Cela faisait un petit moment que nous n'avions pas entendu parler de Journey. Trop longtemps. Si vous suivez un tant soit peu l'actualité du prochain jeu du studio Thatgamecompany, vous savez déjà probablement que la petite nouveauté qui a été introduite par rapport aux précédents jeux du studio est son aspect multijoueurs particulier.

Dans cette immensité sableuse, vous avez le choix d'errer seul ou en compagnie d'autres joueurs que vous serez amené à croiser durant votre périple. Même si le choix vous est à tout moment possible, le désert a été créé de manière à rendre les connexions avec les joueurs plus aisées, comme nous le confie Robin Hunicke, productrice du jeu.

"Nous voulions créer cette connexion sans vouloir la forcer," dit-elle avant de poursuivre: "on ne vous pousse pas à jouer avec quelqu'un d'autre, mais on a choisi le désert car on a pensé qu'un environnement désolé et inconnu pourrait encourager une connexion entre les joueurs."

"Si vous voyez l'identité online d'une personne, si vous entendez sa voix, s'ils vous envoient des messages écrits, vous obtenez tout un tas d'informations qui pourraient venir nuire à la facilité de cette connexion."

De fait, il n'y a absolument aucune indication qui pourrait vous donner la moindre information sur la ou les personnes que vous pourrez croiser. Comme si le personnage voguant sur ces vagues dorées appartenait au jeu et n'était pas quelqu'un qui, comme vous, était en train de vivre l'expérience proposée par le titre. Une limitation fixée aux mouvements des protagonistes pour servir le jeu afin de rendre l'expérience encore plus sensationnelle.

"Nous avons voulu voir - comme une expérience - si nous pouvions retirer une grande partie de ce bruit, de la même manière que le désert sépare le bruit des visuels. L'expérience tactile qui est de se mouvoir dans cet environnement est très différente de, disons, un paysage urbain avec tout un tas de bâtiments, de portes et d'escaliers. De la même manière, étant incapables de parler l'un avec l'autre, vous avez juste à être ensemble."

Hunicke finit par comparer les jeux où le monde sert de moyen d'interface pour les joueurs aux jeux de société, par leur capacité à réunir les joueurs autour d'un même univers et d'échanger les uns avec les autres:

"Le monde en lui-même est une excuse pour les joueurs à participer à un événement les uns avec les autres. A partir de la là, c'est un peu le Far West - ils veulent voir ce qui arrive dans un monde où les joueurs peuvent intervenir sur l'environnement."

"Bâtir un monde où les joueurs voient le jeu comme une interface entre eux, c'est comme revenir aux jeux de société, mais à travers la technologie digitale, ce qui est vraiment fascinant."

Journey nous fera voyager au Printemps prochain, exclusivement sur le PlayStation Network.