Romans
En guise d'amuse-bouche ou d'occupation d'après-midi, voici le prologue de mon projet d'écriture. Espérant récolter vos avis, aussi bien positifs que négatifs. D'avance merci ! =)
Prologue
Dimanche 23 octobre 2011
C’est l’automne. Les feuilles de papier gisent sur le sol, déchirées de mécontentement, roulées en boules par l’insatisfaction qu’engendraient jusque-là les mots qui me venaient à l’esprit. L’inspiration s’était volatilisée, enfermant les mots dans l’incohérence et l’expression dans l’invraisemblance. En tournant les pages de mes brouillons à contresens et à contrecœur, j’ai vite compris que l’absence de spontanéité dénaturait chaque paragraphe ; vocabulaire composé d’artifices, contextes prémédités, écriture délibérée. La passion qui animait autrefois les modestes poèmes que j’écrivais avait disparu. Une tragédie sans nom qu’il fallait à tout prix combattre pour renouer avec les vraies valeurs, sans quoi il était inutile d’écrire.
L’existence de ce roman tient sur le seul fait que l’écriture est, à mon sens, la seule forme d’expression qui soit à même de s’approcher au plus près d’une parfaite justesse et d’évoquer la sensibilité telle que je la ressens. J’ai conscience que l’usage d’un art aussi sublime mérite qu’on y attache un lien parfaitement honnête avec soi-même pour en maitriser les subtilités et comprendre ses secrets. C’est pourquoi une sincère remise en question s’imposait. J’ai donc pris la résolution de me livrer corps et âme à cet exercice. Un choix qui ne s’est pas fait sans une certaine audace et une détermination inhabituelle. Tout a commencé hier, lors de ma visite au Salon du chocolat. Une sortie improvisée, choisie par gourmandise je dois avouer. Une fois arrivé sur les lieux, je ne savais pas par où commencer. Plusieurs bras se tendaient vers le public pour proposer des chocolats. De bon augure pour la suite. J’étais peu à peu enseveli dans un essaim de plus en plus dense, et mes papilles étaient si sollicitées que les dégustations pouvaient finir par se confondre. Qu’importe, la curiosité l’emportait. Chaque chocolat pouvait se caractériser par son onctuosité, son croquant, sa saveur originale et la découverte du goût devenait un jeu, autant qu’un régal. Les démonstrations surprenaient, les présentations attiraient. Puis soudain, le chocolat était passé au second plan. Au milieu de la foule, une jeune femme apparut.
Nous nous sommes effleurés, et cet instant très court où mes yeux se sont posés sur elle fut comme une révélation, une évidence. C’était au-delà d’un coup de coeur et bien plus fort qu’un coup de foudre. C’était inexplicable et indescriptible. L’intuition d’être face à la rareté. Et cette intensité sans commune mesure éveilla mes autres sens. Le goût n’avait plus autant d’importance, mais ma vue s’extasiait face à elle. Son parfum chatouilla mon odorat et la toucher était devenu un fantasme. Je devais aller au-devant du hasard et faire face à cette fatalité qui veut qu’un regard passe, nous enchante et disparaisse. Je devais affronter l’incidence qu’allait avoir le destin et la suivre, ne serait-ce que pour combler la frustration de n’avoir aucune réponse à son sujet. Qui était-elle ? Que faisait-elle ? Cette quête du Saint Graal pouvait, sans que je n’ose l’envisager, finir en espoir incompris. En funèbre malheur. N’être plus qu’une peine perdue. Un cataclysme et un éternel regret. Mais le risque était pris. Je la suivis avec discrétion, appréciant chaque détail pouvant surgir de ses gestes, de ses actes. Elle dégusta quelques chocolats, s’offrit quelques guimauves et regarda autour d’elle. J’eus ensuite la chance de la voir croquer dans ce praliné, avec beaucoup de charme. L’alignement de ses lèvres était parfait et ses battements de cils semblaient exprimer le degré d’appréciation de ce qu’elle dégustait. Les minutes s’écoulaient et le plaisir de l’observer devenait une peur. Celle de perdre définitivement le contact avec cette étrangère d’un autre monde. Au fur et à mesure que nos pas se dirigeaient vers la sortie, le risque de fermer cette parenthèse approchait.
La séparation avec cette inconnue devait être l’issue fatale. Une finalité déjà écrite à l’avance. Une sortie préméditée que je n’osai pas concevoir. Non, car l'obstination paralysa mon bon sens et me poussa vers elle, encore. Une curiosité sans pareil qui reposait à présent sur un château de cartes. Je la suivis avec une crainte atroce. La moindre direction opposée à la mienne allait sonner le glas de cette rencontre fabuleuse. Elle prit la ligne 2 du tramway. C’était un heureux hasard. Elle descendit au terminus. Une belle coïncidence. Puis elle valida son titre de transport pour se diriger vers le quai du RER A. Un sacré coup de chance. Parmi les trois destinations possibles, une seule était celle où je devais aller. C’est le train qu’elle prit. Plus qu’un hasard ou une coïncidence, mon esprit se plaisait à croire que j’étais à l’aube du plus beau jour de ma vie. Il ne manquait plus qu’elle descende au terminus pour que cette journée ait définitivement quelque chose de surréaliste. Et c’est ce qui arriva.
En sortant de la gare, elle se dirigea vers le parc, profitant sûrement du temps radieux qu’il faisait aujourd’hui. Il était déjà seize heures. Je me sentais gêné de la suivre avec tant d’insistance, n’ayant pas envie de passer pour un déséquilibré. J’étais simplement lassé de devoir rester impassible et subir ce mélodrame où trop de choses nous passent sous le nez puis s’enfuient à tout jamais. Oui, j’étais inconscient de rester à quelques mètres d’elle en tremblant comme une feuille, allant même jusqu’à m’assoir sur le banc qui précédait celui sur lequel elle venait de s’asseoir. Et comme un acharnement du destin, une mère de famille et ses trois enfants turbulents s’étaient assis à côté d’elle, l’obligeant à s’installer ailleurs pour trouver la tranquillité qu’elle semblait rechercher. J’étais devenu l’incarnation du calme quand elle décida de s’asseoir sur mon banc. Les rôles s’étaient inversés. Aurait-elle découvert que je venais du même endroit qu’elle ? La scène dissimulait un indice de taille : nous avions tous les deux un sac sur lequel était écrit le mot « chocolats ».
Elle ouvrit un livre tandis que j'envisageai de reprendre l’écriture. Elle était le point de départ d’un renouveau, une gifle dont la vie me gratifiait avec entrain. Vêtue d’un long manteau noir et d’une écharpe d’un blanc resplendissant, son regard se posa sur moi un court instant, laissant ressurgir ma timidité et ma fébrilité face à ce type de situation. Le temps venait de s’arrêter et la résonance d’une légère familiarité s'immisçait, comme si j’étais démasqué et qu’elle avait conscience que le hasard n’avait rien à voir avec ma présence. Je commençai à écrire les lignes de textes dans ma tête. À m’émouvoir de ce contexte si particulier. Et de ces retrouvailles avec l’inspiration. Tour à tour outil d’expression, bouée de secours, exutoire et synonyme d’épanouissement, écrire a toujours été une valeur indispensable, ancrée en moi. Vivre sans les mots, c’était vivre avec une blessure. Et une plaie ouverte s’est refermée en tombant sur cette jeune femme. Une magie sans équivoque faisait que nous étions là, à quelques centimètres l’un de l’autre, assis face à ses sportifs du dimanche qui, à grandes enjambées, faisaient le tour du lac. Soudain, l’incroyable allait laisser place au mystère. Le vent s’était calmé. Il n’y avait plus qu’elle, moi et le silence. Et dans cette quiétude majestueuse, elle s’est exprimée au travers d’une larme qui s’écoulait de ses yeux...
Me voici aujourd’hui, et hier est déjà un souvenir. Un souvenir impérissable. Je l’ai laissée partir au loin et s’évanouir derrière les arbres, restant accroché à la seule branche qu’il me restait : l’espoir. En agissant tel que je l’ai fait, je me suis retrouvé face à la plus cruciale des contradictions. La satisfaction d’avoir suivi mon coeur et mon instinct, le regret d’être à présent face à l’incertitude de la revoir. Tout n’est pas perdu, puisqu’elle m’a permis de me réconcilier avec l’écriture. Plus que jamais. Et avec pour nouvelle intention de partir à la recherche de réponses. La première étant de savoir si ma façon de voir le monde n’est pas erronée et si ces émotions perçues ne sont pas fabriquées par mon imagination. J’explorerai le vocabulaire pour exprimer de manière très personnelle la façon dont je perçois ce qui m’entoure. Je partirai vers une introspection de celles et ceux qui croiseront ma route à compter de maintenant. Je raconterai ce qu’ils font, dévoilerai ce qu’ils sont, interpréterai leurs actes et scruterai chaque parcelle inconnue de leur personnalité pour mieux comprendre ce qui caractérise ces illustres étrangers. Parallèlement, j'accorderai une grande place à l’aspect autobiographique. Comme ces poètes qui se servent de l’écriture telle une arme, quitte à paraitre désespérés ou utopistes, mélancoliques ou romantiques, j’irai parcourir la prose pour parler de ma vie. À la recherche des vertus thérapeutiques que peuvent apporter les reliques du passé, les travers du quotidien et les joies du présent. Comme ce fut le cas avec ces innombrables morceaux de textes isolés, déchiquetés ou désapprouvés, et dont les survivants sont au fond d’un tiroir ou dans un sous dossier de l’ordinateur. À la différence près qu’ils étaient nés d’un instinct de survie ; ici, l’élan vient d’une jeune femme devenue une muse sans le savoir.
De nombreux complexes m’ont poussé durant ces dernières années à me rapprocher d’un style d’écriture au vocabulaire sophistiqué tout en volant une empreinte artistique pour finalement ne pas parvenir à toucher du doigt cette justesse tant convoitée. Flirter avec l’exactitude sera mon intention, aller au bout de ce projet d’écriture sera mon défi. Qu’importe ce qui arrivera, ce récit naissant témoigne d’une volonté simple et modeste : l’envie de partager avec l’inconnu ce que l’inconnu me pousse à partager. Et de manière plus ambitieuse, celle de laisser une empreinte indélébile sur le monde, au travers d’une histoire, celle d’un jeune homme qui part à la recherche de sa muse.
posted the 11/01/2012 at 02:02 PM by
wiick
Nouvelles
On me l'a conseillé (
Blindzorro et
Octobot pour être plus précis) de m'essayer à écrire autre chose que les
Aventures de Gamekyo et j'avoue que l'idée n'est pas déplaisante. Je continuerais cependant à écrire et les
Aventures de Jeux-France ont déjà de la gueule et commence à prendre forme mais je vais publier d'autres écrits que j'ai fait ou que je fais ... De courtes nouvelles en hommage aux jeux vidéo ou non, mais pour mon premier écrit sur ce groupe, oui
:
Je suis enfin devant … De nombreuses légendes l’évoque … Crainte des ténèbres et du chaos, envoyée par les Dieux … Tant de possibilités sur son origine qu’il est impossible de savoir finalement d’où elle vient … Mais j’ai fait tant d’épreuves, et je ne dois pas reculer devant celle la.
L’air est frais et doux, une vraie âme se dégage de ces lieux, la verdure autour des inscriptions est magnifique … C’est un endroit vraiment apaisant … J’ai cette impression étrange que personne n’y a jamais mis les pieds depuis des millénaires, c’est même probable quand j’y pense … Je savoure quelques instants le repos que ces lieux me procurent, ainsi que l’honneur pour moi d’être dans un tel endroit …
Qu’ai-je fais de si spécial pour que tout cela m’arrive à moi ? Je me pose encore beaucoup de questions … J’ai vécu tant de choses extraordinaires en si peu de temps que je n’arriverais pas à me croire si je racontais tout ça à quelqu’un … Tant d’épreuves et de dangers que j‘ai affronté, tant de nouvelles contrées que j’ai découvert, tant de rencontres que j’ai fait … Qui suis-je pour vivre tout ça ? Personne de spécial, j’ai une vie calme et paisible … Mais maintenant que j’ai fait tout ça, je sais que je ne voudrais jamais retourner en arrière … Cette nouvelle vie est si excitante que retourner à mon quotidien me semble terriblement ennuyant, je perdrais cette flamme qui m’anime en ce moment …
Seulement je ne dois pas penser à moi … Je ne suis qu’un pion dans toute cette histoire, mais je ne peux pas me permettre d’abandonner après avoir vu ce qu’il s’est passé … Je dois faire quelque chose et je sais que j’en suis capable … J’ai acquis la force et le courage nécessaire … Tant de monde compte sur moi … Je n’ai pas le droit de les décevoir, alors c’est décidé …
Elle est difficile à soulever … Elle semble profondément enterrée … Mais je sens que je la retire petit à petit … Finalement, après quelques efforts, une lumière jaillit et cela me semble être un jeu d’enfant que de la retirer du sol. Ca y est, la voilà, si belle, si légère, si puissante … Excalibur …
« Tiens toi prêt Ganondorf, j’arrive. »
posted the 03/20/2011 at 05:14 PM by
greil93
Divers, idées
Je me demande encore pourquoi je suis aussi lent et paresseux dans l'écriture. Par manque d'habitude c'est évident, mais pas que. Il y a d'autres paramètres mineurs qui rentrent en compte dans l'indécision perpétuelle et le manque de courage générale.
La qualité globale de mon écriture est assez pauvre et quelconque. Mais c'est en forgeant qu'on devient forgeron. Cette phrase commune et stéréotypée est tout à fait vraie, et j'espère devenir meilleur effort après effort.
L'univers créé, la morale sous-jacente et douteuse, la cruauté du propos, l'utilité de cette création; toutes ses remises en question ne sont qu'un frein frustrant, peu productif mais nécessaire. Suis-je ce que je créé, pense?
Chacun a ses peurs, ses idées non conformes à une majorité.
Même en écrivant ceci, je me demande si ce que j'écris à une progression logique ou non, si je ne perds pas déjà le lecteur avec cette introspection. La narration prévue est volontairement alambiquée, fait de multiples histoires à tiroirs, de multiples thématiques, de références conscientes ou non. Mon inspiration primaire pour la narration est une série mondialement connue qui a changé ma vie, faite de multiples jeux de pistes, de retournement de situations improbables mais euphorisantes et potentiellement crédibles voire réalistes. La narration me plait depuis pas mal de temps, je dirai au moins 1 an, mais le temps passe si vite que je ne sais plus exactement.
Je me suis peut être entrepris dans un chantier trop gros pour moi. J'ai même mis de côté un autre projet pour ses mêmes raisons. Il attend son moment. J'ai peut être trop d'ambition. Trop gourmand. Trop créatif. Mon intellect travaille 90% du temps que je consacre à mon roman. Le reste n'est que tentatives d'écriture, perdu entre mes désirs et mes capacités. Pourrais-je sauter assez haut la barre fixée à une hauteur indéterminée? Saurais-je écrire ce que je pense? Quelques fois je suis en joie de penser des phrases bien construites avec les bons mots. Mais le papier ne transmet jamais au mot exact.
Ce n'est peut être pas le bon chemin pour moi, peut être que je rêve d'une vocation qui ne l'est pas pour moi. Mais pour l'instant ce rêve me permet de me projeter dans un avenir plus épanouissant que le travail peu valorisant et intéressant que je fais depuis quelques temps.
Je me rends compte que certaines choses paraissent évidentes rien que dans cette préface. Il est temps pour moi de rendre les armes et d'attendre votre jugement prochain.
Et si j'étais fou?
posted the 10/18/2010 at 09:30 AM by
sandman
Memento mori "A trop vouloir chercher l'immortalité, on en oublie de vivre."
Le jour se lève et les rayons du soleil viennent caresser les visages blêmes et vides des cadavres. Leur sang encore frais dégage une odeur nauséabonde et forme une seule unité rougeâtre autour d'eux. Je retire mon masque à gaz et continue d'observer mon œuvre, ma vie. L'autre sourit. Une demi-heure plus tôt, je fus emmener dans cette pièce où des dirigeants et des partisans de l'extrême droite m'attendaient tel un messie. J'entendais des bribes de conversations: « le nouvel Hitler », « une beauté effrayante », « notre heure est venue » tandis que leurs visages se fixaient sur moi, leurs yeux remplis d'envie et d'admiration. On fête mon anniversaire. J'ai deux ans aujourd'hui. 2 ans de conditionnement intensif. Ils avaient réussis leur expérience. En réalité, je pense avoir entre 7 et 10 ans au vu de ma taille, mais qui sait? A coté du gâteau d'anniversaire, deux cadeaux étaient posés. Le premier contenait un vieux livre sans titre. Un mot signé « Otto Shroeder » était avec. Le deuxième cadeau venait de l'autre. Un masque à gaz. Je le mis et l'assistance fut intrigué. « Qui lui a offert cela? » entendais-je. Je regardais ses nazis au travers du masque et l'autre riait aux éclats. Il avait prévu de tous les tuer et il allait facilement réussir. Je coupa le gâteau avec lenteur. Les doubles portes s'ouvrirent et du gaz lacrymogène fut jeté dans le salon. Certaines personnes me regardaient avec horreur mais je restais imperturbable. Le son de mitraillettes se fit entendre et je voyais des giclées de sang à travers l'épaisse fumée. Un homme prénommé Franz se jeta sur moi et me supplia de le laisser en vie. Je sentis son corps recevoir de multiples impact de balles qui souilla mon beau costume noir et ma chemise blanche.
Je me dirigea vers l'entrée, traversant nuages de fumée et frôlant les balles.
P.S.: réécriture envisagée à la relecture.
posted the 05/25/2010 at 04:52 PM by
sandman
Romans
voila la suite du chapitre un, le début est plus bas dans le blog et le prologue est encore un peu plus bas pour ceux qui ont le courage de lire ^^ c'est un roman fantastique/aventure si je devais le définir.
le résumé pour donner une petite idée de l'histoire: " Krishran Terken est un chasseur au service de l'institut des tueurs de démons. Sa vie de garçon maudit est partagée entre les cours de chasse où lui et les autres chasseurs maudits sont victimes de brimades, et les exercices sur le terrain, où sa tâche est d'anihiler toute forme de vie démoniaque. Mais quand il va découvrir ses véritables origines, sa vie va basculer..."
Après avoir franchi le portail de l'institut, les deux garçons se sépparèrent, en ayant convenu de se retrouver dans le BSM (bureau de la stratégie militaire) une heure plus tard pour présenter leur rapport. Jean partit sans s'attarder dans la cours, et disparût bientôt à un angle de rue.
khrish traversa la cour, slaloma entre les différents groupes de combattants qui mangeaient dehors, assis sur un tissus posé à même le sol. Puis il atteint la porte des dortoirs des maudits, entra dans la demi-obscurité du couloir qui se séparait en deux branches, une vers les chambres des filles, une autre vers celles des garçons, se dirigea vers l'escalier en colimaçon en face de la porte d'entrée, puis monta deux étages. Il déboucha sur un autre couloir qui se séparait lui aussi en deux, tourna à droite pour aller dans le côté garçons, et entra dans la chambre la plus au fond du couloir. La pièce était petite, mais elle suffisait à khrish: un lit simple mais confortable, une armoire derrière la porte, un petit bureau appuyé au mur, une fenêtre qui laissait entrer la lumière dans la pièce et qui donnait sur le côté cour, et, au fond de la salle, une porte, celle de la salle de bain. Il posa sa lance, ferma à clé, tira les rideaux, puis s'apprêta à aller à la douche, enlevant son uniforme,un vêtement inconfortable qui ne convenait qu'au combat; Un habit unique pour tout le corps noir comme la nuit, des renforts aux endroits sensibles et quelques sacoches grises pour des objets parfois utiles.
Il prit donc des vêtements normaux, et se dirigea vers sa salle de bain. Il se doucha et se rhabilla rapidement. Il lui restait une demi-heure avant d'aller au rapport, et il en profita pour laver son arme. Il la prît donc, prît également un chiffon, et s'assit sur son lit.
Il prit soin d'enlever tout le sang, craignant que la malédiction des démons ne s'abatte une fois de plus sur lui, comme l'avait expliqué en classe l'un de ses professeurs. Celui-ci avait d'ailleurs ajouté, ce jour-là, à l'attention des quelques maudits de la classe:
"Il ne faudrait pas que vous ne soyez plus maudit que vous ne l'êtes déjà", puis, Krish s'en souvenait bien, le professeur était parti sur un long rire, accompagné timidement par quelques élèves qui s'étaient très vite tus. Khrish n'en avait pas pas tenus rigueur, mais, il le savait, quelques uns de ses camarades s'étaient sentis humiliés.
Quand l'arme fût propre, il rangea le chiffon dans un placard de son bureau après l'avoir passé au lavabo, puis remit son arme à sa place, derrière l'armoire. Il sortit de sa chambre, puis alla dans la cour, et enfin entra dans le bâtiment principal par la porte d'entrée, une porte massive à deux battants, où était inscrit le logo de l'institut en grand sur la porte; une sorte de pentacle noir barré et entouré d'un trait épais et rouge.
l'interieure était sobre, à l'image de tous le bâtiment: Un long couloir blanc, et quelques fois, une porte ici ou la, toujours sur le côté gauche du couloir venait agrémenter le paysage avec une touche de bleu sombre. Khrish avait prit l'habitude, comme tout les maudits de l'institut, de longer les couloirs sur la droite, et regardait le sol, comme c'était la règle pour eux.
Le couloir débouchait sur une autre porte à double battant, qui donnait sur le réfectoire de l'institut. Celui-ci était gigantesque pour pouvoir acceuillir à peu près tous le monde en même temps. De longues tables trônaient à la vertical, si l'on regardait depuis l'entrée. Là encore, une table spéciale, c'est-à-dire plus petite et à l'écart, était réservée aux maudits. Quelques combattants qui n'avaient pas de mission étaient là, réservant leurs places pour le midi, ou simplement bavardant en jouant aux cartes.
Il entra par une porte qui se situait juste à côté de celle de l'entrée du réfectoire, puis se retrouva dans une grande salle, où quelques chaises étaient contre le mur de gauche. Il s'assit sur l'une d'elle puis attendit là que Jean arrive. à l'heure prévue, Jean arriva, fit un signe à krish, et frappa à la porte. La voix du directeur des mission se fît entendre, puis ils entrèrent.
posted the 05/25/2010 at 03:55 PM by
crayon
Romans
Ceci est un extrait d'un roman sur lequel je travaille. Je situe rapidement le contexte. Le narrateur se rend à un concert improvisé après avoir reçu un coup de téléphone d'une ancienne amie. Il y va, subit la bouillie musicale de musiciens amateurs, et termine la soirée dans l'appartement d'un des musiciens. Cet extrait décrit la découverte de l'appartement par notre brave narrateur.
On arriva enfin à l'appartement de Baptiste. Il vivait en collocation, comme beaucoup de gens de son espèce. Le genre de compromis médiocre qu’aime à mettre en avant les petits bourgeois avides d’indépendance. Une indépendance qui ne tient que par le vernis dont elle est enduite. Bien évidemment. Ça puait la clope, la sueur, le renfermé et même la gerbe dans certaines pièces. Baptiste et sa colocataire vivaient au milieu des CDs, des vinyles, des instruments de musique et des bières à moitié ouvertes. Une vraie porcherie indigne d’un être humain. Mais tout à fait adéquate pour un artiste type underground.
Dans le salon, on pouvait voir une table basse transparente, légèrement fêlée sur les côtés et globalement crade. Des ronds de crasse, disposées irrégulièrement sur la vitre, constituaient des témoignages fébriles d’anciennes beuveries. En face, un canapé un peu déglingué faisait office de « pose-culs ». La fesse frôlant à peine le tissu, on se sentait partir comme à la renverse. Aspiré par une entité molle qui n’avait pu lieu d’être. Disposés un peu partout, des sièges cherchaient à masquer le vide de cet antre.
Après le salon, ce fut au tour de la cuisine. Le carrelage n’était pas des plus brillants. Les jointures viraient marron. Le micro-ondes était moucheté de tâches de sauce, les boites vides s'empilaient, sur la table de la cuisine ou sur le sol. Baptiste avait une certaine notion de l’hygiène qui avait de quoi surprendre. Une sorte de résurgence du baba-cool dans les années 2000. Un anachronisme à éradiquer comme un furoncle sur un postérieur.
Me dirigeant de nouveau vers le salon, je découvris la fameuse colocataire. Un joint dans les mains. Du bout des doigts, telle une fétichiste, elle cherchait à garder le plus longtemps possible son précieux objet. Elle tirait dessus à intervalle régulier, les yeux déjà rouges, l’air hébété. On pouvait dire qu’elle planait depuis un bon bout de temps.
Une fois que nous fûmes tous installés, Baptiste proposa une pizza à ceux qui en voulaient. Il était déjà 1 heure du matin. Vu l’état de la cuisine, je me suis dis que m’abstenir n’était pas une mauvaise chose. De la tête, je déclinai la proposition. Par contre, pour la bière, je n’hésitai pas un instant. Le cul vissé sur un haut tabouret noir, en cuir déchiré, j’observais tel un Zarathoustra de fortune la décadence festive d’une jeunesse ectoplasmique.
Breviaire des vaincus - blog sur la littérature et le cinéma -
http://breviairedesvaincus.blogspot.com/
posted the 05/21/2010 at 06:01 PM by
alfouxlf
Romans
Note: J'ai commencé à réécrire sur pc les textes que j'avais ecrit pour un projet de roman. Voici un extrait que je trouve pas mal. Bonne lecture!
15 ans plus tard
Hans et Olivia Reuter vivent dans un petit appartement à Atlanta, dans l'état de Georgie aux Etats-unis. Mariés depuis 5 ans, ils vivent de petits boulots, lui dans la bâtiment, elle dans la restauration. Apragmatiques et asthéniques, ils ne travaillent que par peur de la misère et la fatigue psychologique qu'ils ressentent tout les deux font d'eux des larves humaines. Hans pense qu'il va devenir un grand écrivain mais sa non productivité est paradoxale à ses ambitions et Olivia pense que chanter en karaoké devant sa télé fera d'elle une chanteuse reconnue plus tard. Malgré le désarroi profond du couple, ils sont convaincus qu'ils sont prédisposés à un grand destin et que ce jour arrivera. C'est d'ailleurs la seule chose qui les unit: leur amour est factice et ils le savent. Ils sont ensemble uniquement par leur passé commun et paradoxalement leur non passé. Hans et Olivia ne se souviennent plus de leur enfance et leurs premiers souvenirs sont identiques: debout devant un manoir en feu sous une pluie battante
Ainsi en ce mardi 13 juin 2004, jour pluvieux depuis l'aube, les Reuter sont maussades. Hans est affalé sur la canapé en regardant à la télévision des programmes qui ne l’intéressent pas et Olivia fait sans entrain un de ses plats préférés, une paella. Des rafales de vent viennent périodiquement cogner des gouttes de pluie contre les vitres, provoquant chez le couple une désagréable sensation de picotement épidermique, voire de transpercement. Cette fin de matinée laisse présager une bien mauvaise journée. Alors que le chat quémande de la nourriture, miaulant et se frottant contre les jambes d'Hans, l'interphone de l'appartement se met à sonner. Olivia décroche le combiné avec écran et voit le facteur. « Oui? »
« Une lettre recommandée pour mr et mme Reuter » répondit -il.
« très bien, je descends. »
Après avoir signé la décharge, Olivia remonte chez elle, la lettre en main.
« C'est quoi? »dit hans.
« Aucune idée. Mais la lettre provient d'Allemagne. » répondit-elle.
« D'Allemagne? »
« Oui...Tu connais quelqu'un d'Allemagne?... A part moi? »
« Non...Pas que je saches. Et toi? »
« Non plus. Bon j'ouvre, on verra bien. »
Olivia ouvre l'enveloppe et une lettre signé par un notaire dénommé Patrik Stoller accompagné d'une autre enveloppe s'y trouve. Elle lit rapidement la lettre et la résume à Hans. La lettre introduit et traduit en anglais le contenu du testament enfermé dans l'autre enveloppe. Ils reçoivent un héritage provenant d'un couple allemand, Otto et Martha Schweisteiger, qui leur lègue une maison ainsi que leur fortune. Hans se lève d'un bond du canapé, effrayant le chat rodant autour de ses jambes, et prend la lettre pour la lire à son tour.
« maison de 200m², …, 200 hectares de terrain, une fortune évalué à 17 M d'euros »
Le bras tenant la lettre perd soudainement de sa force et tombe le long de son corps. La lettre s'échappe d'entre ses doigts et tombe au sol. Hans est pris de vertige. il s'appuie in extremis contre le mur avec son bras gauche pour ne pas tomber au sol à son tour.
Il murmure.
« Otto, otto, otto, otto, otto, otto, otto... »
olivia le regarde perdre ses moyens, sans savoir quoi faire. Elle ramasse la lettre et passe le bras inerte de son mari autour de son cou pour qu'il prenne appui sur elle.
« Que t'arrive-t-il hans? »
« Aucune idée...Mais ce prénom me fiche la trouille. »
Elle relit la lettre. « otto, c'est un prénom qui te dit quelque chose? »
« Non...enfin peut être...Je me sens mal en pensant à ce prénom. Comme un sentiment de déjà vu. »
Olivia dépose Hans sur le canapé et lui apporte un jus. Elle s'accroupit en face de lui et attend, en lisant et relisant la lettre. Elle ouvre l'autre enveloppe pour confirmer que l'original est bel et bien écrit en allemand.
« N’empêche, c'est peut être ça le destin qui nous attendaient. Surement même. »dit-elle.
« Attends, attends...Tu ne trouves pas ça louche que des personnes qui ne nous connaissent pas nous lèguent toute leur fortune? »
« Oui c'est vrai. Mais la lettre indique bien que nous sommes les seuls héritiers. Donc ils nous ont choisis. Et on ne choisit pas au hasard des héritiers. »
Hans regarde sa femme et revoit la petite fille souriante qu'elle était auparavant. Olivia a de nouveau cette énergie qui semblait avoir disparue à jamais. Ses yeux pétillent d'une vitalité trop rare.
« Avons nous vraiment le choix de toute façon Olivia? Regarde la vie que nous avons, regarde ce que nous sommes devenus...Nous ne sommes que l'ombre de nous même. Peut être que cette nouvelle vie est la récompense de nos malheurs passés. »
« Oui..souviens toi de nos années d'errance et de souffrance... Ne sachant pas où aller... Essayant de trouver notre place dans ce monde... »
Des larmes perlent sur le visage d'Olivia.
« Je ne vois pas comment on pourrait refuser l'héritage. On ne peut pas tomber plus bas, Hans. »
« On peut toujours tomber plus bas, Olivia. »
Première correction effectué à partir des commentaires.
posted the 05/21/2010 at 02:17 PM by
sandman
Romans
Et oui, vous avez étés très nombreux à demander la suite... ou pas
mais voila quand même le début du chapitre un, et si vous avez pas lu le prologue, allez le lire plus bas dans le blog :
Après quelques secondes d'observations, il vit enfin passer sa cible, une sorte de chat trois ou quatre fois plus gros que l'animal auquel il était apparenté. ce dernier se déplaçait rapidement et avec grâce, ses grandes oreille cherchant le moindre bruit trahissant la présence de l'ennemi. Mais le chasseur était très bien entraîné; il ne faisait aucun mouvement inutile, et restait constamment sous le vent, empêchant ainsi le démon de le sentir. Le jeune chasseur prit appui sur ses jambes, écarta sans bruit les branches du buisson dans lequel il se cachait depuis quelques minutes déjà à l'aide de sa main libre, resserra son emprise sur son arme, et jailli de sa cachette à une vitesse fulgurante.Il embrocha si nettement le démon qu'il ne saigna ni ne cria, mort avant de s'apercevoir de quoi que ce soit. Il sortit sa lance du cadavre,tombé mollement à terre, et se dirigea plus au nord, à la rencontre du prochain ennemi.
Il parcourut rapidement le parc dans lequel il se trouvait, croisant parfois des civiles qui avaient eus le courage ou la stupidité de rester dans cette zone, sachant la présence des démons. Les badauds le regardaient d'un air curieux, peut-être à cause de sa lance, bien plus grande que lui, faisant contraste avec son uniforme ; l'or de la lance accrochait si superbement la lumière du soleil, et son uniforme noir si sinistre faisait tant ressortir l'éclat du métal précieux de l'arme qu'il était impossible de fixer l'objet plus de quelques secondes. ses cheveux étaient également d'une couleur étrange : une sorte de violet terne, parcouru de reflets bleuâtres. Ils étaient emmêlés et semblaient irrécupérables, mais ce n'était pour ainsi dire pas la priorité du jeune chasseur que de les recoiffer.
Il sauta par-dessus une barrière de deux mètres de haut pour arriver sur une aire dégagée utilisée, supposait-il, pour les rassemblements. Sur le sol, les cailloux crayeux crissaient sous ses pieds et la poussière volait en tout sens à chacun de ses pas. Sa seconde cible se trouvait là, au milieu de l'aire, cherchant quelque chose d'inexistant dans le sol, à la manière d'une poule qui cherche un ver de terre. Ce démon-là s'apparentait d'ailleurs au gallinacé sus-cité . Le jeune homme, pour ne plus faire de bruit, eut recours à un pouvoir étrange qu'il avait hérité de la malédiction dont il était victime : la lévitation. Il restait à quelques millimètres du sol, évitant ainsi le contact avec les cailloux. Il ne lui restait que quelques mètres à parcourir quand un bruit derrière lui les surprirent, lui et le démon. Le garçon se retourna, et vit une simple tondeuse à gazon, chevauchée par un homme d'entretien.
"qu'est-ce qu'il fait là, celui-là ?!", fut sa première pensée. Quand il regarda à nouveau dans la direction opposée, le démon avait disparu.
"Où est-il?". Il regarda dans toutes les directions, et le vit en train de tourner à un angle de bâtiment. Il se précipita à sa suite,et quand il passa l'angle,le garçon vit le démon à terre,dans une petite flaque de sang. Son collègue l'avait décapité, d'un coup d'épée vigoureux. Alors le jeune homme l'interpella:
"C'est bon, Jean, on peut y aller, les deux autres sont out.
Jean était grand, blond, et plutôt maigre, autant que le garçon pouvait en juger. On le disait très intelligent et sportif, l'un des meilleurs chasseur de sa classe.Il était également un aristocrate, mais il ne s'en vantait pas, ce que le jeune homme appréciait chez lui.
-Okay, allons-y, alors. Ils se mirent en route, vers le QG. Le silence entre les deux adolescents ne les gênait pas, tout les deux plutôt introvertis.
-Khrish, où es-tu parti si soudainement, tout à l'heure? demanda jean. Khrish fut surpris par cette question.
-Euh... je suis allé tuer des démons, pourquoi ?
-Parce que le radar n'avait pas sonné quand tu es parti.
-Et alors? Où tu veux en venir?
-Et bien cela veut dire que tu détecte les démons plus vite que le détecteur. Khrish réfléchit un instant, puis dit:
-C'est vrai, mais je vois toujours pas où tu veux en venir. Jean était exaspéré par la lenteur d'esprit de son compagnon.
-Tu peux être vraiment idiot quand tu t'y met. Je veux venir au fait qu'il y a un mois à peine, tu ne les ressentaient que deux ou trois secondes après le détecteur.
-Ah. Oui, c'est vrai, maintenant que tu le dis.
Et ils continuèrent de marcher en silence, khrish tout à ses réflexions, et jean en train de taper le rapport sur son bloc-note électronique.
posted the 12/28/2009 at 02:04 PM by
crayon
Romans
Bon, je me lance. je suis nouvelle sur ce blog et j'espère que vous apprécierez mon histoire. Je trouve le début bizzard mais je ne sais pas comment l'améliorer, si vous pouviez m'aider ^^
si elle vous plaît, je mettrais la suite.
voilà déjà le prologue:
Depuis quelques temps, Alsh-arnhâ avait prit l'habitude de chasser aux abords de la ville, non loin de son nid. L'endroit, qu'elle n'aurait jamais crû habitable par la vermine, regorgeait pourtant de proies, et le plus difficile, se disait-elle, était surtout de ne pas se faire remarquer, pour ne pas mettre en périle la vie de ses enfants, encore incapables de se défendre contre les vermines, qui, pour une raison ou pour une autre, dominaient les autres espèces, pourtant plus fortes qu'eux. Mais ne pas se faire remarquer, quand on mesurait plus de six mètres de long, trois de haut et pas moins de large, était une entreprise plutôt difficile.
Mais Alsh-arnhâ avait trouvé un subterfuge pour attirer ses proies hors de la maigre sécurité qu'offrait leur refuge : Elle empruntait leur apparence, ce qui était fort déplaisant et très peu pratique. Les vermines ne pouvaient pas voler, elle ne se déplaçaient pas très vites, n'étaient ni très fortes ni très endurantes, et tenaient dans un équilibre précaire, perchées sur leurs deux pattes arrières. Leur méfiance envers leurs congénères ne facilitaient pas la tâche d'Alsh-arnhâ, et la surprenait également: si ils ne se font pas confiance, comment sont-ils arrivés au sommet ?
Quand enfin elle arrivait à en isoler une , la chasse était terminée : Elle les tuait d'un simple coup de crocs dans la nuque, et les ramenaient au nid.
Mais ce soir, quelque chose n'allait pas. Un très mauvais pressentiment la suivait depuis qu'elle avait quitté ses petits. Elle volait vers la ville depuis quelques minutes, se concentrant déjà pour changer de forme. elle était encore loin au dessus des nuages et commençait à rétrécir pour atteindre la taille de ses proies, presque trois fois plus petites qu'elle. Les os de son épine dorsale rapetissaient pour rentrer dans sa peau, et son cou disparaissait lentement, en même temps que sa queue, qui ne fendait plus l'air qu'à quelques minables reprises. privée de ce gouvernail, elle tangua de droites à gauche un instant, mais, habituée à cette manoeuvre douloureuse, retrouva rapidement l'équilibre. Elle s'apprêtait à descendre vers la ville, quand elle entendit, en provenance de son nid, deux hurlements hystériques. Alors elle fît demi- tour, remonta à l'abri des nuages, puis reprît lentement sa forme initiale. Elle s'arrangea de la douleur et de la fatigue qui la prît soudainement, résultat de sa transformation précédente inachevée, puis plongea dans la grotte, évitant les aspérités du couloir étroit. Elle déboucha sur le nid qu'elle avait elle- même creusé, sorte de sphère de la taille de la mère, chauffée par son souffle brûlant, et jonchée de squelettes des proies precédentes. Là, elle vît deux vermines menaçant ses enfants. L'une des deux créatures tenait une pierre pointue dans la main, qu'elle s'apprêtait à abattre sur son fils ainé. Alors, instinctivement, elle libéra son énergie, et, dans un geste fulgurant, déchiqueta l'ennemi d'un coup de patte puissant. Le corp de la victime alla s'écraser sur le mur de droite, couvrant le nid de sang. Puis elle tua la seconde créature avec l'autre patte, et entendit alors l'alarme de ses ennemis, qui retentissait quand elle libérait son énergie. Malheureusement pour elle, l'endroit qu'elle avait choisi comme nid était très proche du bâtiment qui abritait ce regroupement d'assassins.
Elle devait faire vite. Elle savait comment faire, heureusement. Alors elle commença avec son plus grand fils, qui avait de meilleures chances de s'en sortir. elle prît le sang bienvenu de l'une des créature qu'elle avait tuées, puis fit une entaille sur le front de l'ainé. Celui-ci ne cria pas.
"Il supporte bien la douleur, se disait-elle, et son énergie est plus forte que celle du cadet. Oui, il aura une chance de s'en sortir. Et il se souviendra de cet évènement, si son esprit est aussi fort que je le crois".Le rituel fût court, mais l'énergie dAlsh-arnhâ était au plus bas: La fabrication du sceau l'avait épuisée. Elle ne pensait pas pouvoir le faire une seconde fois pour son cadet. Elle essaya une première fois, mais ce fut un echec totale, déconcentrée qu'elle était par les cris de son petit et par la fatigue qui l'envahissait. Mais elle réessaya une seconde fois. Elle fût coupée dans le rituel par l'arrivée d'une horde d'assassins.
"Je n'aurais pas la forçe de les combattre", se disait-elle.
Elle se tourna sur son cadet qui était fiévreux à cause de l'intensité de l'énergie qui parcourait son nouveau corps chétif : Ses grandes ailes noires avaient rétrécies au point de ne former plus qu'un moignon ridicule sur chaque côtés de ses omoplates également rapetissées,à l'image de tous les autres os de son corps. Ses puissants membres avaient céder la place à deux petites choses, et l'enfant se sentait restreint dans ses mouvements. la petitesse et la faiblesse de ces excroissances l'empêchaient de se tenir debout, tant l'équilibre lui faisait défaut. Ses deux petites cornes qui étaient en train de pousser, elles, n'avaient pas changer, mais l'enfant savait, sans vraiment savoir pourquoi, qu'elles ne grandiraient plus. Ses grands yeux auparavant capables de voir dans le noir le plus complet ne pouvaient à présent plus distinguer que les paroies de la grotte éclairées par le faisceau lumineux apporté par la vermine hurlante. Ses longues oreilles faites pour entendre à des distance inimaginables avaient été remplacées par deux bouts de peaux inutiles qui empêchaient le petit enfant d'entendre correctement sa mère quand elle lui dit:
" Ton nom est Khrishran-terken, tu es un enfant maudit. N'oublis pas". Khrish-terk s'efforça de retenir cette information. Et, quand il entendit, après quelques minutes de bruit confus qu'il n'avait compris, et après que les cris incessant de son frères se soient tus, une voix grave lui demanda, dans une langue basique : "Qui es-tu? Comment t'appelle-tu?", alors il répondit d'une voix aigüe, et pas très articulée :
"Je m'appelle
Khrishran-terken, je suis un enfant maudit."
posted the 12/27/2009 at 01:31 PM by
crayon
Débats
Pourquoi un individu a plus que l'autre? Dans quel cadre cette disparité est née? Peut-on vraiment se passer de l'inégalité? Quelles conséquences ce changement provoquerait-il? est-ce un rêve trop humaniste?
posted the 12/26/2009 at 05:50 PM by
sandman