Le tout premier Streets of Rage (Bare Knuckles au Japon) est sorti il y a tout juste 30 ans sur la Megadrive japonaise !
Après un long sommeil, la série se porte toutefois bien grâce à un Streets of Rage 4 enrichi de son tout récent DLC Mr. X Nightmare.
De quoi se replonger dans l'univers de la série, avec le dossier de Kim (un membre de gameforever.fr), consacré essentiellement à une analyse de la trilogie Megadrive.
Pour Gamekyo, je vous partage la première partie sur le premier Streets of Rage.
Si vous souhaitez lire l'article complet, je vous invite à aller sur gameforever :
https://www.gameforever.fr/streetsofrage.php
Bonne lecture !
"La ville est en ébullition ! Cette ville qui fut autrefois heureuse, paisible, productive et pleine de vie et d'activité est tombée aux mains d'un syndicat secret du crime. Le chef du syndicat a réussi à garder son identité secrète jusqu'à maintenant. L'organisation a pris très rapidement le contrôle du gouvernement de la ville (tout le monde peut être acheté, il suffit d'y mettre le prix). Ils ont même la police métropolitaine dans leur poche. Pillage, violence et destruction sont partout. Il est dangereux de se promener dans les rues, de jour comme de nuit... Tandis que le chaos continue, trois jeunes officiers de police essaient d'établir une unité de combat spéciale. Leurs chefs refusent de les aider, la plupart parce qu'ils ont été achetés par l'organisation et les autres par peur de s'opposer. Un jour, alors qu'ils ne pouvaient plus supporter de se tourner les pouces et de voir leur ville détruite, ils quittèrent la police. Adam Hunter, Axel Stone et Blaze Fielding décidèrent de laisser tomber leur carrière dans la police et de mettre leurs vies en jeu. Ils n'ont pas d'armes, mais chacun possède des techniques de combat à mains nues. Accompagnez-les au coeur de la ville et affrontez les plus dangereux bandits et criminels jamais réunis. Faites de cette ville un endroit où les gens ne craignent pas de sortir dans les rues !"
C'est ainsi que fut décrit le point de départ de Streets of Rage dans le carnet du premier épisode. La ville jouant un rôle important dans cet opus, elle sera l'arène de toute une série d'affrontements, violents et sans relâche...
> Streets of Rage : la noirceur de la ville
Ce qui frappe en premier lieu dans Streets of Rage, c'est que tout se passe la nuit. L'intégralité des huit niveaux n'est éclairée que par des lampadaires et autres néons scintillants. Et pour renforcer cette noirceur, la palette utilisée par la Megadrive est diaboliquement sombre ! Des couleurs tantôt ternes, tantôt à dominante bleu ou vert foncé, ne font qu'appuyer les abîmes des rues malfamées que vous devrez traverser. Dans le premier niveau par exemple, seules des cabines téléphoniques ou autres pommes redonnent un brin de vie avec un semblant de couleurs vives. Tout y est noir à tendance bleu, une longue rue à traverser bordée d'enseignes lumineuses, grouillant de punks et de prostituées à fouets. Le stage est assez répétitif dans son décor, mais le charme y est. Sans pour autant voir le ciel, on sait déjà que la nuit s'abat sur ces ruelles inquiétantes. L'arrière-plan ne diffère qu'une seule fois durant le stage, laissant entrevoir une porte coulissante dans le fond renfermant encore plus d'ennemis.
Vous verrez en cours de route des cabines téléphoniques que vous pourrez détruire pour récupérer des points de vies (pommes ou corned-beefs), des couteaux (l'arme la plus puissante du jeu) ou bien encore des battes de base-ball (ou dans le même genre, des tubes de tuyauterie). A la fin, c'est un homme géant que vous affronterez. Géant, tout comme tous les autres boss de fin. Armé d'un boomerang, assenez-lui coups de poing et chutes de dos pour en venir à bout !
Le premier niveau, tout un symbole !
Les autres niveaux sont moins linéaires et plus variés. Le second offre un prolongement du premier. C'est une rue des bas fonds, désaffectée ; une rue où le vent file droit et soulève poussière, cannettes et journaux. Des posters décollés de starlettes ornent les murs aux vitres cassées. Les grillages du fond nous montrent au loin les quartiers précédemment fouillés. Mais attention, un terrible ennemi aux griffes acérées s'y cache, sans doute le plus dangereux d'entre tous !
Au terme de ce combat, le troisième stage se révèle comme étant le plus ambiancé et ce, grâce à l'apport magique et sonore du maître Yuzo Koshiro. C'est sous une pluie battante que vous évoluerez, sur le sable tout près des vagues déchainées et entre les nombreux palmiers. Tout comme le second niveau, le décor de fond nous dévoile l'endroit que nous venons de visiter. Cette plage, improvisée arène de combat, est ainsi entourée de buildings, et ce système prendra place à chaque nouveau background.
L'innovation vient sans aucun doute des Rounds n°4 et 7. Dans ce premier, des trous au sol vous obligeront à prendre des chemins sinueux, au risque de tomber dans le vide. Et dans le second, vous prenez place dans un ascenseur menant tout droit au repaire de Mr. Big. L'altitude prise vous donnera certaines opportunités, comme projeter vos adversaires par-dessus la rambarde, mais faites attention, c'est aussi valable pour vous ! Après de multiples coups donnés et reçus, dernier étage, vous êtes arrivé, il est temps de pénétrer dans le dernier chapitre sous ce beau panorama de la ville encore sous le choc.
La nuit est tombée sur la ville et le combat fait rage. Remarquez les teintes sombres, vertes et bleues
Sega avait déjà proposé de nombreux beat'em all, notamment Golden Axe, mais Streets of Rage contient son lot de nouveautés. L'intervention de la police est sûrement la plus belle d'entre elles : le bouton A peut être actionné à n'importe quel moment, mais l'utiliser dans des moments critiques convient le mieux (sauf dans l'ultime niveau du jeu, où il vous sera impossible de faire appel à lui, l'action prenant place dans l'enceinte de la propriété du syndicat). Votre ami policier débarque alors avec sa voiture et canarde tous les malfrats présents à l'écran à l'aide de son lance-roquettes (player 1) ou de sa sulfateuse (player 2).
Le style de combat regorge aussi de coups inédits. Du simple enchainement à quatre coups, aux coups arrière frappant l'ennemi alors que vous avez le dos tourné, les attaques à deux demeurent les plus marquantes. Alors qu'il est possible d'approcher et de maintenir vos ennemis, vous pouvez faire de même avec votre compagnon. Une fois en main, il n'y a qu'à le projeter dans les airs pour que celui-ci exécute un saut périlleux des plus dévastateurs !
Enfin, dans le chapitre de l'inattendu, on a le droit à une "Bad Ending" disponible en mode deux joueurs. Une fin qui fera de vous le nouveau maître de la ville ! Lorsque Mr. Big vous demande si vous voulez devenir son bras droit, l'un des deux personnages doit répondre "oui". Un combat entre eux est alors organisé, et si celui qui a répondu "oui" bat son adversaire et le syndicat du crime, la nouvelle fin est activée ! Votre personnage bascule alors du côté obscur et prendr place dans le fauteuil du chef du crime en nous lançant un sourire démoniaque ! Un détail surprenant et jamais repris jusqu'alors, qui rajoute à la noirceur de ce hit qu'est Streets of Rage.
Montage montrant les "Bad Endings" de vos personnages qui sont passés de l'autre côté...
Peut-on dire que le jeu est réaliste ? A mon sens, oui. A ceci près qu'il faut avoir des ressources inhumaines pour combattre aussi longtemps, SoR ne présente aucun super pouvoir mais des coups des plus basiques. Le genre policier, tel que l'aurait fait un film, est très présent que ce soit dans le scénario de base que dans le courant de l'action. Graphismes obscurs, impacts des bruitages, musiques métalliques et énigmatiques, personnages violents et décidés, tous les critères soutiennent le mystérieux. Une pointe de réel que va complètement délaisser le second opus au profit d'une fantaisie complètement assumée !
Ce sera tout pour ce long extrait. La suite de l'article de Kim traite des opus 2 et 3, et évoque également les principaux projets amateur (notamment Streets of Rage Remake, avec un lien en fin de dossier pour télécharger le jeu) ainsi que Streets of Rage 4.
A lire sur gameforever.fr :
https://www.gameforever.fr/streetsofrage.php
marcelpatulacci il y a pas le mode multi sinon à part ça ça passe