Romans
Note: J'ai commencé à réécrire sur pc les textes que j'avais ecrit pour un projet de roman. Voici un extrait que je trouve pas mal. Bonne lecture!
15 ans plus tard
Hans et Olivia Reuter vivent dans un petit appartement à Atlanta, dans l'état de Georgie aux Etats-unis. Mariés depuis 5 ans, ils vivent de petits boulots, lui dans la bâtiment, elle dans la restauration. Apragmatiques et asthéniques, ils ne travaillent que par peur de la misère et la fatigue psychologique qu'ils ressentent tout les deux font d'eux des larves humaines. Hans pense qu'il va devenir un grand écrivain mais sa non productivité est paradoxale à ses ambitions et Olivia pense que chanter en karaoké devant sa télé fera d'elle une chanteuse reconnue plus tard. Malgré le désarroi profond du couple, ils sont convaincus qu'ils sont prédisposés à un grand destin et que ce jour arrivera. C'est d'ailleurs la seule chose qui les unit: leur amour est factice et ils le savent. Ils sont ensemble uniquement par leur passé commun et paradoxalement leur non passé. Hans et Olivia ne se souviennent plus de leur enfance et leurs premiers souvenirs sont identiques: debout devant un manoir en feu sous une pluie battante
Ainsi en ce mardi 13 juin 2004, jour pluvieux depuis l'aube, les Reuter sont maussades. Hans est affalé sur la canapé en regardant à la télévision des programmes qui ne l’intéressent pas et Olivia fait sans entrain un de ses plats préférés, une paella. Des rafales de vent viennent périodiquement cogner des gouttes de pluie contre les vitres, provoquant chez le couple une désagréable sensation de picotement épidermique, voire de transpercement. Cette fin de matinée laisse présager une bien mauvaise journée. Alors que le chat quémande de la nourriture, miaulant et se frottant contre les jambes d'Hans, l'interphone de l'appartement se met à sonner. Olivia décroche le combiné avec écran et voit le facteur. « Oui? »
« Une lettre recommandée pour mr et mme Reuter » répondit -il.
« très bien, je descends. »
Après avoir signé la décharge, Olivia remonte chez elle, la lettre en main.
« C'est quoi? »dit hans.
« Aucune idée. Mais la lettre provient d'Allemagne. » répondit-elle.
« D'Allemagne? »
« Oui...Tu connais quelqu'un d'Allemagne?... A part moi? »
« Non...Pas que je saches. Et toi? »
« Non plus. Bon j'ouvre, on verra bien. »
Olivia ouvre l'enveloppe et une lettre signé par un notaire dénommé Patrik Stoller accompagné d'une autre enveloppe s'y trouve. Elle lit rapidement la lettre et la résume à Hans. La lettre introduit et traduit en anglais le contenu du testament enfermé dans l'autre enveloppe. Ils reçoivent un héritage provenant d'un couple allemand, Otto et Martha Schweisteiger, qui leur lègue une maison ainsi que leur fortune. Hans se lève d'un bond du canapé, effrayant le chat rodant autour de ses jambes, et prend la lettre pour la lire à son tour.
« maison de 200m², …, 200 hectares de terrain, une fortune évalué à 17 M d'euros »
Le bras tenant la lettre perd soudainement de sa force et tombe le long de son corps. La lettre s'échappe d'entre ses doigts et tombe au sol. Hans est pris de vertige. il s'appuie in extremis contre le mur avec son bras gauche pour ne pas tomber au sol à son tour.
Il murmure.
« Otto, otto, otto, otto, otto, otto, otto... »
olivia le regarde perdre ses moyens, sans savoir quoi faire. Elle ramasse la lettre et passe le bras inerte de son mari autour de son cou pour qu'il prenne appui sur elle.
« Que t'arrive-t-il hans? »
« Aucune idée...Mais ce prénom me fiche la trouille. »
Elle relit la lettre. « otto, c'est un prénom qui te dit quelque chose? »
« Non...enfin peut être...Je me sens mal en pensant à ce prénom. Comme un sentiment de déjà vu. »
Olivia dépose Hans sur le canapé et lui apporte un jus. Elle s'accroupit en face de lui et attend, en lisant et relisant la lettre. Elle ouvre l'autre enveloppe pour confirmer que l'original est bel et bien écrit en allemand.
« N’empêche, c'est peut être ça le destin qui nous attendaient. Surement même. »dit-elle.
« Attends, attends...Tu ne trouves pas ça louche que des personnes qui ne nous connaissent pas nous lèguent toute leur fortune? »
« Oui c'est vrai. Mais la lettre indique bien que nous sommes les seuls héritiers. Donc ils nous ont choisis. Et on ne choisit pas au hasard des héritiers. »
Hans regarde sa femme et revoit la petite fille souriante qu'elle était auparavant. Olivia a de nouveau cette énergie qui semblait avoir disparue à jamais. Ses yeux pétillent d'une vitalité trop rare.
« Avons nous vraiment le choix de toute façon Olivia? Regarde la vie que nous avons, regarde ce que nous sommes devenus...Nous ne sommes que l'ombre de nous même. Peut être que cette nouvelle vie est la récompense de nos malheurs passés. »
« Oui..souviens toi de nos années d'errance et de souffrance... Ne sachant pas où aller... Essayant de trouver notre place dans ce monde... »
Des larmes perlent sur le visage d'Olivia.
« Je ne vois pas comment on pourrait refuser l'héritage. On ne peut pas tomber plus bas, Hans. »
« On peut toujours tomber plus bas, Olivia. »
Première correction effectué à partir des commentaires.

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posted the 05/21/2010 at 02:17 PM by
sandman
- "ils ne travaillent que par peur de la misère et travaillent", la répétition du "travaillent" est un peu lourde selon moi.
- "olivia", tu oublies souvent la majuscule au prénom. "allemagne", la majuscule également.
- "une paella", ça s'écrit paëlla.
Bref, il y a d'autres fautes qui proviennent, à mon avis, d'une relecture trop superficielle. Je comprends ton écriture, ça me rappelle mes premiers essais. Pour rentrer dans des remarques plus pertinentes, je pense que tu utilises quelques clichés sans vraiment avoir de recul. Les clichés ça n'est pas problématique si on en fait quelque chose. Là, ça sent le premier degré (l'écrivain qui ne réussit pas, le couple qui vivote dans la misère...). Il faut jouer avec les clichés, là tu n'oses pas j'ai l'impression. C'est mon regard mais il manque je trouve un traitement à ces éléments.
Je suis d'accord pour l'orthographe mais tout de même, il y a des limites. Là il y a beaucoup de fautes de négligence, ce qui ne donne pas une très bonne image du texte. Et puis, il ne faut jamais oublier que la forme et la fond vont ensemble. Pas que l'aspect technique de la forme (orthographe) d'ailleurs.