Il est 3h05 au moment ou j'écris ces quelques mots, et pourtant je me sens parfaitement réveillé.
Il est des choses qui nous retiennent loin du sommeil, des choses dans lesquelles on s'investit un temps, au point d'occulter tout le reste, des choses si intenses qu'elles nous paraissent essentielles.
Si je vous écris à une heure aussi tardive c'est parce que je viens de sortir d'une expérience.
Une expérience troublante, de celles qui vous obligent à vous questionner sur la profondeur et la portée de telles ou telles choses.
Je viens de découvrir la fin du monde, enfin de découvrir la fin du monde comme il serai si Alan Wake n'avait pas pu empêcher les ténèbres de se répandre.
Oui je viens de terminer Alan Wake à l'instant, et je repense à ce que j'avais écrit il y a un moment "histoire de retourner ce pauvre Alan dans tous les sens" ou un truc comme ça.

Le fait est que c'est ce vieux bougre qui m'a retourné dans tous les sens comme une vieille crêpe.
Mon dieu que ce jeu est bon, mon dieu qu'il est frustrant qu'il y ai une fin, car on a pas envie de quitter ce monde lugubre qui nous subjugue, et d'un autre côté si on fait preuve empathie pour ce pauvre Alan, on a qu'une envie, c'est quitter ce monde de fous au plus vite et retrouver la femme de sa vie pour reprendre une vie normale.

Ce jeu est plus qu'un simple divertissement, c'est vraiment une expérience, un même titre qu'un Heavy Rain dans un autre genre, c'est le style de jeu dont on a pas envie de ressortir indemne.
C'est pour ces multiples raisons que ce titre est un chef-d'œuvre