C’est au moment de l’Euro 2016, que l’éditeur nobi nobi! a décidé lui aussi de proposer une série footballistique. Son nom Team Butler ! Cette série a un certain avantage pour ceux qui n’aime pas les séries à rallonge car elle se termine en deux tomes. Après le one-shot, on ne peut plus court. Par contre, Team Butler n’est pas une énième série sur le football car elle ne s’attarde pas sur les joueurs de l’équipe eux-mêmes mais sur une tout autre personne mise bien trop souvent à l’écart mais qui reste tout aussi indispensable pour une bonne entente et cohésion dans l’équipe. Découvrons donc en quoi consiste le travail d’intendant du club au travers de cette critique du premier tome de Team Butler, disponible aux éditions nobi nobi!.
Ryôsuke Monchi, surnommé Monchi, âgé de 21 ans il n’est autre que l’intendant du club de foot du Korporosa Sapporo qui évolue en N2-Ligue. Sa mission est de gérer et préparer le matériel des joueurs afin que tout soit parfaitement organisé. De ce fait, tout ce que les joueurs ont à faire est de se concentrer sur le match. Les tâches de Monchi sont très diverses, il s’occupe donc des crampons et tenues vestimentaires des joueurs, il nettoie les vestiaires, fait leur lessive… Mais Monchi ne s’arrête pas là et va bien au-delà des simple tâches ménagères : il canalise l’énergie des joueurs, leur égo, sans oublier les éventuelles prises de têtes entre joueurs et autres périodes de stress.
Les soucis que rencontrent Monchi sont on ne peut plus variés, gérer les coulisses d’une équipe de foot n’est pas de tout repos mais Monchi s’en donne à cœur joie, tel un parfait majordome. Être intendant est un poste dont on parle peu mais d’une importance capitale.
À peine les premières pages entamées, on se rend directement compte à quel point Monchi pense à tout, il se soucie vraiment du moindre détail afin que tout soit parfaitement organisé. Pour vous donner un exemple il est tellement minutieux qu’il va même à aligner les crampons dans les vestiaires pour une meilleure uniformité. Il va même à rappeler à un joueur une fête d’école de son fils, c’est pour dire. Dès le début, le lecteur comprend à quel point le rôle d’intendant du club est important et que l’équilibre de l’équipe en dépend. La parfaite entente dans une équipe de foot n’est pas toujours chose aisée, pour preuve, l’attaquant Shûhei âgé de 30 ans n’hésite pas à titiller Monchi sur son éventuel travail à fournir du matériel qui pourrait poser problème. Mais Monchi a toute confiance en lui-même et malgré son âge il ne se laisse pas intimider, rétorquant la manière dont il a précédemment géré le matériel de Shûhei. Et ce n’est là que le début, histoire de montrer le tempérament affirmé de Monchi.
Comme évoqué, Team Butler nous plonge certes dans le milieu du football mais les scènes de match sont vraiment de courte durée et laisse place au poste d’intendant, la façon dont Monchi perçoit et résout les conflits, les paroles qui remontent le moral, le nettoyage et l’aide amicale qu’il doit apporter aux joueurs. En somme, cela incombe une lourde tâche et pèse sur ses épaules une tout aussi lourde pression.
Ce premier tome de Team Butler est une très bonne mise en bouche de ce que peut être ce poste d’intendant bien trop souvent mis à l’écart des médias. Certes, le milieu footballistique est un business à part entière où circule une montagne de billets mais il n’en demeure pas moins que nombreux sont les postes au sein d’un club à être importants pour une bonne cohésion entre les divers membres de celui-ci. Cela est aussi bien valable pour les joueurs que pour l’entraîneur, les assistants, la responsable de la communication et bien d’autres. L’auteur, Ryo Aduchi, insiste bien sur les diverses missions de l’intendant de club au travers des yeux et du caractère de Monchi. Mine de rien à 21 ans, il a l’œil sur tout, pense au moindre détail qu’il soit d’ordre professionnel ou personnel. Et même quand il s’agit de régler les conflits de rivalité, notre intendant répond présent sans sourciller. Monchi semble vraiment ne pas connaître de répit.
J’ai apprécié le scénario mis en place ici par Ryo Aduchi qui nous offre en plus d’un chara-design très réussi une bonne dose d’humour. J’ai bien aimé ce petit côté humoristique et les diverses répliques entre les protagonistes, n’hésitant pas à se titiller un peu. Les coups de crayons sont bien dynamiques en cours de match, les actions très vives qui ne manquent pas d’intensité. L’auteur gratifie d’un petit postface son premier tome dont la couverture conçue par Mirai Araki met bien en avant Monchi dans une tenue de Majordome.
Lien de la critique complète :
Team Butler T.1

