Marseille est en Ligue des champions. C'est l'information principale de la soirée. Car sur le plan du jeu, les Olympiens n'ont pas démontré les qualités qui font d'eux les leaders du championnat de France. Certes, d'un point de vue pragmatique, on peut louer le sérieux affiché par l'arrière-garde phocéenne pendant la majorité de la rencontre et le calme avec lequel elle a géré les moments plus difficiles. Mais l'OM a beaucoup trop joué comme une équipe qui se devait de protéger un avantage acquis au match aller. Certes, c'était le cas, mais dans une enceinte totalement dévouée à la cause de ses protégés et face à une équipe costaude physiquement mais en difficulté lorsqu'ils accéléraient, les Marseillais auraient certainement pu se faire moins peur.
Hatem Ben Arfa avait pourtant montré la marche à suivre dès les première minutes de jeu, se rendant très disponible et n'hésitant pas à tenter sa chance des vingt mètres (1ère, 10ème). Au vu de l'activité incessante de l'ancien Lyonnais, on peut par ailleurs se demander combien de temps le jeune meneur de jeu pourra tenir à ce rythme cette saison, tous les ballons dans la moitié de terrain adverse passant par lui. Steve Mandanda semble quant à lui devenir de plus en plus imprenable, à l'image de son dangereux face à face remporté face à Solli (6ème). Mis à part une volée surpuissante de Taiwo repoussée par le poteau (13e), la première période s'achevait sur une impression d'inachevé.
Après le repos, les hommes d'Eric Gerets reprenaient le contrôle du ballon, sans toutefois parvenir à dépasser leurs adversaires. A force de pratiquer un football trop lent, trop réservé, l'OM aurait pu se retrouver en situation délicate. Mais à la faveur d'une grossière incompréhension entre Sigurdsson et son gardien Opdal, Niang poussait le ballon dans le but vide et soulageait tout un peuple (66e). Ce même Sigurdsson se faisait justice lui-même quelques minutes plus tard, reprenant de la tête un coup franc venu de la droite (75e). Dès lors Marseille se crispait et le spectre d'Andrei Arshavine planait au-dessus du Vélodrome. Mais dans les arrêts de jeu, Sigurdsson, décidément inspiré mercredi soir, n'appuyait pas assez sa passe en retrait pour son gardien, permettant à Niang de s'offrir le doublé le plus facile de sa carrière. Marseille a fait le plus dur, mais une nouvelle fois s'est désuni sur le tard et a failli boire la tasse. Il faudra un OM plus conquérant que ça pour atteindre l'objectif fixé par Eric Gerets : «faire mieux que l'année passée».
En attendant le tirage au sort demain des groupes de la champions league, ou a coup sur une grosse équipe sera dans le groupe de Marseille!!!