A l'occasion du Clasico entre le PSG et l'OM, dimanche (21h00), notre site vous propose de vivre cette semaine au rythme de vos deux clubs.
L'an dernier L"OM l'avais emporté au Parc des Princes.
«Particulier» pour Ben Arfa
A l'occasion du Clasico entre le PSG et l'OM, dimanche (21h00), notre site vous propose de vivre cette semaine au rythme de vos deux clubs. Premier volet : Ben Arfa, première.
Hatem Ben Arfa se sent de mieux en mieux depuis deux mois. Dimanche soir encore, il était rayonnant et serein après la victoire de l'OM contre Nancy (3-1). «Je me sens de mieux en mieux, je sens la confiance de mes coéquipiers et je leur fais confiance. On a un groupe solidaire. Quand l'un d'entre nous est moins bien, l'autre est là pour le relever, et voilà. C'est comme ça qu'on peut aller chercher les titres.Avec un collectif». Il aspire maintenant à jouer contre Paris pour la première fois. «Ce sera particulier pour moi car je n'ai encore jamais fait de clasico, il y a toujours eu de petites choses qui m'en ont empêché, mais on devra avant tout viser la victoire. Prendre les 3 points contre Nancy, et Paris, c'est pareil. Mais attention à la bête blessée, c'est toujours dangereux.»
Heinze : «Ce n'est pas la guerre»
Avant la réception de Copenhague, jeudi en Ligue Europa (3-1), Gabriel Heinze a pris les devants pour venir répondre aux nombreuses questions déjà présentes dans les têtes sur le Clasico de dimanche entre l'OM et le PSG. L'Argentin, qui a passé «trois années formidables» à Paris, revient pour la première fois au Parc des Princes, depuis son départ en 2004. Il dit ne pas appréhender son retour dans la capitale.
« L'important, c'est que l'OM gagne à Paris »
«Les supporters parisiens doivent comprendre que je dois maintenant me concentrer au maximum pour l'OM et donner le meilleur de moi même pour gagner ce match avec mon club, a-t-il déclaré. Je connais l'importance de cette rencontre mais ce n'est pas moi Gaby Heinze qui vais jouer contre Paris, c'est l'OM qui va jouer contre le PSG. Je ne regarde pas ce qui se passe à côté. Tout ce que je sais c'est que le stade sera plein et que c'est formidable de jouer des matchs comme ça. Dimanche, l'important, c'est que l'OM gagne à Paris pour continuer la bonne série en championnat.»
Même s'il porte aujourd'hui le maillot adverse, Heinze reste toutefois très attaché au PSG. «Je suis à Marseille mais leurs mauvais résultats me font mal parce que le PSG, c'est une équipe que j'ai dans le coeur aussi.» C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il espère que tout se passera bien, aussi bien sur le terrain qu'en tribunes. «Ce n'est pas la guerre. C'est un match de football qui dure 90 minutes et tout le monde veut profiter de ce match, a-t-il dédramatisé. A 23 heures il n'y aura pas de mort. Il y aura une défaite, une victoire ou un match nul et c'est tout. Puis dans six mois, un autre Clasico reviendra. Il ne faut pas l'oublier.» - Avec H.F. à Marseille
Cheyrou est motivé
A l'occasion du clasico entre le PSG et l'OM, dimanche (21h00), notre site vous propose de vivre cette semaine au rythme de vos deux clubs. Troisième volet : la motivation de Cheyrou.
Benoît Cheyrou ne veut pas penser au match contre Paris avant le 16e de finale retour de l'Europa Ligue contre Copenhague, jeudi. « Chaque chose en son temps, a prévenu le milieu de terrain marseillais. On a réussi une belle performance à l'aller, on n'a pas envie de se relâcher. » Après sa troisième saison à l'OM, il a mesuré toute l'importance du clasico pour le club phocéen. « C'est le match de toutes les rivalités, on comprend vite qu'il est plus important de gagner ce match-là qu'un autre pour les supporters. On sent cette émulation en ville autour de nous, dans les médias et ça nous motive. Très fortement. » Cette année, il importe pour Marseille de poursuivre dans une spirale positive. Avec une victoire à Paris en guise d'accélérateur ? « On a pris tellement de retard et grillé tellement de jokers qu'on est obligé de faire une série pour revenir. Nous devons gagner pour rester dans la continuité de nos précédentes performances. On doit faire un résultat là-bas pour aller le plus loin possible. Eux, en revanche, sont obligés de l'emporter. Une victoire peut les remettre dans le bon chemin.» L'enjeu pour les deux équipes n'est pas négligeable.
Anigo : «Ça a recréé un climat de m...»
Dans le deuxième volet de l'entretien qu'il nous a accordé, José Anigo revient sur la rivalité entre le PSG et l'OM, mais surtout sur les incidents du match aller. «Ils ont ravivé les rancoeurs pour de longues années», regrette-t-il.
«José Anigo, malgré l'écart qui sépare le PSG et l'OM ces dernières années, les clasicos ont-il toujours la même saveur ?
Ça fait l'évènement, ça reste un match particulier, mais c'est sûr que sportivement, non.
Comment expliquez-vous les difficultés rencontrées par le PSG ?
Avec mon regard extérieur, ce que je vois, c'est qu'Antoine Kombouaré est un bon coach, j'aime bien le mec. Le problème, c'est que Paris, comme Marseille, est un club compliqué, avec un environnement difficile, une forte pression... Peut-être, tout simplement, que ses joueurs n'ont pas les épaules pour supporter...
Par rapport au match aller...
(Il coupe) Ça a recréé un climat de merde et des rancoeurs pour de longues années ! C'est désagréable, surtout qu'on a essayé de faire porter le chapeau aux supporters marseillais. D'accord, les incidents se sont passés chez nous, mais ce n'est pas nous qui avons provoqué ce conflit, qui avons lâché des supporters parisiens dans la ville pour finalement les reconduire à la gare. La bêtise, elle est là ! C'est de la responsabilité des autorités. Et puis, même si je ne dis pas qu'ici tout est blanc et qu'il n'y avait pas quelques supporters de l'OM impliqués, c'était surtout des jeunes des quartiers difficiles. Il ne faut pas faire l'amalgame et diluer les responsabilités.
Avez-vous des craintes concernant ce match retour ?
Déjà, j'aimerais bien qu'on ne traite pas nos supporters comme du bétail. Quand je vois dans quelles conditions ils vont se déplacer, honnêtement, je les plains... Ensuite, tout ce que j'espère, c'est qu'ils pourront monter à Paris, voir le match et rentrer à Marseille en sécurité. Jusqu'à présent, tout le monde fait le canard, personne ne s'est s'exprimé à ce sujet. Ces beaux garçons de la Ligue, vous êtes sûr de les voir dimanche dans les tribunes parce que c'est l'endroit où il faut être. Moi, j'aurais aimé les entendre dire que le match va se passer dans de bonnes conditions...
La polémique sur les places allouées aux supporters marseillais pour ce match retour a dû vous rappeler de bons souvenirs ?
(Rires) Oui, finalement, on a coupé la poire en deux. C'était sympa, mais il faut faire attention avec ça parce que quand on part sur ce genre de sujets, ça dérape. Depuis deux ou trois ans, on a arrêté toutes ces petites déclarations parce qu'au final, tout ce qu'on pouvait dire ou faire dépassait le cadre du match et se transformait en poison. C'est dommage. Moi, j'aimais bien quand ça chambrait, ça mettait un peu de piquant... Aujourd'hui, on se contente des banderoles... C'est bien, ça montre bien de quel côté on est, mais pour nous, ça ne change rien. On arrivera et on repartira toujours en Marseillais».
«Boycott général» des supporters
Les supporters marseillais ont décidé un «boycott général» du déplacement à Paris, où l'OM affrontera le Paris-SG, dimanche (21h00). La nouvelle a été officialisée par un porte-parole des Winners, l'un des principaux groupes de supporters du club, à l'AFP. Elle est intervenue peu après l'annonce des Ultras marseillais de ne pas se rendre dans la capitale pour protester contre les mesures de sécurité imposées par le ministère de l'Intérieur. Selon le dispositif arrêté par le ministère, les bus marseillais devaient être escortés dès le départ de Marseille et non depuis un point de rendez-vous en région parisienne. Des fouilles strictes étaient également prévues au départ, et les billets n'auraient été remis, par les stadiers de l'OM, que sur le lieu de rendez-vous.
«Les supporters étaient d'accord pour monter sur Paris, s'arrêter au péage à Auxerre et être encadrés à partir de là. La première partie du voyage aurait dû être une fête...», nous a expliqué Jean-Claude Dassier. Le président du club phocéen juge la décision de ses supporters «courageuse et intelligente». Il affichera sa solidarité en boycottant, lui aussi, la Clasico. «C'est tout à fait clair, je n'irai pas au Parc des Princes, a-t-il martelé. En prenant cette décision nos supporters montrent qu'ils ne sont pas comme les autres, qu'ils ne doivent pas être mis dans le même sac que les supporters parisiens. Depuis le départ, il y a une fausse symétrie entre Parisiens et Marseillais que nos supporters refusent. Au final, les supporters parisiens resteront entre eux, sans personne sur qui taper».