.
Figurant parmi les héros les plus médiatisés et intéressants des Comics, Batman n’en est pas à son premier essai dans le monde du jeu vidéo. Néanmoins depuis les opus 16 bits l’homme masqué s’était plutôt fait discret. Plus ou moins calé avec la sortie de The Dark Knight, notre justicier pointe aussi le bout de sa cape sur PS3 et 360. Mais avant de débuter sachez que Bruce Wayne et Batman sont, en réalité, … une seule et même personne ! Ça, c’est fait.
Grand fan des dessins animés, des films, et de tout ce qui entoure la chauve-souris, j’avais volontairement bridé mes attentes envers l’objet du jour. En effet malgré des critiques unanimement positives je redoutais d’être l’exception à l’avis général, influencé par le peu de soin ordinairement apporté à ces licences ; grand mal m’en prenne ! N’y allons pas par quatre chemins puisque la plupart d’entre vous ont déjà du terminer le jeu : Batman : Arkham Asylum s’avère une totale réussite et un modèle du genre action/infiltration.

Techniquement tout d’abord la qualité est bien au rendez-vous : une 3D fine, des textures travaillées, des effets et jeux de lumière excellents, et surtout un design qui transcende l’aspect général. En résulte une île d’Arkham fantastique tant dans sa réalisation que dans son atmosphère. Car ce Batman bénéficie d’une ambiance grandiose et diablement immersive. Le scénario n’y est pas étranger puisqu’il sert de prétexte à une isolation totale dans ce monde sans normes. Alors contraint d’affronter les folies du Joker, il faudra survivre à l’infinie rancœur que vous suscitez.
Pour cela Batman dispose d’une panoplie de gadgets tous plus utiles les uns que les autres. De la bat chauve-souris, au grappin, en passant par le gel explosif ou le décodeur de fréquence, l’équipement s’avère très efficace tant pour les combats que pour le cheminement. Batman sait également faire parler ses poings et corrigera au corps à corps quiconque osera le défier. Un système de combos et d’enchainements rend les combats très accessibles et jouissifs, mais le plaisir se décuple lors des phases d’infiltration. C’est là l’essence même du titre, car si les ennemis lambda se feront rosser sans aucune finesse il est hors de question de foncer tête baissée contre des sbires armés ! Batman n’est pas un surhomme et quelques balles bien placées vous calmeront rapidement. Il faut donc souvent faire preuve de patience et de calme afin d’éliminer les ennemis furtivement. A vous d’utiliser la configuration des lieux à votre avantage, comme les bouches d’aération ou les recoins en surplomb. Le design gothique de l’île justifie la présence de nombreuses gargouilles surélevées dans la plupart des salles ; une bénédiction pour notre ami Batman qui ne manquera pas d’y grimper sournoisement afin de surprendre ses futures victimes. En vue d’éliminer un homme en toute discrétion il est conseillé de l’assommer par derrière ou de le suspendre à une gargouille via une simple touche dès qu’il aura la mauvaise idée de passer en dessous. Les possibilités et les situations ne sont certes pas aussi poussées que dans un Metal Gear Solid, mais toutefois suffisamment variées pour maintenir un intérêt constant. Le dosage entre les phases de combat et d’infiltration s’avère idéal. On notera une certaine lourdeur dans les déplacements du justicier masqué, mais globalement la maniabilité reste très bonne et le gameplay génial.
Revenons sur l’ambiance si particulière du titre. L’île d’Arkham est immense et regorge de lieux tous plus inquiétants les uns que les autres. De par cette atmosphère sombre rarement l’aspect gothique d’un Batman n’aura été aussi prenant. Des couloirs ténébreux de l’asile à une serre dangereuse ou des égouts malfamés, le dépaysement sera permanent et finalisé par quelques boss connus. Les phases contre l’épouvantail sont au passage assez mémorables, et de manière générale chaque vilain joue son rôle à merveille. Mention spéciale au Joker, incarnation suprême de la folie et de l’imprévisibilité. Les espaces ouverts ne masquent pas une progression relativement linéaire puisqu’en permanence guidée par un radar.
La bande son conforte l’ambiance via des thèmes réussis et un doublage de qualité. Quant à la durée de vie elle ne fera pas office de maillon faible puisque, malgré des combats un peu simplets, l’aventure reste relativement longue et garnie en bonus variés. Avec les bandes sonores des patients, les reliques anciennes, les défis, ou les énigmes de l’homme mystère, tout est réuni pour vous captiver un long moment.
Davantage qu’une bonne surprise, Batman Arkham Asylum nous offre une aventure immersive au possible à inscrire dans les annales de la licence. Maîtrisés de bout en bout, son gameplay et son univers regorgent de subtilités étonnantes. Conclusion : le bonheur sera total pour les fans du bonhomme, les autres se contenteront d’un jeu plus qu’excellent. What Else ?
Pour les avoir refait d'une traite récemment, je concède au 1er opus une ambiance différente de sa suite, et je comprend tout à fait qu'on puisse avoir un attachement plus particulier à cet épisode grâce à ça. Cela dit, pour moi il n'y a pas photo, je trouve le 2 au dessus. Un peu trop court en ligne droite (surtout au bout de la 8e fois, même en hard NG+ ) mais tellement bon. Mention spéciale aux combats de boss qui étaient un des rares points négatifs du 1er.
Allez, petit believe perso... Batman Arkham 3 annoncé le 7 décembre prochain par Samuel L Jackson en personne aux VGA =D
Et sinon, s'il y en a parmi vous qui n'ont pas fait le DLC d'Harley Quinn, je ne le vous recommande pas =P Pas qu'il soit foncièrement mauvais en soi (décevant, mais pas mauvais) mais après la superbe fin d'Arkham City, celle du DLC fait quand même hyper tâche... Après vous faites comme vous le sentez °3°