Salut à tous,
Me voilà de retour pour vous faire mon retour/test autour du dernier remaker en date :
Medievil.
Toujours dans la volonté de déterrer d'anciennes licences à (plus ou moins) grand succès afin de les remettre au goût du jour et surfer sur notre ère dédiée à la nostalgie de l'époque ;
Sony décide de remettre le couvert avec un de ses jeux phares des 90's...
Après être passé du côté des
Ratchet & Clank,
Spyro,
Crash,
Shadow of The Colossus, etc. C'est au tour de
MediEvil de faire son comeback sur nos console récentes avec un lifting et l'ajout de tout un tas de pixels pour flatter nos yeux devenus si sensibles à l'aspect graphique.
Alors, est-ce que le résultat tient les promesses d'un jeu qui fut un succès autrefois pour lui donner une seconde vie ? (Il y a beaucoup de jeux de mots autour de la résurrection ne trouvez-vous pas ?...)
Pour commencer ce test, je précise que je ne suis pas un joueur ayant pu savourer
MediEvil dans sa version originale. La seule chose faite fut à l'époque la démo (présente sur un disque dédié) dans le cimetière. Démo que j'ai dû faire encore et encore, durant de plus longues heures que la durée du jeu lui-même ! Autant dire que je connaissais chaque recoin dans le plus grand des détails, et qu'étant enfant, il était pour la version plus petite de moi-même très frustrant de ne pas connaître la suite de ces 15 minutes de démonstration !
Vingt ans plus tard, il était temps de rectifier cette frustration d'un enfant capricieux n'ayant pas réussi à convaincre ses parents des bienfaits de ce jeu sur sa joie, pour enfin dépasser le terrain que je connaissais par cœur et continuer l'aventure jusqu'à son termes.
L'histoire suit un chevalier du nom de
Sir Daniel Fortesque, mort au combat dès les premiers échanges de coups, pourtant considéré comme un héros et une légende auprès des habitants de
Gallowmere. Suite au retour du sorcier
Zarok, et du réveil des morts,
Fortesque se verra attribuer une seconde chance afin de prouver qu'il est digne de la supposée légende qu'il est.
À l'instar de ce type de jeux des années 90, nous nous retrouvons donc avec une histoire simple, dédiée plus à un esprit d'enfant malgré les décors lugubres (
Burtoniens même). Mais ce n'est pas pour autant qu'elle ne se suit pas avec un certain plaisir, notamment grâce aux dialogues et à l'humour omniprésent dans les cinématiques. Le personnage de
Fortesque y joue beaucoup par ses manières, sa maladresse et son unique œil. C'est pourquoi on s'attachera assez facilement à ce personnage et sa quête chevaleresque.
Les aventures de
Fortesque se suivront sur une durée approximative de
8h, selon la vitesse où vous progresserez et selon si vous partez en quête du platine et de toutes les petites quêtes annexes proposées par le jeu. Dans ce cas, comptez environ deux fois cette durée pour arriver au bout.
Ce qui reste fort respectable pour un jeu de cet acabit, estampillé remake, datant de vingt ans et proposé à un prix dérisoire de
24,99 euros (pour les meilleures enseignes).
Sa durée de vie peut cependant paraître comme
artificiellement gonflée par ses pics de difficulté parfois incompréhensibles et aberrants qui vous laisseront pantois. Ces quelques passages vous feront perdre quelques cheveux. Mais contrairement à un Souls-like qui est dédié à cette frustration de « die and retry », ici vous n'obtiendrez pas tant de satisfaction à voir apparaître l'écran de fin de partie qui vous obligera à recommencer du début un niveau déjà jusque là pas très amusant où la mort ne sera pas tant dû à votre manque de skill ou à l'appréciation des patterns de vos ennemis... mais plutôt à un
manque de précision.
Et c'est là où le bas blesse un tantinet. Là où certains gameplay de l'époque parviennent à s'adapter au style de jeux d'aujourd'hui, d'autres prennent un coup de vieux et ne se laissent plus jouer avec autant de plaisir que lorsque nous étions enfants ; insouciants des possibilités qu'offrirez le jeux-vidéo des années plus tard.
Sans rentrer dans de grandes comparaisons inutiles, les deux gros remakes en date de
Sony (
Activision) que sont
Spyro et
Crash étaient parvenus ce challenge pas si évident. Évidemment, cela est aussi dû à leur gameplay et mécaniques simplistes qui ne demandaient pas tant de refontes. Ici,
MediEvil est un jeu dynamique, sorte de Hack'n'Slash/BTA d'une autre époque où la technique est à laisser de côté pour favoriser notre chère et tendre
bourrinerie. Pas besoin d'élaborer de complexes combo à l'aide de multiples touches, seul le bouton carré est dédié à la frappe et le bouton rond à une attaque spéciale unique. Sans aucun moyen de les combinés.
Cette simplicité dans le gameplay nous emmène droit au but : Nous passerons la majeure partie de notre temps à courir dans tous les sens et à marteler carré pour venir à bout des assaillants sur notre chemin. Si ce gameplay reste amusant dans le principe et sans grande prise de tête, il sera aussi la cause d'un manque de précision face aux ennemis les plus ardus ; nos options de défenses étant limités. Le jeu nous donnera la possibilité de repousser les attaques à l'aide de boucliers éphémères. Hélas, le manque de précision des parades nous poussera à ne pas l'utiliser et favoriser les attaques frontales et rapides.
Concernant les armes,
MediEvil offrira pléthore d'armes en tous genres en passant de l'épée, à la massue, à l'arc, jusqu'à même proposer des cuisses de poulets mortelles. Malheureusement là aussi, le gameplay du jeu et les ennemis artificiellement trop puissants nous pousseront à
délaisser bon nombres d'armes proposées pour se concentrer uniquement sur deux ou trois armes particulières qui feront le boulot sur la durée de toute l'aventure.
J'évoquerais le point de la caméra très brièvement. En dépit des critiques émises à son sujet, je ne la trouve pas des plus absurdes et vieillottes. Elle offre très souvent le
meilleur angle possible et l'action reste claire. En revanche, la nouvelle caméra proposée pour moderniser n'est vraiment pas optimale et est bien trop proche du personnage pour nous offrir un champ de vision global de la scène.
Qui dit remake, dit forcément refonte graphique. Et qui dit refonte graphique, dit critique à ce sujet. Il faut bien distinguer la différence entre « remaster » et « remake ». Là où l'un ne servira qu'à faire un lifting en gonflant la résolution d'un jeu sans toucher à la partie graphique pure, la seconde reconstruira le jeu dans son intégralité en proposant un tout nouveau moteur graphique pour flatter nos rétines.
Et
Sony nous avait jusque là habitué à des remakes de qualité. On citera
Shadow of the Colossus,
Ratchet & Clank mais aussi les
Spyro,
Crash Bandicoot et
CTR. Sachant que ces trois derniers proposaient l'intégralité des aventures sorties à l'époque... ce qui valaient clairement le prix.
MediEvil quant à lui parvient à créer une sorte d'intermédiaire entre « remaster » et « remake », ce qui laissera quelques fans de la première heure
déçue par le travail fourni à ce niveau. Car malgré son nouveau moteur, ses animations revues et ses lumières sympathiques ; la globalité graphique du jeu ne parvient pas à rivaliser avec les standards d'aujourd'hui et moins avec les remakes de ces derniers temps. Nous ne pourrons pas dire que le jeu est moche, sa direction artistique jouant beaucoup sur notre plaisir fantastique, il aurait simplement mérité un léger surplus de budget et de temps de la part de Sony pour améliorer cette partie.
Pour rendre mon verdict sur ce remake de
MediEvil. Ne l'ayant jamais fait à l'époque, j'admets avoir pris
plaisir à découvrir ce jeu culte de bout en bout sans avoir à relancer le premier niveau une énième fois. Je me suis amusé à parcourir
Gallowmere et ses contrées Tim
Burtoniennes dotées d'un humour qui m'aura fait sourire plus d'une fois. Et son gameplay, malgré ses approximations, aura su me contenter durant le jeu.
Mais hélas, nous sommes en droits de demander un jeu qui ne parvient qu'à nous « contenter ». Le travail général fourni par le studio de développement aurait
mérité plus d'aboutissements sur absolument tous les points. Car le jeu se joue avec plaisir de bout en bout sans aucun soucis... Il aurait simplement pu mieux faire afin de proposer une expérience digne de son rang culte de l'époque.
Fortesque aura réussi à tenir son rang de légende à travers son aventure... un peu moins son jeu à travers son époque.
Note honnête : 6/10
PS : j'ajoute que j'ajoute un point en bonus si je reste subjectif. Mais en toute objectivité, 6 est la note honnête.
Jouez bien et à plus !
Mon verdict 7/10
C'est vrai que je n'ai pas évoqué la musique du jeu dans mon test. Tu as tout à fait raison ! Elle est vraiment bonne et plonge bien dans l'univers
Comme quoi entre subjectivité et objectivité, la note prends un coup.
Après si je me contentais de ma subjectivité, je lui mettrais 7 ou 8 pour le moment agréable passé. Mais objectivement, quand je ressors les qualités et défauts de façon générale, 6 est la note la plus honnête à mon sens :/