Jean-Claude Dassier : «Je viens en rassembleur»
22/06/09 - Président
Le nouveau président de l'Olympique de Marseille, Jean-Claude Dassier, nous a livré en exclusivité sa première interview. Il explique venir en «rassembleur, en homme d'unité et d'entente». Il sera présent à Marseille dès mardi pour prendre ses fonctions.
Quel est votre premier sentiment en tant que nouveau président de l’Olympique de Marseille ?
Je ressens beaucoup de fierté mais aussi, il ne faut pas le nier, beaucoup d’émotion. Ce matin (lundi), j’ai fait mes adieux à mes camarades de TF1 où je suis quand même depuis 22 ans. En même temps, il s’agit désormais d’un challenge passionnant et formidable. C’est une responsabilité forte. Marseille est le premier club français à mes yeux et cela depuis toujours. Il ne s’agit pas là de propos de circonstances. Pour moi, ce sont des retrouvailles car j’ai beaucoup, beaucoup fréquenté Marseille et l’OM pendant la grande époque de Bernard Tapie. Je ne ratais pas beaucoup de matches. Je ne peux pas cacher qu’il y a de l’émotion. Président de Marseille, ce n’est pas rien.
L’officialisation de votre nomination a pris quelques jours, que s’est-il passé ?
Il y a eu beaucoup de commentaires. On connaît tous la presse sportive et la passion que génère l’OM. Il y a eu probablement trop de déclarations, peut-être aussi des exagérations et une difficulté normale car j’avais des relations avec TF1 que je devais prendre en compte et ce n’est pas aussi simple que ça en avait l’air. Tout cela témoigne encore une fois de la place numéro un que garde l’OM dans le cœur des Français et des supporters. C’est quelque chose qui est très réconfortant.
Jean-Claude Dassier en bref
Né le 28 juillet 1941 à Paris, Jean-Claude Dassier a commencé sa carrière à France Inter en 1965 en tant que correspondant au trafic routier. Après les événements de mai 1968, il rejoint Europe 1 où il reste 17 ans et où il occupera le poste de directeur de l’actualité. En 1987, il intègre TF1. La chaîne est privatisée et Jean-Claude Dassier est nommé directeur des opérations et des sports. Très vite, il devient également vice-président d’Eurosport. Plus tard, il occupe les fonctions de vice-président de LCI et directeur des opérations de TF1 avant d’être promu directeur général de LCI en 2000 puis directeur de l’information de TF1 en 2008.
Quel va être le fonctionnement du secteur sportif ?
Ce sera évidemment José Anigo en tant que directeur sportif et Didier Deschamps en tant qu’entraîneur qui forment, je trouve, un bel attelage. J’essaierai de les aider dans la mesure de mes moyens. Je suis là pour ça. Je n’arrive pas dans un état d’esprit de je ne sais quelle revanche. Je viens en rassembleur, en homme d’unité, en homme d’entente.
S’il y a eu des incompréhensions ou des déclarations malencontreuses, on va clarifier ça : ce qui m’intéresse, c’est que l’équipe en place à l’heure actuelle, plus les renforts qui vont nous rejoindre dans les semaines qui viennent, fassent que l’on réalise une saison encore meilleure l’année prochaine. Il nous suffit de gagner une place et je serai alors le plus heureux des hommes. Rassemblement, unité, tous ensemble derrière l’intérêt du club. Il n’y a que ça qui compte.
«Tous ensemble pour que le club continue sur la lancée où l’a mis Pape Diouf. Il faut qu’on fasse encore mieux l’année prochaine»
Vous nous confirmez que Jean-Pierre Bernès ne rejoindra pas le club…
Bien sûr et j’ai eu une longue discussion avec lui. Pour parler franchement, pour moi Jean-Pierre Bernès est aussi l’homme de la grande époque de l’OM avec Bernard Tapie et d’autres personnes. C’était la grande époque et c’était avec ça que je voulais renouer mais si ça pose des problèmes que je ne soupçonnais pas à ce moment-là, n’en parlons plus. Jean-Pierre est d’ailleurs le premier à en convenir. Seulement, c’est un homme qui s’est taillé une solide réputation dans le domaine du football. Il a une compétence incontestée et incontestable. Il est l’agent et l’ami de Didier Deschamps et il nous aidera où il sera et comme il le pourra. Je n’en doute pas une seconde.
Il n’est pas tricard à l’OM, sa compétence, sa connaissance du football va nous aider. La sienne et celle d’autres. Je le répète : tous ensemble, bon Dieu, pour que le club continue sur la lancée où l’a mis Pape Diouf. Il faut qu’on fasse encore mieux l’année prochaine.
Quand serez-vous présent à Marseille pour votre prise de fonction ?
J’arrive demain (mardi) et je vais faire plus ample connaissance avec le club. Car quand je venais, c’était seulement au stade. Il faut donc que je prenne connaissance du siège du club avec les salariés d’abord et que je fasse un tour de la Commanderie. Bref, que je vois tous ceux que j’ai besoin de voir, ne serait-ce que pour leur dire bonjour et je ferai une conférence de presse. Antoine Veyrat, qui reste bien évidemment avec nous, monte me voir cet après-midi à Paris et nous allons discuter. Tout se présente sous les meilleurs auspices.
Il faudra que je rencontre évidemment les associations de supporters. C’est le meilleur soutien du club et quand on a la chance d’avoir des supporters comme ceux de Marseille, il est évident qu’ils sont essentiels. Il faut que j’aille me présenter, discuter avec eux et les écouter. C’est une toute première priorité de mon voyage demain. Il faudra aussi que je m’installe à Marseille et que je trouve un petit quelque chose pour me poser. En attendant, j’irai à l’hôtel car je vais passer beaucoup de temps à Marseille.
Je ne viens pas pour profiter du soleil même s’il est magnifique et que je l’ai toujours adoré. Nous n’avons pas trop de temps et il va falloir faire le maximum pour que le démarrage de la saison donne du plaisir à tous.
ENFIN ON VERRA BIEN,L'ANNEE DERNIERE AVEC LA MEME EQUIPE ON A ETE PRESQUE CHAMPION,VU QUE PARIS,BORDEAUX ET LYON N'ON RECRUTE PERSONNE AUSSI WAIT AND SEE COMME ON DIT!