Les propriétés sensorielles et gustatives de la junk food sont-elles les seules raisons qui nous poussent à en consommer ? Pas sûr…
Depuis quelques années, la tendance est à la junk food : hamburgers, snacks chauds et autres produits prisés pour leur praticité et leur goût. Des produits souvent très transformés et qui ont une faible valeur nutritionnelle par rapport à la grande quantité de calories apportées. La raison ? Entre messages publicitaires efficaces et propriétés sensorielles travaillées pour combler le cerveau… tout est fait pour que vous soyez attirés par ces aliments.
La publicité au service de la junk food
Selon l’agence de stratégie de marques Kantar Media, dont le réseau d’experts s’étend dans 50 pays, les restaurants auraient dépensé 5,87 milliards de dollars pour leur publicité en 2011. L’année suivante, McDonalds dépensait à lui seul 1,37 milliards de dollars pour ses campagnes publicitaires.

Des chercheurs ont établi que ces campagnes portent leurs fruits et attirent les consommateurs, bien souvent les plus jeunes, vers la junk food. En 2007, une étude menée sur 60 enfants de 9 à 11 ans a montré que le visionnage d’un spot TV alimentaire conduisait à augmenter la prise alimentaire de 134% chez des enfants obèses, et de 84% chez des enfants de poids normal. Les enfants présentant un IMC supérieur à la norme avaient par ailleurs tendance à grignoter des aliments plus gras et plus sucrés. Une autre publication plus récente, de mars 2015, démontre que les marques de junk food voient leur notoriété augmenter chez les enfants de 12 ans (par rapport aux plus jeunes), notamment grâce aux outils de communication tels que la publicité. Pourtant, l'intérêt de cette publicité est contradictoire avec celui des pouvoirs publics.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’épidémie d’obésité mondiale qui sévit depuis plusieurs décennies est notamment liée à la consommation de produits issus de la restauration rapide. Or l’obésité et le surpoids sont deux facteurs de risque reconnus d’apparition de maladies chroniques telles que les maladies cardio-vasculaires, le cancer et le diabète.
FIDÉLISATION.L’omniprésence des campagnes publicitaires, l’émergence des réseaux sociaux a aussi permis aux marques de fidéliser leur clientèle. La page Facebook de Coca-Cola compte 89 millions de fans, celle de McDonalds près de 56 millions. Or, la fidélisation permet aux marques de susciter l’engagement du consommateur... En outre, cette renommée incroyable permet aux industriels de s’implanter dans des pays qui ont une tradition culinaire différente, ce qui bouleverse les apports nutritionnels de certaines populations. Un document de la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) explique ainsi qu’en Afrique du Sud, l’apparition des fast food a augmenté drastiquement la quantité de lipides ingérés : les lipides d’un repas de citadin (où les fast-food sont implantés) peuvent représenter jusqu’à 40% de l’énergie totale quand ils ne représentent que 16% de l’énergie totale dans un repas traditionnel. L’île de Nauru, dans le Pacifique, est devenue en l’espace de 20 ans un des pays qui affiche le plus fort taux d’obésité, avec le Mexique, l’Égypte et le Koweït. Ces quatre pays dépassent depuis peu les États-Unis.

ADDICTION. Mais la stratégie ne s'arrête pas à un marketing exemplaire. La junk food possède des qualités sensorielles et gustatives qui ne laissent personne indifférent. En 2008, des chercheurs publiaient une validation préliminaire de l’échelle d’addiction alimentaire de Yale (the Yale Food Addiction Scale). Selon eux certains aliments, et en particulier les aliments riches en matières grasses et en sucre, pourraient provoquer une forme d’addiction similaire aux substances psychoactives. Sans parler de "drogue alimentaire", on peut avancer que la junk food attire les consommateurs parce qu’elle contient des caractéristiques sensorielles capables de satisfaire les papilles gustatives et... le cerveau. Propriétés connues de ceux qui commercialisent ce type de produits.
La junk food altère "l'auto-contrôle"
Un fait étonnant avec la junk food, c'est la quantité engloutie : 5 minutes chrono pour un menu XXL, boisson et dessert compris. Autant de nourriture en si peu de temps, pourquoi le cerveau ne lance-t-il pas un signal de satiété avant la fin du repas ? Une étude australienne explique que la consommation d’aliments de type junk food altère “l’autocontrôle” du cerveau influencé normalement par le rassasiement sensoriel spécifique.
(Le rassasiement sensoriel spécifique se définit par la diminution du plaisir ressentie après la consommation d’un aliment, couplée à une augmentation de l’appétit pour un aliment d’un autre type qui n’a pas encore été ingéré. Ce mécanisme naturel favorise une plus grande variété d’aliments au sein d’un repas et permet d’adapter la prise alimentaire aux besoins réels de l’organisme.)
Les résultats de l’étude australienne montre qu’un régime composé d’aliments riches en matières grasses et qui ont une palatabilité élevée (c'est-à-dire qui procurent une sensation agréable en étant consommés) rend insuffisant l’expression du rassasiement sensoriel spécifique. Un comportement pouvant augmenter les risques d’obésité sur le long terme.
Petite chanson pour finir!
Et bon appétit, ce soir il y a la finale de TOP CHEF! ^^
Quand j'étais petit, on avait juste des kebab ou alors sandwich merguez, maintenant tu as les RS4, les Hummer, les triples steak etc... tout un tas de gros sandwichs et il y a bien pire, le truc choquant c'est que les gens mangent ça et après ils étonnent de prendre du poids ou d'être obèse. Les gens sont contrôlés par leur estomac et trouvent n'importe qu'elle idée stupide bonne pour bouffer comme des porcs (télé,cinéma,foot etc...), la preuve, ils ne sont jamais capables de se passer de fastfood etc...
J'ai aussi mangé ces sandwichs et je suis bien content d'avoir fait un croix sur tout ça.