au joueur lors de son avancée dans le jeu. Si l’infiltration a été mise en avant, le joueur peut tout à fait choisir de foncer dans le tas pour faire un carnage. A la manière d’un
Metal Gear Solid, John peut se planquer dans les placards, s’accroupir, se coller contre les murs pour plus de discrétion, jeter des regards en coin… Tout comme dans le grand hit de Kojima, si un garde repère John, il sonne l’alerte et une tonne de gardes vous tombe dessus. Les placards deviennent vite indispensables et on comprend vite pourquoi on en trouve autant. L’IA des ennemis est néanmoins assez mitigée : certains ennemis vous verront entrer dans un placard pour vous cacher mais n’iront pas vous y dénicher, ils vous chercheront en vain et finiront par s’en aller. D’autres, beaucoup plus coriaces, iront tout de suite visiter les placards et vous traqueront sans relâche avec un acharnement sans faille. John dispose donc de ses compétences psychiques pour se défendre ou attaquer, d’armes, mais aussi de quelques enchaînements au corps à corps qui ne sont pas très impressionnants en terme d’animation mais qui se révèlent diablement efficaces puisque l’on pourra tuer un garde avec un simple coup de poing. L’utilisation des ordinateurs se révèle être un point primordial lors des phases dans le centre puisque John pourra y trouver des plans, des informations (codes…) et autres. En clair, le
gameplay est très attractif et bien géré. Cependant, un point noir réside dans cette version PC, la gestion de la caméra. C’est tout simplement abominable. Il est parfois impossible de tourner la caméra (avec la souris) qui refuse de se placer derrière John ; je peux vous conseiller d’avoir un ou deux mulots de côté car on se prend vite à déplacer la souris comme un forcené mais rien n’y fait, la caméra ne bouge pas.
Second Sight avait été une réussite sur console et cette version PC semble avoir, elle aussi, tout pour faire un bon jeu. Doté d’un excellent scénario et d’un gameplay accrocheur, Second Sight propose une véritable expérience vidéoludique, ce qui devient trop rare de nos jours. Il est néanmoins très dommage de pester aussi souvent contre la caméra qui n’en fait qu’à sa tête, prions pour que la version finale arrange cela…
posted the 01/21/2005 at 06:53 PM by
Gamekyo